A quoi sert la peur ?

ted

davi a écrit :
28 juillet 2017, 20:17
Circé a écrit :
28 juillet 2017, 18:48
ted a écrit :
28 juillet 2017, 15:08


et on fait comment pour se familiariser ? :?:
On lit, on relit les descriptions, on les imagine, on les visualise
Tu penses pouvoir y arriver?.
Ce n'est pas aussi facile que ça...
En effet, Chepa Dorje disait que le bardo est l'heure des conséquences, pas celle des causes. De plus, les choses y semblent aussi réelles que maintenant.

Cependant, dans le bardo du dharmata, reconnaître les apparitions pour ce qu'elles sont, ce n'est pas seulement un remède contre la peur, c'est carrément l'éveil, la libération.
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Vous croyez que c'est si effrayant que ça la mort ? Quand je lis des histoires de gens qui sont proches de la mort, ça n'a pas l'air si terrible...

Et généralement ces personnes n'ont d'ailleurs plus peur de mourir je crois...
ted

Ca dépend du karma que l'on a.
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Circé
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chercheur a écrit :
29 juillet 2017, 15:22
Vous croyez que c'est si effrayant que ça la mort ? Quand je lis des histoires de gens qui sont proches de la mort, ça n'a pas l'air si terrible...

Et généralement ces personnes n'ont d'ailleurs plus peur de mourir je crois...
Il faudrait définir ce qui fait peur dans la mort. Est ce la peur du néant? Est ce la peur d'un devenir négatif, plein de souffrance, si on croît en la réincarnation?Tout simplement la peur de l'inconnu? A-t-on peur d'avoir mal?
je suis passée 2 fois très prés ( noyade, arrêt cardiaque); les 2 fois la pensée qui s'est imposée à moi était simplement"Voilà, c'est le moment,ça ne fait pas mal". Rien d'autre- ni peur, ni exaltation, ni lumière blanche, juste une sorte de détachement, comme si ça concernait quelqu'un d'autre.
je n'en tire aucune conclusion.
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oui je l'avais compris Ted, mais ça s'est la "version tibétaine". Mais encore...

Circé je parlais des descriptions du Bardo, quand tu lis ça t'as pas envie de mourir je dirais. J'avais discuté avec un sourcier qui nous avait parlé de son expérience, et il avait vu la lumière blanche, il nous disait qu'il avait plus peur de la mort. Après c'est sûr que ni toi ni lui ont eu cette expérience de "franchissment" de la mort et vous n'avez pas vécu les états du bardo. Mais ça m'interroge toutes ces descriptions effrayantes...

Je me demande si le Bouddha avait décrit ce passage entre 2 vies.
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Circé
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chercheur a écrit :
29 juillet 2017, 15:43
oui je l'avais compris Ted, mais ça s'est la "version tibétaine". Mais encore...

Circé je parlais des descriptions du Bardo, quand tu lis ça t'as pas envie de mourir je dirais. J'avais discuté avec un sourcier qui nous avait parlé de son expérience, et il avait vu la lumière blanche, il nous disait qu'il avait plus peur de la mort. Après c'est sûr que ni toi ni lui ont eu cette expérience de "franchissment" de la mort et vous n'avez pas vécu les états du bardo. Mais ça m'interroge toutes ces descriptions effrayantes...

Je me demande si le Bouddha avait décrit ce passage entre 2 vies.
Donc quand tu parles de peur, tu parles de l'état intermédiaire. En effet, ça fait froid dans le dos. Mais si tu as bien lu, il est dit plusieurs fois que ces visions, ces bruits, terrifiants, sont des créations de notre conscience.
D'autre part, cette expérience du bardo, nous l'avons déjà eue des dizaines de fois. Mais il semblerait que nous ayons loupé quelque chose puisque nous sommes encore ici.Il faudra faire mieux la prochaine fois.
ted

Circé a écrit :
29 juillet 2017, 17:43
chercheur a écrit :
29 juillet 2017, 15:43
Après c'est sûr que ni toi ni lui ont eu cette expérience de "franchissment" de la mort et vous n'avez pas vécu les états du bardo. Mais ça m'interroge toutes ces descriptions effrayantes...
D'autre part, cette expérience du bardo, nous l'avons déjà eue des dizaines de fois. Mais il semblerait que nous ayons loupé quelque chose puisque nous sommes encore ici.Il faudra faire mieux la prochaine fois.
Même des millions de fois, d'après les textes. Simplement, nous ne nous en souvenons pas. Pas plus que nous ne nous souvenons du jour de notre naissance, voire de nos premiers mois bébé.

Par ailleurs, nous faisons l'expérience des trois luminosités de descente (blanche), de croissance (rouge) et d'union (noire), ainsi que celle de la claire lumière, tous les jours, en nous endormant. Et dans l'ordre inverse, en nous réveillant. Mais nous ne les reconnaissons pas.
La conscience se dissout ensuite en la vacuité. À ce moment, le corps reprend un peu de couleur, la respiration cesse et la chaleur se rassemble au-dessus du cœur. C’est le moment final de la mort. Cette dissolution de la conscience en la vacuité est caractérisée par des expériences de lumière appelées « luminosité blanche », « luminosité rouge » et « luminosité noire ». Elles correspondent à la résorption des principes masculin et féminin contenus dans le corps.
Notre corps subtil comprend en effet deux principes, respectivement masculin et féminin, localisés au sommet de la tête pour le premier et au niveau du nombril pour le second. Au moment de la mort, ils se résorbent l’un dans l’autre au niveau du cœur :

– Le principe blanc masculin descend d’abord du sommet de la tête vers le cœur. C’est le moment de l’expérience de luminosité blanche comparable à la clarté lunaire.
La résorption de la conscience est concomitante avec celle de ses pensées. Celles-ci se ramènent à quatre-vingts types, dont trente-trois sont issus de l’aversion, quarante du désir et sept de l’opacité mentale. Pendant cette première phase, ce sont les trente-trois ­types de pensées connectées avec l’aversion, la haine et la colère, qui se dissolvent. Même si notre ennemi le plus féroce ou l’assassin de nos parents était devant nous, nous n’aurions plus d’aversion envers lui.

– Puis le principe rouge féminin se résorbe, il monte du nombril vers le cœur ; c’est alors l’expérience de luminosité rouge compa­rable à la lumière solaire. Pendant celle-ci, ce sont les quarante types de pensées connectées avec le désir et l’attachement qui ­cessent. Même si un être divin, une déesse ou un dieu, merveilleux et charmant, se présentait, nous n’éprouverions plus aucun désir.

Lorsque les deux principes se résorbent dans le cœur, la cons­cience perd sa faculté de connaissance. C’est l’expérience de « luminosité » noire semblable à un bleu profond ou à une nuit obscure.

Chez un être ordinaire, l’esprit sombre dans l’obscurité. À ce moment, les sept types de pensées en rapport avec l’opacité mentale cessent. Quel que soit alors le spectacle qui puisse apparaître, nous n’en penserions plus rien de bon ou de mauvais.

Tout ce processus de dissolution, depuis le début jusqu’à cette expérience de luminosité noire, est appelé le « bardo du moment de la mort ».

– À la fin de cette dissolution se révèle la claire lumière, la nature fondamentale de l’esprit. Tous les êtres en font l’expérience, mais un être ordinaire ne la reconnaît pas et, pour lui s’y substitue une période d’absence d’expérience, d’inconscience. C’est l’absence de réalisation, l’ignorance, qui fait sombrer l’être ordinaire dans cette phase d’inconscience complète qui remplace l’expérience de la claire lumière. Mais, même si elle est extrêmement fugace et n’est pas reconnue, cette expérience de claire lumière apparaît chez tout être.

Par contre, si l’on a, de son vivant, reconnu la véritable nature de l’esprit, c’est-à-dire si l’on a réalisé ce qui est nommé « Mahâmudrâ », à ce moment final du bardo de la mort, l’esprit peut reconnaître la claire lumière fondamentale et, dans la mesure où la réalisation en est stable, y rester absorbé.

Pour un tel yogi, la claire lumière fille, celle qui a été expérimentée pendant sa vie, et la claire lumière mère, fondamentale, s’unissent. C’est alors l’état de bouddha.
ted

chercheur a écrit :
29 juillet 2017, 15:43
Je me demande si le Bouddha avait décrit ce passage entre 2 vies.
On a déjà abordé le sujet sur Nangpa (ou sur le forum Metta) il y a plusieurs années. Il y a au moins deux suttas qui font référence aux êtres dans le bardo. Mais je ne me souviens plus lesquels.
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Merci pour vos réponses les amis. jap_8

Ca m'aide à appréhender un domaine jusque là inconnu et ça montre, encore une fois, à quel point CHAQUE action a un impact énorme sur le futur....
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