Des clés pour faire face au terrorisme

Lotus Bleu

Le serpent se mord la queue...
Si c'est ça la voie... alors elle ne sert à rien à qui veut vivre en société.
Pas étonnant qu'il y ai si peu de bouddhistes, religion qui ne progresse pas et ne progressera pas selon les prospectives des spécialistes. Les mêmes spécialistes affirment que le christianisme (au sens large) progresse doucement, que l'islam progresse plus vite (et le talonne sans le rattraper (pour l'instant), que l'hindouisme progresse uniquement dans sa zone d'influence (sous-continent indien) uniquement du fait de sa scandaleuse démographie et que le bouddhisme reste à la traine, perdant même du terrain (ex. Corée du Sud) cela ne m'étonne pas. C'est définitivement une voie personnelle, rien d'amoral à cela, mais quand on est conscient de vivre en société (on dit d'ailleurs "faire société", du moins en société occidentale, on se heurte à quelques barrières, visiblement...
Je comprends mieux le Dalaï Lama quand celui ci nous invite à rester dans nos sphères spirituelles, quand cela est possible...
Les gens s'inquiètent, à juste titre, de l'influence grandissant de l'islam dans notre société et de son impossibilité (c'est un point de vue que je partage) à faire corps avec elle.
On pourrait, pour des raisons moins génantes, se poser la question du bouddhisme en occident et de ce qu'il peut apporter, de nos jours, à ceux qui vivent "dans le réel".
Je commence à douter de la validité de la voie en tant que spiritualité viable, en occident, au 21ème siècle... :shock:
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jules
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En fait, il faut considérer le Bouddha comme un médecin. Demande-t-on à un médecin de faire de la politique ou de diriger une armée ? La Voie est une voie individuelle de guérison, cependant un individu sain peut être d'un grand secours pour une société, et beaucoup d'individus sains peuvent former une société en bonne santé. C'est donc en prenant soin de l'individu qu'on prend soin de la société.
Compagnon

@Jules : +1
Et réciproquement, quand une société prend soin des individus, ceux-ci ont des chances de faire de la compassion une habitude et donc d'entretenir un société saine et bienveillante. Certains pays d'Asie et pas forcément les plus riches, on la réputation d'avoir une population naturellement très bienveillante et accueillante avec de parfaits étrangers (pour peu je suppose que ceux-ci conservent une attitude un minimum convenable) et pas seulement dans les grandes villes. D'autres coins du mondes sont comme ça. Il doit y avoir dans leurs traditions des attitudes qui encouragent l'entraide et cela déborde sur le domaine de l'étranger nouveau venu, de passage ou non. On trouve même parfois des gens très modestes selon nos critères et pourtant spontanément généreux et partageurs même avec les étrangers.
Compagnon

Violence et non-violence

Par Dr Trinh Dinh Hy

Lorsque l’on porte un regard en arrière sur le siècle passé, et que l’on suit les informations sur les actualités quotidiennes, on ne peut s’empêcher de faire un constat terrible et angoissant : notre monde est de plus en plus violent.

Bien sûr, de tout temps il y a eu des guerres, des massacres, des oppressions de toute sorte. La paix, tant rêvée par les hommes, n’a jamais duré très longtemps, même dans les parties les plus épargnées de la planète. Les sociétés humaines sont ainsi faites, et il faut se faire à l’idée que nous vivons comme des animaux, dans une jungle où " manger ou être mangé " est la règle, et où " l’homme est un loup pour l’homme ". L’agressivité fait partie même des moyens de sauvegarde de la vie, puisque la loi naturelle veut que seuls survivent les individus qui savent se défendre.

Mais, ce qui est plus nouveau et inquiétant, c’est que les acteurs de la violence disposent des moyens de plus en plus efficaces et destructeurs. En quelques siècles, on est passé des armes blanches aux armes à feu, aux explosifs, puis aux armes nucléaires, chimiques, biologiques, pilotées par ordinateur, par rayon laser, et dans ce domaine les recherches technologiques vont bon train, financées par de puissants lobby de l’armement.

La violence est aussi devenue civile et pas seulement militaire, rurale et pas seulement urbaine, entre ethnies et pas seulement entre nations, gratuite et pas seulement par nécessité.

Et ce qui est grave, c’est qu’elle semble de plus en plus répandue, à l’école, sur les routes, sur les lieux de travail... On dirait qu’elle est contagieuse parmi les jeunes, véhiculée par les médias, et que rien ne l’arrête, pas même les lois (souvent trop laxistes), que la police (de plus en plus démotivée) tente vainement de faire respecter.

La violence moderne se vit au quotidien, avec selon des statistiques récentes, 11000 délits et des dizaines de voitures brûlées par jour, en France...

Qu’est-ce que la violence ?

C’est par définition " le caractère de ce qui se manifeste, se produit et produit ses effets avec une force intense, extrême, brutale ".

Elle peut être évidente, sous forme d’agressions de toutes sortes : guerres, massacres, déportation, assassinats, meurtres, viols, enlèvements, braquage, racket, vols, coups et blessures, maltraitance... Mais elle peut être simplement verbale : injures, diffamation, harcèlement... jusqu’à revêtir les formes les plus subtiles d’oppression, de contrainte.
Elle peut surgir de la simple misère, physique ou morale. Par exemple dans la situation de celui qui sombre dans la dépression, qui se fait violence jusqu’à se supprimer, parce qu’il n’a plus rien à espérer de la vie.

En vérité, quelle est la raison profonde de la violence ? Répondre à cette question, c’est déjà amorcer une solution au problème.

Il n’y a probablement pas une mais de multiples raisons à la violence, comme à chaque situation violente peuvent correspondre de multiples facteurs déclenchant et de multiples conditions qui les déterminent.

Il y a tout d’abord des situations qui nourrissent la haine, les rancoeurs, et en font le creuset d’une violence contenue, laquelle pourra devenir un jour explosive. Ce sont toutes les formes d’oppression d’un groupe d’individus par un autre, l’occupation d’un pays par un autre pays, la confiscation du pouvoir par un tyran ou un parti unique au dépens de la grande majorité du peuple. C’est la situation désespérée d’un classe sociale miséreuse et laissée pour compte, à côté d’une classe nantie et privilégiée. Ce sont, en général, toutes les situations de déséquilibre social qui génèrent un sentiment d’injustice, d’oppression, de révolte, et donc des germes de violence.

A l’échelon individuel, on retrouve à chaque fois les mêmes ingrédients de la violence : les passions (dont la haine), l’ignorance, le déséquilibre mental des acteurs de la violence. La violence est une expression du mal-être de l’individu lorsqu’elle est isolée, ou de la société lorsqu’elle est collective.

Il suffirait - mais il est plus facile de le dire que le faire - de dépassionner, de ramener à la raison, à l’équilibre mental l’acteur de la violence, pour que celle-ci disparaisse. Un homme équilibré, bien dans sa peau, heureux et lucide, aimant soi-même et les autres, ne peut pas être violent. Comme le disait Socrate, " Nul n’est méchant volontairement ".

En fin de compte, la violence se trouve, non pas en dehors, mais à l’intérieur de chacun de nous.

Si l’on veut lutter contre la violence, il faut l’extirper à la racine, c’est-à-dire de notre esprit. Plutôt que contre la violence, c’est contre l’esprit violent qu’il faut lutter.

Que faire face à la violence ?


- La réaction habituelle face à la violence est de répondre par la violence. C’est le vieil adage " Oeil pour oeil, dent pour dent ", ou la loi du talion. Il suffit que quelqu’un m’insulte, parce que je l’ai bousculé au passage, pour que je lui réponde aussitôt par une autre insulte. Que quelqu’un me fasse une queue de poisson en voiture, pour qu’aussitôt je cherche à lui rendre la pareille. Les violences ainsi s’enchaînent, incontrôlables par l’un et l’autre des antagonistes, jusqu’à ne plus s’arrêter. A l’échelle de deux pays, c’est une guerre qui peut durer des siècles, d’un coût exorbitant en vies humaines, en deuils, en richesse nationale. Comme le dit un proverbe chinois, " Lorsque deux tigres s’entredéchirent, le plus petit est tué, le plus grand grièvement blessé ". Ce n’est pas assurément la meilleure réponse à faire à la violence, mais c’est malheureusement la plus courante.

- Une autre manière de réagir est de ne rien faire, c’est-à-dire de laisser faire. Attendre que l’orage passe, que le sujet violent s’apaise de lui-même. C’est le principe du non-agir.

- Enfin, une troisième attitude est de refuser la violence, d’où qu’elle vienne. Ne pas accepter la violence qui s’abat sur soi, mais ne pas répondre non plus par la violence : c’est le principe de la non-violence.

Qu’est-ce que la non-violence ?

La non-violence peut revêtir deux significations :

1. L’abstention de toute violence, dans quelque domaine que ce soit.

2. Le principe de conduite en vertu duquel on renonce à la violence comme moyen d’action politique.

Le principe de non-violence est appelé en Inde a-himsa (privatif de himsa = nuire, endommager), mot qui peut ainsi avoir une traduction courante : non-violence, ou une traduction technique : non-nuisance.

En dépit des entorses dans la pratique quotidienne, ahimsa reste une des valeurs fondamentales de la civilisation indienne.

Dans le Bouddhisme, elle revêt une importance capitale, car la première observance des cinq règles morales (sila, gio’i) du pratiquant bouddhiste est de " s’abstenir de tuer, d’attenter à la vie (avihimsa, không giê’t ha.i) ". Cette règle est fondée sur la croyance au cycle de renaissances (samsara, luaân hoài), à l’idée que tous les êtres sont à la fois interdépendants par la loi de la production conditionnée (pratitya-samutpada, ly’ duyen khoi) et des manifestations de la Vacuité (sunyata, Khoâng). Ce sont aussi les vertus cardinales bouddhiques de l’amour universel et la compassion (maitri, karuna, tu` bi), qui incitent naturellement au respect de la vie.

Dans le Jaïnisme, l’ahimsa est poussé jusqu’à l’extrême. Le premier grand voeu de l’adepte Jaïn est de renoncer solennellement à léser ou endommager la moindre parcelle de vie (jiva), si humble soit-elle. Ainsi voit-on encore en Inde des adeptes Jaïn balayer devant leur passage pour ne pas écraser des insectes en marchant, porter des masques pour ne pas les inhaler, boire de l’eau sans le bouillir pour ne pas tuer les micro-organismes...

Malgré ce côté excessif, il faut reconnaître que, comme beaucoup de termes privatifs en sanskrit, ahimsa peut avoir des implications positives dans divers aspects de la vie.

Ahimsa ne signifie pas seulement la non-nuisance, mais encore le respect de toutes les formes de vie, la bienveillance, la compassion envers tous les êtres vivants. " L’ahimsa n’est pas la chose simple et grossière qu’on a dépeinte. Ne faire de mal à aucun être vivant est sans doute une partie de l’ahimsa, mais ce n’en est que le plus petit aspect. Le principe de l’ahimsa est enfreint par toute pensée mauvaise, par toute hâte injustifiée, par la haine, le mensonge, le fait de souhaiter du mal à quiconque.
On le viole également lorsque l’on retient pour soi ce dont le monde a besoin " (LA).

C’est peut-être justement cet esprit qui nous manque actuellement, dans cette société post-industrielle où seule compte la productivité immédiate pour l’homme, au dépens des autres êtres vivants, de la nature, de la planète Terre elle-même...

Quand l’homme moderne prendra t-il enfin conscience que ne pas nuire aux autres, c’est aussi ne pas nuire à soi-même ?

En fait, le principe de non-violence n’est pas l’apannage de l’Inde. Prêché et appliqué dès l’antiquité par de grand sages comme le Bouddha, Lao-tseu, Jésus-Christ, et certains stoïciens, il a été systématisé par Gandhi au XXè siècle, en vue d’objectifs politiques et sociaux (l’indépendance de l’Inde, l’abolition des castes, la réconciliation hindoue-musulmane), et ainsi devenu un instrument de combat d’une redoutable efficacité.

Plus tard, des luttes, comme pour l’indépendance de l’Irlande, l’égalité raciale des noirs aux USA (conduite par le pasteur Martin Luther King, lui aussi assassiné comme Gandhi par un extrémiste), contre la misère en Sicile, contre la guerre d’Algérie en France, contre l’apartheid en Afrique du Sud, contre l’occupation du Tibet, contre l’oppression religieuse en général, se sont inspirées de ce principe de non-violence.

C’est en quelque sorte la " force du faible ", l’ultime recours devant un combat à armes inégales. En subissant la violence et en refusant d’y répondre, on brise cet enchaînement de violence, en le faisant comprendre à son adversaire et à l’opinion publique. Le scandale de l’oppression, de l’injustice ainsi dévoilé, touche les coeurs, ouvre les yeux, réveille la conscience morale de l’adversaire ainsi que de l’opinion publique, qui à son tour fait pression sur celui-ci. Finalement, ne pouvant plus persister dans la voie de la violence, l’adversaire se résoud à admettre son erreur et baisse les armes, dans une sorte de conversion à la paix, et non pas avec un esprit de défaite et de revanche.

La non-violence n’a rien d’une passivité, d’une résignation, encore moins d’une lâcheté. " La non-violence, disait Gandhi, ne consiste pas à ’s’abstenir de tout combat réel, face à la méchanceté’. Au contraire, c’est une forme de lutte plus énergique et plus authentique que la simple loi du talion, qui aboutit à multiplier par deux la méchanceté "(THF)... " Je n’hésite pas à dire que là où existe seulement le choix entre la lâcheté et la violence, il faut se décider pour la solution violente "(THF).

La non-violence est au contraire souvent un acte héroïque et exige une grande maîtrise de soi, une grande force d’âme.

" Pour devenir une force réelle, la non-violence doit commencer avec l’esprit. La non-violence qui n’embrasse que le corps, et dans laquelle l’esprit ne collabore pas, est celle du faible et du lâche ; il ne peut en sortir aucune puissance "(YI.2).

Alors que " la violence ne libère pas de la peur, mais cherche à combattre les causes de la peur, la non-violence au contraire est exempte de toute peur "(THF)... "
La non-violence a pour condition préalable le pouvoir de frapper. C’est un refrènement conscient et délibéré du désir de vengeance que l’on ressent. La vengeance est toujours supérieure à la soumission passive, impuissante, mais la vengeance est aussi faiblesse "(YI.1).

Les moyens qu’utilise la lutte non-violente, comme la résistance passive, la désobéissance civile, la non-coopération, la grève générale, les marches symboliques (comme la "Marche du Sel") exercent certes une forte pression, mais une pression d’ordre moral. " La résistance passive est une méthode qui consiste à protéger ses droits par l’acceptation de la souffrance ; c’est le contraire de la résistance par les armes. Lorsque je refuse de faire quelque chose parce que cela répugne à ma conscience, je fais usage de la force de l’âme "(HS)...

Ainsi, la non-violence est une arme humaine par excellence, car elle rend plus humains ceux qui l’utilisent et ceux qui la subissent.

Elle n’est cependant utilisable que pour servir une bonne cause, une cause généreuse, désintéressée. Comme le disait Gandhi, " Je peux jeûner contre mon père pour le guérir d’un vice, mais pas pour obtenir de lui un héritage ".

Elle s’appuie avant tout sur ce que tous les sages n’ont cessé de tenir comme but, satyagraha (la force de la Vérité).

Car comme le disait Vinoba Bhave, disciple de Gandhi et ardent défenseur des pauvres, " Le champ de bataille de la non-violence, c’est le coeur de l’homme ".

Citons encore pour finir Gandhi, l’apôtre du XXè siècle de la non-violence, celui qui a su par la force de son âme libérer un grand peuple, sans l’entraîner dans un océan de larmes et de sang :

" La non-violence est la plus grande force que l’humanité a à sa disposition. Elle est plus puissante que l’arme la plus destructrice inventée par l’homme. La destruction ne correspond nullement à la loi des hommes. Vivre libre c’est être prêt à mourir, s’il le faut, de la main de son prochain, mais jamais à le tuer. Quelle qu’en soit la raison, tout meurtre ou autre atteinte à la personne est un crime contre l’humanité "(MM).

Mahatma Gandhi, saint homme que vous êtes, pardonnez nous, ainsi qu’à vos descendants, de ne pas être la hauteur de votre message !

Que celui-ci se répande encore, afin d’aider les hommes à extirper de leur coeur les germes de la violence...

(Olivet, Février 2002)

Citations de Gandhi :

(HS) Leur civilisation et notre délivrance (Hind Swaraj, or Indian Home Rule, 1938)

(LA) Lettres à l’Ashram (From Yeravda Mandir, 1937)

(MM) The Mind of Mahatma Gandhi, 1945

(THF) Tous les hommes sont frères (All Men are Brothers, 1958)

(YI.1) Young India, 12 Août 1926

(YI.2) Young India, 2 Avril 1931
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yves
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Lotus Bleu a écrit :Si c'est ça la voie... alors elle ne sert à rien à qui veut vivre en société.
il ne sert à rien de diminuer la violence dans nos sociétés? le terrorisme est pour quel part dans la violence de nos société?

tu as raison surtout ne débattons pas de notre propre violence, parlons de celle des autres ça fera bien mieux avancer notre société?

une religion qui rend chaque individu responsable de ses actes c'est terrible...

à l'époque de la guerre froide il y eu sans doute des débats avec des gens convaincus qu'il fallait être violent avec l'URSS... résultat nous avons daesh aujourd'hui :cry:

et lorsque nous aurons asservi toute la planète à la loi de l'offre et de la demande que naîtra-t-il?

alors non ce n'est pas être mou ou bisounours que de dire que la violence ne résout rien, c'est du simple bon sens appris par l'histoire 1000 fois répété :???:

alors évidement le jour ou je me trouverai face à quelqu'un qui essaye de me tuer je me défendrais, mais je suis bien incapable de dire comment cela se passera: serai-je entrain de fuir pour éviter les balles ou un camion? verrais la personne dégainer et il sera déjà trop tard? il y tellement de possibilité...

pour ce qui est de la défense de notre territoire, elle a déjà lieu, plus de 50 attaques déjoués (sans avoir eu besoin de tuer personne)

pour citer musashi (samouraï de son état): la meilleur bataille est celle que j'ai remporté sans combattre

ces batailles là sont d'un tout autres ordres, et il y a une grande différence entre "empêcher de nuire" et "tuer pour empêcher de nuire"

donc quoi que tu en dises il faut du courage pour vouloir la paix face à la violence, c'est une action bien plus profonde et forte que la violence elle-même
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
Compagnon

pour citer musashi (samouraï de son état): la meilleur bataille est celle que j'ai remporté sans combattre

Je connais quelque chose de proche, de Sun Tsu, dans l'Art de la Guerre, lui aussi un guerrier, un stratège :

"L'homme sage/le bon général est celui qui sait quand il ne doit pas se battre".

Et Sun Tsu est une des bibles de la stratégie militaire dans le monde.

Quand à Musashi, pour en avoir lu un peu, ses écrits sur l'art d'être un samouraï développent autant la lutte contre un adversaire en face à face que le combat que l'on doit mener en soi.
Lotus Bleu

Citation pour citation :
Churchill "vous avez voulu la paix, dans le déshonneur, vous avez la guerre, et le déshonneur" > aux "munichois" Chamberlain et Daladier qui ont baissé leurs pantalons devant Hitler.
La paix ? oui !
La paix à tout prix ? ça non !
La non violence (non agir et tuttiquanti...) ? si possible !
La non violence à tout prix ? jamais !
Alors je m'éloigne de la voie ? je ne peux être bouddhiste alors ? fort bien, j'en prend bonne note et donc acte.
Citer Musashi (traité des cinq roues) et Sun Tzu (Art de la guerre) , j'ai lu les deux, après Gandhi, fallait oser, pourquoi pas...
il m'a toujours agacé ce Gandhi... Son assassin a été pendu et sa fille (de Gandhi) est devenue une "Dame de fer", retour de bâton.
Bon, j'arrête là la provocation.
On m'accuse de ne pas répondre, j'ai déjà répondu.
Vengeance ? Non ! Justice ? Oui ! etc...
Oh pardon, Yves, j'oubliais... Ton assassin qui peut atteindre ou pas l'éveil ? (il y avait bien une question à laquelle je n'avais pas répondu) euh... ben dans une prochaine vie non ? tout se paie, il me semble.
On vit quand même dans un monde de chômage de masse, d'immigration massive, de désindustrialisation aggravée, d'incivilité protéiforme, etc... et on m'invite à ne penser que sous l'angle du non agir et de la compassion... Il y a un moment où, comment dire... j'ai l'impression d'être un poisson a qui on demanderait de voler ... delphinus
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jules
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Inscription : 15 février 2009, 19:14

Lotus Bleu : La non violence à tout prix ? jamais !
Ok, d'accord. Mais est-ce que tu irais les tuer toi-même les gens de Daesh ou bien tu dis cela dans l'attente que ce soit l'armée qui s'en charge ?
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Circé
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Je crois qu'il y a une confusion .
Quand je posais la question" que fait-on?" j'imaginais la violence " à chaud", dans l'instant. Il y a un type en face de toi, il menace la vie de plusieurs personnes- dont toi-, tu essayes de le court-circuiter, de le neutraliser sans dommages, tu n'y arrives pas, que fais-tu? j'ai répondu: je l'abat.Ma compassion, mon empathie, ma force morale ne sont pas suffisantes.Sacrifier une vie, dans l'immédiat, pour en épargner d'autres.
Violence " à froid"( si on peut dire) Réfléchir à l'état de la société, à l'emprise du mal sur le monde, à la peur,au terrorisme et là, exercer notre compréhension, notre compassion , OUI bien sûr.Discuter, négocier, expliquer, convaincre OUI bien sûr, mais quand c'est possible. Un peu de réalisme.
Il a des êtres à qui tu pourras chanter des mantras, brûler de l'encens, te prosterner, invoquer Bouddha, citer TNH en boucle, tartiner ton empathie à la pelle, ils te répondront en t'envoyant une vidéo de décapitation, comme dans l'histoire citée par Lotus Bleu.

D'autre part, quand un post dépasse les 30 lignes je ne lis pas plus loin. Copié/collé des textes des maîtres, je ne les lis pas non plus.Si il y a doit avoir débat, que ce soit sur nos réflexions perso.


( eh, les gars!!! vous avez vu comme je suis cool?????je reviens de 2 heures dans les bois avec mes chiens, ça vaut 10 bouquins de TNH)
Lotus Bleu

Circé a bien raison, encore.
Tuer moi même ? ben... pourquoi pas ? je ne suis pas militaire mais si l'occasion se présente (on espère que cela n'arrive jamais) genre guerre civile (on est pas (encore) à Alep) sait on jamais ?
Soyons cohérents...
C'est marrant que l'on ai pensé que je me cachais derrière qui se "pourrirait" le karma à ma place... tous mes posts disent le contraire ! tout le monde ne peut en dire autant...
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