lausm a écrit :En fait, ce que j'en ai compris, c'est que justement l'on pouvait aller au coeur de ce truc qui n'a pas de forme....et l'importer dans toutes les formes.
Et je découvre que le dzogchen a cette forme d'enseignement déjà exprimée.
Je ne connaissais pas le dzogchen, et pour moi pratiquant de zen, je trouve que ça éclaire bien des choses.
Je pense que cette expression est effectivement très actuelle, d'où que j'aie posté cet extrait.
Pourtant, je pense que ça n'est pas pour autant éloigné du coeur de ce qu'expriment les traditions.
MAis ça libère de la dépendance des formes, de l'enrobage du bonbon....en fait on peut remettre l'enrobage de bonbon qu'on veut, ou ne rien mettre pour altérer le goût.
Je vois quand même un piège dans cette approche de Fenner, le risque de se faire piéger par une projection très subtile. Le risque d'assimiler des états "sans pensées", à la réalisation de la vacuité. C'est le même qui guette sans doute les pratiquants du Zen piégés par le "sans forme".
En y réfléchissant, je me dis que finalement, l'approche bien carrée, bien progressive et bien documentée du premier tour de roue (4 jhanas de la forme, 4 jhanas du sans forme), telle qu'elle est exprimée dans theravada, a au moins le mérite de ne pas faire prendre des vessies pour des lanternes le cas échéant ?
Est-ce qu'il n'y a pas un mental subtil qui peut se manifester de façon fort discrète et conduire le pratiquant à se croire réalisé ? Même s'il a reçu une introduction correcte à la nature de l'esprit ?
D'ailleurs, est-ce que Peter Fenner fait une introduction à la nature de l'esprit ?
lausm a écrit :Voici un extrait du livre de Peter Fenner, que je recommande fortement, surtout aux amateurs de non dualisme effrenés!!
Il s'agit de "l'esprit lumineux".
Avec lui, pas de détail, on va direct au but....bon, il a pratiqué chez les tibétains, dans le zen, le theravada, autant dire qu'il a quand même exploré à fond la pratique.
En tous cas un instructeur qui peut, je pense, apporter à beaucoup.
"Les approches psycho spirituelles conventionnelles partent du principe que la libération des émotions intenses requiert travail et effort, prise de conscience cognitive profonde, libération cathartique ou une combinaison de tous ces éléments. De telles voies sont construites sur les principes de discipline et de transformation : nous changeons notre comportement, nous purifions notre esprit et transformons notre perception.
L'approche non duelle nous donne la possibilité de nous libérer des pensées et des émotions perturbatrices en ne faisant rien! La tradition non duelle de Dzogchen appelle cela "laisser ce qui est exactement tel quel". Les maîtres Dzogchen dissolvent les perturbations et entrent dans la conscience inconditionnée en laissant les choses telles quelles. Dès qu'elles agissent vraiment de la sorte, les réponses réactives fondent comme neige au soleil ou, comme le disent les textes traditionnels, "comme de la neige tombant sur l'eau chaude de la pure non interférence".
Peter Fenner
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