Je ne suis pas sûre que la personne puisse encore être qualifiée de croyante tout court, puisqu'une personne croyante est loin d'évacuer toutes les opinions justement, son opinion (si on peut appeler cela ainsi) , ou plutôt ses opinions, sont par exemple le Credo (pour les chrétiens), qui est une série d'affirmations (pour un chrétien ayant la Foi et la certitude que tout ce que contient le Credo est vérité) ou d'opinions (donc sujettes à caution pour un non croyant).
Pour la suite de ton intervention... je ne suis pas tout à fait sûre de la saisir, j'ai l'impression de comprendre quelque chose mais pas avec certitude.
En fait je mettais aussi cela en relation avec le titre de Père donné a Dieu par les chrétiens. D'après ce que j'en ai lu il ne faut pas se fier au sens des mots du vocabulaire humains pour comprendre le sens des mêmes mots pour qualifier "Dieu". Néanmoins ne connaissant que le sens humain... Je comprend le sens du mot Père dans l'acception commune. Hors je constate ceci, toujours sans jugement de valeur ou critique, une simple juxtapositions d'enseignements de voies spirituelles différentes :
D'un coté la foi chrétienne par exemple me donne l'impression de toujours garder le croyant au stade infantile. Puisque Dieu reste le Père même au Paradis. (Il y a aussi une dimension partiellement deresponsabilisante mais c'est autre chose, une autre impression).
Du coté du dharma de Gautama, l'enseignement n'a une utilité que temporaire, une fois l'Eveil atteint, le dharma peut être abandonné, le canot a fait son oeuvre, il devient inutile, le pratiquant n'a donc plus besoin des paroles de Gautama, quelque part, il est passé du stade d'élève ou d'enfant au stade d'adulte plus ou moins égal au Bouddha (dans une certaine mesure évidemment).
Hors, quand j'observe la vie quotidienne, je suis père, j'ai un petit garçon de 7 ans passé, hors en tant que père, j'estime que j'aurais bien joué mon rôle le jour ou mon fils pourra se passer de moi et acceptera qu'un jour je meurt et qu'il doive continuer sans moi. Et je trouve le dharma bouddhiste plus en rapport avec cette vie quotidienne.
Ce que me ramène à la notion de dépendance mentionnée ci-dessus.
Si je devais envisager de "croire" en Dieu comme le font les croyants, et que je doive l’appeler Père, j'attendrais plutôt de lui qu'il m'aide à grandir, à mûrir et à un jour être son égal, et non a rester toujours une créature, même si c'est au Paradis auprès du Père. Tu comprends ?
Là encore je le répète, ce n'est pas une critique ou un jugement, c'est un ressenti, basé sur ma propre vie. Je suis d'autant plus sensible à cette question que mon fils souffre de certains "troubles" psychologiques dirons nous, pas trop graves mais qui l'handicapent tout de même un peu. Hors si moi en tant que père je l'aide a surmonter en plus ces handicaps ce sera vraiment une belle réussite dans ma vie.
Je reste très terre à terre et m'appuie a la fois sur mon expérience et mon vécu de catholique modérément pratiquant pendant environ 30 ans, sur ma connaissance plus récente du dharma et sur mon vécu familial. Cela me donne au moins 2 perspectives spirituelles différentes et la perspective du dharma de Gautama me paraît plus en accord avec le quotidien de la vie. Je ne dis pas que c'est bien ou mal ou meilleur ou pire c'est juste un ressenti. Sans critique (au sens négatif du terme).
Après tout du point de vue chrétien je suis doté par Dieu d'une intelligence et de libre-arbitre au nom de l'amour que Dieu me porte en tant qu'une de ses créatures, donc j'ai légitimement le droit d'user de cette intelligence et de questionner.
Je fais des efforts pour ménager Robi

