Compagnon a écrit :Une réflexion, sans jugement, une simple réflexion, un questionnement :
Si, je dis bien si, je me place d'un point de vue bouddhiste (donc pour pouvoir répondre à cette interrogation il faut se mettre du point de vue bouddhiste, adopter la grille de lecture bouddhiste) :
Comme dans la religion chrétienne, le "Salut" (l'accès au Paradis, à être éternellement auprès de Dieu, dans son amour divin, appeler cela comme vous voulez) passe par la case : Dieu, ou Jésus/Dieu ou Jésus/Dieu/Saint Esprit, peu importe, le Salut étant la chose la plus importante dans la vie d'un point de vue chrétien (je suppose) puisque l'on a qu'une seule chance, une seule vie, peut-on dire que c'est une dépendance choisie et assumée ? Puisque le Salut dépend alors d'une seule condition : la Foi. Donc que l'on accepte d'être dépendant de cette condition ? Dieu ne pouvant pas "sauver" un personne si celle ci n'a pas la foi n'est ce pas ? Donc en définitive le croyant est responsable de son Salut ou de son non Salut n'est ce pas ?
Donc peut-on dire qu'être chrétien (ce qui vaut aussi pour les juifs, les musulmans) c'est une dépendance reconnue, acceptée et assumée ?
Question sérieuse et je le répète sans jugement.
Je crois comprendre ta question.
Nagarjuna dit : "le vainqueur a dit que la vacuité était l'évacuation de toutes les opinions". Il y'a une suite à cette phrase que je laisse de côté intentionnellement.
Si le chrétien en est arrivé à réaliser ceci, à savoir l'évacuation de toutes les opinions, à conclure que la seule chose qu'il sait, c'est qu'il ne sait rien, à comprendre que toute connaissance est sujet au doute, on peut effectivement se demander s'il ne décide pas en son âme et conscience de préserver cependant une chose et une seule, à savoir sa foi en Dieu, cette foi qui n'est pas de l'ordre de l'opinion précisément, ni de l'ordre de la connaissance, mais qui consisterait devant le "Grand Doute" dont tout chercheur doit faire l'épreuve, en une décision intime et héroïque de contrecarrer ce dernier par sa puissance de volonté, une manière d'affirmer sa victoire sur le doute au travers de la puissance de sa volonté s'exprimant au travers de sa foi.