Un égo fort

ted

yves a écrit :
03 juillet 2017, 20:42
les siddhi sont communs certain cherche à les développer d'autres les expérimentent naturellement, c'est le cas de nicolas fraisse dans cette ouvrage

-délocalisation de la conscience
-voyage temporel
etc
En vacances, j'avais croisé un bonhomme qui avait un don de voyance depuis l'adolescence. Il m'a raconté comment il avait prévu des accidents, des attentats etc...
D'abord, il avertissait ses amis et sa famille.
Mais au final, yavait toujours quelqu'un qui ne le croyait pas et qui ensuite lui reprochait d'être à l'origine de l'événement (tu es un sorcier ?).

Finalement, les gens le rendait responsable puisqu'il avait été le seul à savoir.

Il m'a dit qu'il ne disait plus rien à personne. :???:
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chercheur
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A mon avis, une personne sans égo ne peut que donner l'impression d'être très équilibrée. Ce qui sera perçu, à tort, comme un égo très sain.
ted, je crois qu'on revient à la question qu'est-ce que l'ego ? et qu'est-ce que cela veut dire d'être sans ego ? Je crois qu'on met tellement tout et n'importe sur cet ego que l'on ne sait plus de quoi il s'agit précisément....
Compagnon

@Ted : cela s'appelle la Malédiction de Cassandre.

Apollon avait donné à Cassandre (soeur de Paris) le don de prophétie. Mais Cassandre s'était refusé à Apollon. Alors celui-ci la maudit, les prédictions de Cassandre serait toujours juste mais personne ne la croirait jamais jusqu'a ce que les faits les donnent raison. Cassandre annonça le chute de Troie. Le troyens, sûre de leur murailles ne la crurent pas.

Cassandre fut violée par des grecs au pied même de la statue d'Athéna pendant le sac de Troie. Puis Agamemnon la trouvant à son gout la fit épargné. Il l'a ramena dans son royaume, ou son épouse, Clytemnestre, jalouse de cette liaison extra-conjugale, fit assassiné Agamemnon et Cassandre par l'entremise de son propre amant, Egiste. Cassandre avait vu sa propre mort et la mort d'Agamemnon, elle l'avait prévenu mais il ne la crut pas. Elle vit sa famille se faire massacrer sous ses yeux avant de mourir et périt sans regret.

Faire de prédiction terrifie les gens au fond, car cela sous entend qu'au fond tout est déjà écrit et qu'ils n'ont aucune liberté. Les gens préfèrent ne pas savoir cela. Préfèrent croire qu'ils maîtrisent un peu leur destin. C'est compréhensible.
ted

chercheur a écrit :
04 juillet 2017, 12:05
ted, je crois qu'on revient à la question qu'est-ce que l'ego ? et qu'est-ce que cela veut dire d'être sans ego ? Je crois qu'on met tellement tout et n'importe sur cet ego que l'on ne sait plus de quoi il s'agit précisément....
Ce que j'en ai compris :

L'égo, c'est la perception illusoire d'être une personne "en soi", séparée du reste du monde. Par extension, se sont aussi toutes les pensées, paroles et actions qui sont au service de cette croyance, qui l'entretienne, qui la protège, qui la nourisse etc...

Par exemple : vouloir que votre femme, votre mari, votre partenaire, vous appartienne, est une manifestation de l'égo.

Ne penser qu'à soi, qu'à sa satisfaction personnelle, et ne pas vouloir partager, est une manifestation de l'égo.

Croire qu'on va mourir, est aussi une manifestation de l'égo.
Dernière modification par ted le 04 juillet 2017, 12:51, modifié 1 fois.
ted

Compagnon a écrit :
04 juillet 2017, 12:20
@Ted : cela s'appelle la Malédiction de Cassandre.

Apollon avait donné à Cassandre (soeur de Paris) le don de prophétie. Mais Cassandre s'était refusé à Apollon. Alors celui-ci la maudit, les prédictions de Cassandre serait toujours juste mais personne ne la croirait jamais jusqu'a ce que les faits les donnent raison. Cassandre annonça le chute de Troie. Le troyens, sûre de leur murailles ne la crurent pas.

Cassandre fut violée par des grecs au pied même de la statue d'Athéna pendant le sac de Troie. Puis Agamemnon la trouvant à son gout la fit épargné. Il l'a ramena dans son royaume, ou son épouse, Clytemnestre, jalouse de cette liaison extra-conjugale, fit assassiné Agamemnon et Cassandre par l'entremise de son propre amant, Egiste. Cassandre avait vu sa propre mort et la mort d'Agamemnon, elle l'avait prévenu mais il ne la crut pas. Elle vit sa famille se faire massacrer sous ses yeux avant de mourir et périt sans regret.

Faire de prédiction terrifie les gens au fond, car cela sous entend qu'au fond tout est déjà écrit et qu'ils n'ont aucune liberté. Les gens préfèrent ne pas savoir cela. Préfèrent croire qu'ils maîtrisent un peu leur destin. C'est compréhensible.
Encore une histoire d'égo.
Dans le cas présent, celui d'Apollon, un Deva pourtant.
Qui veut "s'approprier" la beauté d'une femme. Et qui fait un mauvais usage de ses siddhis pour créer de la souffrance chez une personne qui s'est refusée à lui.
Booky buddy
ted

Compagnon a écrit :
04 juillet 2017, 12:20
Faire de prédiction terrifie les gens au fond, car cela sous entend qu'au fond tout est déjà écrit et qu'ils n'ont aucune liberté. Les gens préfèrent ne pas savoir cela. Préfèrent croire qu'ils maîtrisent un peu leur destin. C'est compréhensible.
Tu as raison.
Mais baaaahhhh... les gens se trompent, puisque, si un voyant les prévient, c'est pour leur permettre d'éviter l'accident ou l'attentat. :oops:

Est-ce que la réalité ne fonctionne pas comme des vagues de probabilité ? Avec des pics de déterminisme plus ou moins importants ?

On peut sauter par dessus les petites vagues.
Mais on est impuissant face à l'énorme muraille du raz de marée... sauf si on avait anticipé et préparé un hélico auparavant.

Et même le raz de marée peut faire des miracles : emporter un bébé et le redéposer sain et sauf en haut d'une colline. C'est pas une fatalité.

Et de toutes façons, personne ne meurt. Tout le monde renait. En fait, on est plutôt des veinards. Le seul problème, c'est la souffrance. :oops:
Naître pour souffrir.
Naître pour mourir dans des conditions atroces.
Naître pour être méprisé, harcelé, insulté, moqué. :-(
Naître pour voir ses parents ou ses enfants mourir. Et être impuissant à leur épargner ces épreuves.
Naître petit, gros, moche, discriminé. Et devoir supporter ça 1 siècle !
Naître riche, beau et puissant et être malheureux toute sa vie. Sans personne pour vous comprendre.
ted

Autre exemple d'égo

03 juillet 2017, 21h00 | MAJ : 04 juillet 2017, 6h08

Le Perreux, 2014. Tina, enceinte de 7 mois, et ses deux enfants Raphaël, 18 mois et Anthoine, avaient été tués par le mari Sébastien jugé à partir de ce lundi à la cour d’assises du Val-de-Marne.

Un Roumain de 40 ans comparaît jusqu’à vendredi à la cour d’assises du Val-de-Marne à Créteil pour avoir tué sa femme et égorgé ses deux enfants en juillet 2014 au Perreux.

Le monstre était émouvant. Quand il s’avance à la barre de la cour d’assises du Val-de-Marne ce lundi pour parler de l’affaire du «papa de l’horreur», ce policier de la brigade criminelle du « 36 » semble encore traumatisé trois ans après le drame.

Il y a bien sûr le souvenir de l’autopsie, avec la vision de Tina, 37 ans, cette femme enceinte de 7 mois tuée de 17 coups de couteau, et celle des deux enfants du couple, Anthoine, 5 ans, et Raphaël, 18 mois, égorgés eux aussi dans le deux-pièces familial du Perreux.

Mais il y aussi « l’audition pénible » du père, Sébastien, 40 ans, incapable de revenir sur le massacre, pleurant toutes les larmes de son corps, et « souffrant de ce qu’il avait fait », selon l’enquêteur. La Cour a jusqu’à vendredi pour tenter de comprendre le mobile du papa de l’horreur, qui encourt la perpétuité pour meurtre aggravé.

« Après, tout devient flou »

Pour l’heure, l’accusé, tête baissée la majeure partie du temps, comme absent, n’est que très brièvement revenu sur cette matinée où tout a basculé. « Elle [Tina, NDLR] m’a dit : Si tu fais comme lundi, c’est mieux que tu reviennes pas. Après, tout devient flou », a-t-il lâché en sanglotant, sans donner plus de précisions.

Cet électricien sans histoire, apparemment bon père de famille, se lève un matin de juillet 2014, se saisit d’un couteau, tue sa femme et ses enfants. « A 6 h 30, il prend un café, à 7 heures, tout le monde est mort », a résumé l’avocate générale.

Pourquoi ? Il y a la version de l’accusé qui a reconnu les faits et qui écrira « Je ne peux pas regarder mes enfants me demander quelque chose que je ne peux pas leur donner ». Certes, le couple avait des soucis d’argent mais « ne s’en tirait pas trop mal non plus », selon un policier.

Il y a le « pétage de plomb » du mari excédé par sa femme qui « tenait les rênes du ménage », toujours selon un enquêteur, mais qu’il « aimait ». Il y a la petite fille qui allait naître dans deux mois et qui allait peut-être faire empirer la situation.

Que des pistes, aucune explication. C’est pourtant ce que voudraient la sœur et le beau-frère de Tina, en larmes sur le banc des parties civiles en écoutant le récit du massacre.

« Papa, ne fais pas ça »

Après le drame, Sébastien parti pour Francfort (Allemagne) où il ne connaît personne et où il a erré pendant près d’une semaine. Il tente, semble-t-il, de se suicider à plusieurs reprises.

Il décidera de se rendre à la police au moment précis où la voix de son fils résonnera dans sa tête. Sans qu’on sache s’il faisait référence à l’envie de mourir de son père ou au drame lui-même, Anthoine lui disait : « Papa, ne fais pas ça ».

http://m.leparisien.fr/le-perreux-sur-m ... 108224.php
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L'égo, c'est la perception illusoire d'être une personne "en soi", séparée du reste du monde. Par extension, se sont aussi toutes les pensées, paroles et actions qui sont au service de cette croyance, qui l'entretienne, qui la protège, qui la nourisse etc...
Là on parle d'identification à des croyances. Mais si on change de croyances, la croyance ou l'expérience du non-soi, etc.. il y a toujours cette activité mentale d'identification non ? On existe et à la fois on n'existe pas selon le bouddhisme. Bien qu'il y ait vacuité, il y a aussi plénitude... A partir du moment que je dis "je" l'identification à ce "je" est là. Imaginons que je donne de l'argent à quelqu'un dans le besoin sans aucune forme d'intéressement même subtil, l'ego, le sens de moi, disparaît-il ?
Par exemple : vouloir que votre femme, votre mari, votre partenaire, vous appartienne, est une manifestation de l'égo.

Ne penser qu'à soi, qu'à sa satisfaction personnelle, et ne pas vouloir partager, est une manifestation de l'égo.

Croire qu'on va mourir, est aussi une manifestation de l'égo.
oui mais là on parle encore (et toujours?) du mauvais côté de l'ego... ou des réactions infantiles de cet ego. Je sais qu'il faut faire très attention à tous les défauts de l'ego, et que ces défauts peuvent être très subtil, et qu'il ne faut pas tomber dans un culte de l'ego. D'ailleurs c'est peut-être mon ego qui ne veut pas lâcher l'ego :lol: ahaha

Mais j'aime bien l'idée de maturation, de devenir adulte, et l'octuple sentier ne nous encourage-t-il pas dans cette voie ? Ne serait-ce pas ce que l'on nomme ego qui grandirait (dans le bon sens du terme) alors ? Au lieu de disparaître ne se transformerait-il pas, ou ne se "raffinerait-il pas?

Si ce n'est pas cet ego ce serait quoi alors ?...
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jules
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chercheur : Là on parle d'identification à des croyances. Mais si on change de croyances, la croyance ou l'expérience du non-soi, etc.. il y a toujours cette activité mentale d'identification non ? On existe et à la fois on n'existe pas selon le bouddhisme. Bien qu'il y ait vacuité, il y a aussi plénitude... A partir du moment que je dis "je" l'identification à ce "je" est là. Imaginons que je donne de l'argent à quelqu'un dans le besoin sans aucune forme d'intéressement même subtil, l'ego, le sens de moi, disparaît-il ?
Toute réponse dans un sens ou dans un autre dépend d'une décision du mental.
ted

chercheur a écrit :
04 juillet 2017, 16:35
Mais j'aime bien l'idée de maturation, de devenir adulte, et l'octuple sentier ne nous encourage-t-il pas dans cette voie ? Ne serait-ce pas ce que l'on nomme ego qui grandirait (dans le bon sens du terme) alors ? Au lieu de disparaître ne se transformerait-il pas, ou ne se "raffinerait-il pas?

Si ce n'est pas cet ego ce serait quoi alors ?...
Le bouddhisme prend le chemin inverse : on n'accumule pas des expériences, des connaissances, au contraire, on s'allège, on enlève des couches de conditionnements, des couches de personnalité.

Le bouddhisme n'est pas une voie où on perfectionne son soi, où on fait grandir "l'enfant intérieur" comme dans le New-Age. C'est une voie de désidentification aux illusions mondaines qui apportent sukkha, le bonheur impermanent, qui n'est rien d'autre qu'une facette de dukkha, la souffrance intrinsèque au monde.

Notre véritable nature est déjà éveillée et parfaite. Point besoin de la perfectionner. Elle dispose de la sagesse et des trésors de la vie contemplative. Il n'y a rien à construire. Les 5 agrégats sont vides de soi et impermanents. Comment pourrait-on les raffiner ?

Ce que nous prenons pour notre égo n'est qu'un flux de phénomènes qui coule sans cesse et apparaissent puis disparaîssent de notre conscience. Il n'y a rien que nous puissions saisir et perfectionner, à part les châteaux de sable dans le vent.
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