Au contraire Axiste. J'aimerais bien qu'on pinaille sur ce point parce que c'est un sujet qui n'est sans doute pas clair pour bien des gens..
Ok
Pour moi peu importe si c'est karma ou pas, je n'ai pas besoin de savoir par quels chemins la personne est passée, je vois juste si la personne souffre et c'est tout. D'autre part, je ne comprends pas cette notion de responsabilité qui tombe comme un argument qui en fait n'en est pas un : il y a plutôt d'autres réactions utiles face à la souffrance qu'on rencontre, certainement de la sollicitude face à un handicap qui affecte l'autonomie de la personne. Donc là, je me place direct dans l'attention envers la personne et il n'y a donc pas de justification possible des souffrances endurées. C'est un peu fort de café de vouloir tout justifier. Nous ne justifions rien, la vie justifie au travers de méandres qui sont le plus souvent inaccessibles à nos esprit.
Quand on dit : on est responsable de ses actes, de son karma, il faut raison garder: qui est responsable ? S'il n'y a qu'une collection de choses pour former un individu, c'est un peu fort de considérer la personne sous cet angle, parce que c'est juste un angle de vue. On pourrait tout aussi bien se focaliser sur le présent qui est à accueillir vraiment.
La soeur de ma grand mère était aveugle, je me souviens enfant j'allais la voir, cette dame était alitée et était très consciente, cela a duré une dizaine d'années. Quelles justification possible y a t-il face à la nuit noire rencontrée ? Aucune. Personne ne peut prétendre une explication qui ne lui appartient pas: loi biologique ou karma, révolte, tout cela n'est guère de circonstance car la vie est au présent.
Au présent les questions sont: qu'est-ce qui peut améliorer l'état de la personne ?
Des soins, de l'attention et du respect.
Comment on gère sa propre souffrance ?
C'est directement en lien avec la manière dont on gère celle des autres.
En se jugeant responsable d'une infirmité ou d'une difficulté ? Ce n'est pas très sensé. Pour vivre il faut aller au delà.
Ya un gros piège de vocabulaire sur ce point précis. Chaud, froid, doux etc... ce sont des perceptions.
Les sensations sont seulement de trois types : agréable, désagréable ou neutre.
C'est embêtant parce que en langage courant on dit qu'on éprouve une sensation de froid, une sensation de chaud ou une sensation de douceur.: Et en langage bouddhiste on "perçoit" le froid, le chaud et la douceur.
Oui les traductions laissent parfois en plan beaucoup de subtilités, créant par là des confusions, merci de souligner ça.
J'avais jamais entendu le mot "salayatana".
Oui la sensation est purement subjective et propriétaire de l'individu, mais elle peut être en décalage avec la réalité pour les raisons kharmiques évoquées, et dans ce cas, elle n'est pas juste .
Sauf qu'il n'y a pas de "sensation réelle de référence".
Sensation qui serait hors influence karmique.
Je ne crois pas ?
Pourrais tu développer plus parce que je ne suis pas sûre de comprendre correctement là.