Végétarisme, véganisme & cohérence

ted

Je suis plutôt de l'avis de Jules. Le bouddhisme fournit un cadre (les préceptes, l'octuple sentier, etc...). A chacun de se faire sa propre idée sur la justesse de ses choix.

En ce qui me concerne, je me moquais des végétariens sur Nangpa, au début. Il faut croire que j'ai changé puisque je ne consomme plus de chair animale (viande, poisson, fruits de mer...). :)

J'évite les dérivés : produits laitiers, fromages avec présure (sucs d'estomac de veau écrasé), gélatine (carcasse d'animaux broyés), chaussures, vêtements ou accessoires en cuir. C'est pas toujours possible pour le cuir, mais l'important, c'est d'aller dans une direction : celle de la décroissance de l'exploitation animale intensive. :)

Exploitation clairement hypocrite, puisqu'elle s'offusque de l'assassinat d'un chien ou d'un chat, tout en banalisant celle du lapin ou du veau. :) Nous avons simplement étendu notre image du soi pour englober les chiens, les chats et les chevaux.
Lotus Bleu

Réponse intéressante de Ted !
En revanche, Jules, je t'inviterais bien à aller te faire (autocensure) !!!
Avant que Ted ne m'exclue pour injure, que penser de ce sac à (autocensure) de Jules qui me traite de Troll ?
ted

Lotus Bleu a écrit :
09 juillet 2017, 20:58
Tu bottes bien en touche, un point commun entre les bouddhistes et les rugbymen...
Tu vois Lotus Bleu.
Ce que je ne comprends pas, c'est cette remarque ci-dessus de ta part. Remarque qui a précédé l'appréciation de Jules.

Personne ne t'oblige à venir poser des questions à des personnes dont les reponses ne te plaisent pas. Tu comprends ? :)
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yves
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la réponse bouddhique c'est la souffrance

tuer un animal génère-t-il de la souffrance?
prendre du miel dans une ruche génère-t-il de la souffrance?
faire vêler une vache tous las ans génère-t-il de la souffrance?

etc etc
si il y a des réponses faciles certaines sont plus délicates ...

pour les abeilles cela me semble possible de prélever une partie du miel
pour le cuir, si l'on récupère les peaux des animaux morts (naturellement) pourquoi ne pas fabriquer des objets avec (évident le coût n'aurai plus rien à voir puisque le cuir ne serai plus si courant)

et comme toujours dans le bouddhisme: tout ça est à peser à l'aune de l'instant présent...
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
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Circé
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tirru... a écrit :
09 juillet 2017, 18:37
Peut être mangeriez-vous un petit steak haché invitro à 250.000 € pour avoir la conscience tranquille ?
Beurk! beurk! beurk!
je comprend mal cette obstination des gens ( en général ) à manger de la viande, au point qu'ils sont près à manger n'importe quoi qui ressemble à de la viande. Même les steaks de soja sont présentés comme des " vrais" hamburgers et ressemblent à de la viande.
Pour revenir au topic, je ne crois pas aux solutions imposées par un pouvoir, religieux, politique ou ce que vous voudrez. Le monde sera sauvé par les individus qui, peu à peu, prendront conscience et changeront d'attitude, comme la plupart d'entre nous sur ce forum l'ont fait.Nous sommes des grains de sable, certes, mais les plus grandes plages sont faites de grains de sable.
Un petit détail : sur les bouteilles de lait bio lactel, il a écrit" vaches élevées en liberté". Si ça devient un argument commecial, ça prouve bien que le nombre de personnes sensibles à ce genre de choses s'accroit, non? Je suis une incorrigible optimiste,
ted

Circé a écrit :
09 juillet 2017, 22:08
tirru... a écrit :
09 juillet 2017, 18:37
Peut être mangeriez-vous un petit steak haché invitro à 250.000 € pour avoir la conscience tranquille ?
Beurk! beurk! beurk!
je comprend mal cette obstination des gens ( en général ) à manger de la viande, au point qu'ils sont près à manger n'importe quoi qui ressemble à de la viande. Même les steaks de soja sont présentés comme des " vrais" hamburgers et ressemblent à de la viande.
Pour revenir au topic, je ne crois pas aux solutions imposées par un pouvoir, religieux, politique ou ce que vous voudrez. Le monde sera sauvé par les individus qui, peu à peu, prendront conscience et changeront d'attitude, comme la plupart d'entre nous sur ce forum l'ont fait.Nous sommes des grains de sable, certes, mais les plus grandes plages sont faites de grains de sable.
Un petit détail : sur les bouteilles de lait bio lactel, il a écrit" vaches élevées en liberté". Si ça devient un argument commecial, ça prouve bien que le nombre de personnes sensibles à ce genre de choses s'accroit, non? Je suis une incorrigible optimiste,
Le stress physiologique de la traite bi-quotidienne sur les vaches laitières est tel que leur espérance de vie est divisée par deux. C'est un fermier qui m'avait expliqué ça lors de la visite d'une ferme en Bretagne. :-(
yves a écrit :
09 juillet 2017, 22:06
la réponse bouddhique c'est la souffrance

tuer un animal génère-t-il de la souffrance?
prendre du miel dans une ruche génère-t-il de la souffrance?
faire vêler une vache tous las ans génère-t-il de la souffrance?

etc etc
si il y a des réponses faciles certaines sont plus délicates ...

pour les abeilles cela me semble possible de prélever une partie du miel
pour le cuir, si l'on récupère les peaux des animaux morts (naturellement) pourquoi ne pas fabriquer des objets avec (évident le coût n'aurai plus rien à voir puisque le cuir ne serai plus si courant)

et comme toujours dans le bouddhisme: tout ça est à peser à l'aune de l'instant présent...
Oui. Ca m'a l'air juste.

Il pleut...
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tirru...
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Circé a écrit :
09 juillet 2017, 22:08
je comprend mal cette obstination des gens ( en général ) à manger de la viande, au point qu'ils sont près à manger n'importe quoi qui ressemble à de la viande.
L’homme des ages anciens a certainement dû regarder les grands prédateurs à la fois avec admiration et avec crainte. Il les regardait chasser puis dévorer leurs proies et parfois avec un peu de chance il lui arrivait de manger des restes. Le rituel est en place, la scène est là, les odeurs de viande fraiche et le festin au rendez-vous qui est synonyme de mort mais aussi de retour à la vie, la faim n’est plus, le plaisir est immense, la force est de retour. L'histoire est inscrite bien au fond et le rituel a encore de beau jour devant lui avant d'être définitivement et durablement circoncis.
Pour revenir au topic, je ne crois pas aux solutions imposées par un pouvoir, religieux, politique ou ce que vous voudrez. Le monde sera sauvé par les individus qui, peu à peu, prendront conscience et changeront d'attitude, comme la plupart d'entre nous sur ce forum l'ont fait.Nous sommes des grains de sable, certes, mais les plus grandes plages sont faites de grains de sable.
Un petit détail : sur les bouteilles de lait bio lactel, il a écrit" vaches élevées en liberté". Si ça devient un argument commecial, ça prouve bien que le nombre de personnes sensibles à ce genre de choses s'accroit, non? Je suis une incorrigible optimiste,
La conscience collective au service de l'individu et vice versa...
------------------------------------------------------------------------------ Image Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don ImageDhammapada
Compagnon

L'éthique bouddhique revient a faire le "moins de tort possible" à autrui, animaux y compris, elle se distingue de l'éthique Jaïn plus stricte encore quand au rapport à la vie et à la non-violence. Comme cela a été dit les extrêmes sont nuisibles, en tout, donc surconsommation : nuisible, privation totale : nuisible.

De plus nous sommes en effet issu d'une société qui a évolué en 2500 ans, on ne peut pas espérer une modification radicale de notre mode de vie alimentaire rapidement. On ne peut pas espérer non plus un retour en arrière total.

En ce moment je lis un enseignement de Thay sur l'éthique bouddhique justement. Il parle de sujets de société. Il explique que le Dharma est souple, qu'il y a une "méta-éthique", ainsi dans certaines circonstances il est nécessaire, pour le moment en tout cas, de ne pas respecter scrupuleusement le Dharma, que justement respecter l'esprit de l'éthique bouddhique passe par une suspension temporaire, circonstancielle de la lettre de l’éthique. On respecte le Dharma justement en n'appliquant pas aveuglement le Dharma. Il doit y avoir du "bon sens" dans la spiritualité.

Récemment un couple de vegan belges tenant un magasin végétarien a estimé que leur bébé qui venait de naître était intolérant au gluten et au lactose, il l'ont nourri exclusivement au laits végétaux qui bien sûre ne contiennent pas les nutriments nécessaires à un enfant à ce age. Leur bébé dépérissait, il ne comprenaient pas et plutôt que de consulter un médecin il se sont entêté, le bébé est mort au bout d'un peu plus de 7 mois de déshydratation et dénutrition. Les parents ont été jugés le 14 juin et encourent 18 ans de prison.

Il y a les besoin du corps. Le bon sens.

Est ce que vous allez privé de viande des enfants africains sous-nourris ou mal-nourri ? D'ailleurs je ne sais même pas si ce serait bon de leur donner de la viande tout de suite "cash" comme ça si leur système digestif n'est pas habitué. On se déprogramme vite. Je ne mange pratiquement plus de pain avec gluten et quand cela m'arrive je vois que je ne le digère plus bien alors qu'autrefois si.

Après, il est nécessaire de faire attention a la viande en question, sa qualité.

Personnellement j'ai le "luxe" de pouvoir me passer de viande et de poisson depuis quelques années, j'ai gagné quelques avantages au niveau santé (cela doit faire 2 ou 3 ans que je n'ai plus aucune gastro-antérite hivernal, avant j'en avais au moins 1 ou 2 par an, beaucoup moins de rhume aussi) et jusqu’à preuve du contraire pas de carences, je compétence avec des protéine végétales et je mange aussi des oeufs. Je ne bois plus de lait de vache je ne le tolère plus. Je ne suis pas pour autant le nez collé sur les étiquettes pour voir si il y a la moindre trace de protéines animales sur tel ou tel produit.

Notre science moderne peut nous permettre petit à petit de créer des substituts de synthèse pour progressivement nous désengager de l'exploitation animale actuelle souvent dans la souffrance. Je suis sûre que c'est possible. Si il y a la volonté et le temps. Evidemment si l'on suit cette voie il faudra progressivement laisser les cheptels industriels se réduire d'eux mêmes puisque nous avons créé des races rien que pour cela. Peut être qu'a la fin on conserverait juste quelques troupeaux mais non pour les exploiter juste pour préserver l'espèce, en les laissant vivre librement dans des espaces protégés. Pourquoi pas ? Mais cela prendra surement des siècles voir plus et seulement si il y a effort planétaires et solutions de substitution.

De toute façon on y sera peut être contraint vu que l'on a contaminé toute notre chaîne alimentaire avec des produits chimiques qui finissent par s'accumuler dans notre corps (il y a un roman de SF plus aussi SF que cela d'ailleurs qui s'appelle "Un paysage du temps" qui parle de cette problématique - si certains veulent lire pour se distraire...). Il y a des scandales sanitaires/alimentaires régulièrement (il y a quelques jours toutes les grandes marques ont rappelé du saumon fumé vu que des lots étaient contaminé à la salmonellose ou un truc de ce genre... manque de bol ma compagne et mon fils en on mangé, alors ma compagne a fait une liste des symptôme et attends les prochains mois en espérant que rien de ne produira de fâcheux). On créé des maladies. Qui peuvent finir pas nous atteindre. Donc on aura peut être pas le choix si l'on veut survivre comme espèce, c'est aussi simple que cela.

Le grand écrivain de SF Isaac Asimov dans ses romans sur le futur de la Terre imaginait que toute notre alimentation reposerait au final uniquement sur des levures modifiées pour avoir l'apparence, le gout et les propriétés des aliments naturels. Qui sait ? Asimov a été visionnaire sur certains points. Il avait lui même une formation scientifique et été polymathe si mes souvenirs sont bons.

@Tirru : j'ai reçu un message bizarre en mp de toi il y a quelque jours, je t'ai demandé en mp quoi en faire mais tu ne m'a pas répondu, je me permets donc de te faire signe ici.
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Circé
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ted a écrit :
09 juillet 2017, 22:25

Le stress physiologique de la traite bi-quotidienne sur les vaches laitières est tel que leur espérance de vie est divisée par deux. C'est un fermier qui m'avait expliqué ça lors de la visite d'une ferme en Bretagne.

Il fait des traites 2 fois par jour ton fermier???????N'importe quoi!!!! les vaches ne donnent pas à ce rythme.
En Normandie, les vaches rentrent en fin d'après midi pour se faire traire.Et ce n'est pas un stress, il faut les traire sinon elles souffrent.
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jules
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Oui, il est un peu fou ce fermier, espérons qu'il n'y en aient pas de trop nombreux comme lui :roll:
Circé : En Normandie, les vaches rentrent en fin d'après midi pour se faire traire.Et ce n'est pas un stress, il faut les traire sinon elles souffrent.
J'ai pu constater la même chose quand étant petit, je suis allé en Bretagne et que nous avons logé chez un fermier qui me permettait de le suivre dans son travail et de faire de menus travaux avec lui. Un super souvenir !
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