Circé a écrit : ↑08 mai 2017, 10:17
Compagnon, je t'admire de monter au créneau avec autant de patience et de clarté. Mais on ne peut pas convaincre des gens qui ne veulent rien entendre, enfermés dans les convictions qu'on leur a mises en tête en rabâchant les mêmes mensonges depuis des décennies.
On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif, on ne convainc pas les intégristes de la pensée unique.
Voila ce qu'avait écrit Circé. Je vais clarifié :
- Le Bouddha tient au début le même discours que Circé. A quoi bon, les gens sont ce qu'ils sont, on ne les changera pas, certains sont irrémédiablement fichus, y a rien a faire. Pour le Bouddha c'est même encore pire, pour lui au début ce qu'il a a dire est tellement "différent" et "a contre courant" que selon lui personne ne sera capable de comprendre et de mettre en application ou alors trop peu pour que cela vaille la peine.
- Brahma se présente et le supplie de revoir son jugement, par compassion, d'essayer au moins, qu'il y a plus de personnes susceptibles d'êtres sauvées que ne le croit le Bouddha. Brahma lui fait aussi le coup de la "culpabilité" : ce refus est indigne de toi, ou est la compassion ? Le monde souffre et tu ne fais rien ?
-Le Bouddha y regarde une seconde fois et donne raison à Brahma. Il prend conscience qu'il a péché par défaitisme et paresse.
Je ne suis pas le Bouddha, Circé non plus, je ne suis pas Brahma non plus, mais apparemment le Bouddha avait aussi des préjugés, peut être la tâche lui paraissait trop difficile au premier abord. Ou vaine. Toutefois ce passage s'inscrit dans un aspect disons "merveilleux" ou "surnaturel" de la vie du Bouddha. Quelqu'un a déjà rencontré Brahma et à la preuve qu'il existe ici ?
Hier matin j'ai relu ce texte, quelques heures plus tard Circé écrit ce qu'elle écrit, j'avais dans l'intention de posté de toute façon ce passage, mais "bing", Circé me temps une belle perche bien adaptée, coïncidence ? Je saute sur l'occasion.
Et oui c'est un texte fournit par un occidental non pratiquant ayant surement sa propre vision de l'orient et du bouddhisme dans les années 1926 dont évidemment c'est déformé. Mais même si les mots sont différents même si cela sent son influence chrétienne, même si l'auteur (je ne sais pas si c'est lui qui a traduit lui même le texte) plaque un vocable chrétien, l'idée de base est conservée. L'analogie avec les lotus à la fin aussi. Si on prend une traduction moderne on retrouvera la même scène, le même échange, la même conclusion. "Le doigt changera mais il désigne toujours la même Lune". Si on fait attention à la Lune et non pas au doigt.
Malgré l'ampleur de la tâche, peut être après un bref moment de découragement devant l'ampleur de celle-ci (ce qui rappelle que le Bouddha reste un être humain, aussi parfaitement sage soit-il), le Bouddha s'est retroussé les manches et à fait tourné la Roue du Dharma.
Au passage du coté chrétien, Jésus, même si les chrétien le considère comme le Fils de Dieu (et aussi le Fils de l'Homme puisqu'il s'appelle lui même ainsi) - d'ailleurs si je chausse des lunettes païennes cela fait de Jésus un demi-dieu (mère humaine fils Saint-esprit divin : demi-dieu, comme Hercule par exemple), lui aussi connu 2 moments de découragement, au Jardin de Gethsémani et sur la croix à la fin.
Le passage avec Brahma n'est pas toujours interprété ainsi. Certains affirment que le Bouddha jouait la comédie, qu'il n'avait en rien renoncé à propagé sa sagesse. Mais qu'il attendait que quelqu'un vienne lui demandé de le faire. Afin de ne pas forcer les choses. Ce qui ne m'étonnerais pas du tout quand on connais la pédagogie du Bouddha via les enseignements qu'on lui prête.
PS : je suis en train de lire un livre publié vers 1900 par Alexandra David-Neel, un baroudeuse célèbre, orientaliste, un sacré bout de bonne femme pour l'époque, elle est resté longtemps en Inde, au Tibet, à suivi des enseignement et elle prétend fournir dans son livre une version simple, compréhensible et accessible du Bouddhisme pour l'occidental moyen peu cultivé, elle affirme qu'elle va expliqué en se débarrassant des erreurs grossières de compréhension de ses contemporains occidentaux souvent mal informés ou trop peu connus... et quand on lit son introduction certain passage... font sourire car elle aussi n'a rien compris à certains aspects du Dharma. On sent chez elle un certain anti-cléricalisme et elle veut voir dans le bouddhisme une sorte de religion athée, une philosophie de vie à l'abri de toutes les erreurs de religions monothéistes et elle fait du bouddhisme une pratique purement intellectuelle basée sur la raison. Nous savons tous ce qu'il en est.
C'est assez cocasse en fait XD
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