La vie de moine

[yves]

je me disais ce matin qu'on pouvait considéré l'amour que l'on a pour sa famille, pour ses proches, non pas forcément comme une entrave mais comme un marchepied, un appui pour développer un amour plus vaste pour des inconnus. En effet comment peut-on espérer développer un sentiment vaste d'amour si l'on le ressens même pas ce sentiment à petite échelle en soi et autour de soi ?

ce sentiment naît facilement (pour moi) au travers de la gratitude

[Compagnon]

C'est toujours agréable que les autres sachent exprimer leur gratitude a votre égard et personnellement quand je ressens de la gratitude pour quelqu'un pour X ou Y raison je fais toujours attention à le lui dire. Car c'est une chose importante qui a tendance à être oubliée de nos jours.

Je répète aussi régulièrement à ma compagne que je suis content d'être auprès d'elle. Ce qui est drôle c'est que récemment on a revisionner un photo d'elle prise quand je l'ai rencontrée il y a une quinzaine d'années, et je me suis dis (et je le lui ai dis) que je me souviens pourquoi je suis tombé amoureux d'elle. Mais elle, de manière on ne peut plus sincère, ne comprends toujours pas pourquoi ! XD
Personnellement j'ai assez tôt dans notre relation qu'elle était non pas forcément une réponse à mes fantasmes masculins mais plutôt ce dont j'avais besoin. Ce qui m'a permis de conserver une relation solide en confiance et équilibrée je crois. elle m'a apporté beaucoup (j'ai essayé de faire de même), je lui en suis reconnaissant et je le lui dis.
Peut être un effet karmique positif en "récompense" pour des actes passés ma rencontre avec elle ? ;)
C'est pas forcément évident de trouver dans la vie la personne qu'il vous faut.

[tirru...]

La méditation et la pratique de l'attention permettent à juste titre un meilleur accueil et donc une meilleure compréhension et gestion de dukkha. La vie de moine ou de renonçant est un ensemble de conditions qui permettent de mieux appréhender et expérimenter dukkha. Le renoncement que peuvent aussi vivre les pratiquants laïcs, qui certes n'est pas comparable à celui du bhikkhu est une forme d'abnégation dont la patience est le meilleur allié. Je ne peux que nous encourager à persévérer dans l'effort muni de Sati pour éradiquer les kilesas et cultiver metta pour pacifier son esprit. Meilleurs souhaits dans la pratique <<metta>>

[Compagnon]

@Tirru :

Dans le livre de Walpola Rahula que je suis en train de lire (en maître du Théravada son exposé est typique : clair, rigoureux, efficace, synthétique, rien d'inutile - enfin c'est on impression), il y a un chapitre consacré a la respectabilité de la pratique dans la vie laïque, d'ailleurs il y a le fameux Sutra de Vimalakirti (que j'aimerais bien trouvé au complet en version française sur la toile) ou l'exposant, Vimalakirti, montre un degrés de compréhension dans le Dharma au moins digne d'un moine et pourtant c'est un laïc et un homme de bien matériels il me semble (c'est un marchand de profession). Ça vaudrait peut être le coup que j'ouvre un topic sur ce fameux Vimalakirti et son Sutra, car après tout je crois que la plupart si ce n'est la totalité d'entre nous; sommes des laïcs, donc ce qu'un laïc disciple du Bouddha a à dire doit en principe retenir notre attention.
Si cela vous dit j'essais de préparer cela (je ne crois pas l'avoir déjà fait ici).

[tirru...]

Merci Compagnon, d'autant qu'en matière de Mahayana je suis inculte !

[Compagnon]

Pas de quoi Tirru Tu sais... Mahayana, Théravada, Zen, Tibetain, Terre Pure... tout s'abreuve à la même source alors on ne peut pas être foncièrement "inculte" dans l'un en étant "connaisseur" dans l'autre. Ce ne sont que des façons différentes d'exprimer la même chose, chaque courant insistant peut être davantage sur tel ou tel point de l'enseignement initial par rapport aux autres. Peut être que c'est dans ce état d'esprit que l'on parle de "porte du Dharma" ou de "clé du Dharma", chaque courant à une clé ou porte différente mais ouvrant sur la même chose.