« Pas d'écrit, un enseignement différent (de tous les autres), qui touche directement l'esprit pour révéler la vraie nature de Bouddha »
C'est la description du chan attribuée à Bodhidharma.
Allant dans le même sens que l'origine "légendaire" (?) du zen :
La légende de l'origine de la tradition zen et de la lignée de ses maîtres remonte à un sermon du Bouddha Shâkyamuni à ses disciples alors qu'ils étaient réunis sur le pic des Vautours, relaté dans le Lankavatara Sutra.
Pour tenter d'expliquer un point de son enseignement, il se contenta de cueillir silencieusement une fleur d'udumbara. Aucun des disciples n'aurait compris le message qu'il tentait de faire passer, à l'exception de Mahakashyapa, qui aurait souri au Bouddha. Celui-ci lui aurait alors dit devant l'assemblée qu'il lui avait ainsi transmis son trésor spirituel le plus précieux.
(wiki)
le Lankavatara Sutra
C’est un soutra mahâyâna important surtout pour l’école Chan, dont les premiers adeptes sont connus comme « maîtres de Lanka » (楞伽师). La tradition en fait le soutra préféré de Bodhidharma qui aurait fondé l’école Chan en Chine ; il contient le passage de la fleur dans lequel l’école voit l’origine de son enseignement. La philosophie qu’il véhicule est celle de l'école yogacara (Vijñānavāda), qui fait de la conscience vraie la seule réalité, la conception erronée des rapports sujet/objet faisant obstacle à la délivrance. Les concepts de nature de bouddha et des trois corps du bouddha y sont également exposés.
Comme les mots et concepts intellectuels propres au samasara sont dits insuffisant pour décrire l'Eveil, qu'un enseignement du Bouddha prenne une forme non verbale justement, me parait cohérent. Cela fait aussi penser en partie au koan, ou certes la question est verbale, mais ou ce n'est pas forcément une "bonne réponse" qui importe mais la révolution mentale qu'elle doit provoquée chez le disciple qui l'écoute.
A propos de Dukkha
Bonjour,
Du-kkha, su-kkha ; l'envers et l'endroit d'une seule et même pièce. Ces deux mots se ressemblent aussi bien en langue pâli qu'en français : bon-heur, mal-heur ! Ils se produisent mutuellement en quelque sorte. Le Magandiya Sutta, offre plusieurs pistes de réflexions sur la véritable nature de dukkha et de cette quête éperdue d'un bonheur biaisé et trompé par les sens. Le point de départ est justement lié aux six sens, le sixième étant le mental.
Pour le commun des mortels, cette complaisance avec les sens est tout à fait normale. Il serait même anormal de ne pas s'y complaire ! Mais pour les Etres Nobles, les Arya, ce n'est pas le cas, c'est même une maladie, un feu brulant qui est difficile à voir. Pour apprivoiser et restreindre les sens, le Tathagata a du renoncer à son royaume et au monde sensuel :
Faire cesser dukkha n'est donc pas un pique nique à la campagne mais un chemin de vie dont le prix est plus qu'élevé. Ailleurs, dans le même sutta le bienheureux utilise une parabole, celle du lépreux pour montrer l'emprise du monde sensuel sur les êtres :
L'image est forte mais pas assez pour un être qui a renoncé à ce feu et qui a parfaitement compris sa nature universel et intemporel.
Facultés altérés !Perception aberrante que c'est agréable. Il n'est donc pas possible de mettre fin à cette perception erronée sans avoir "apprivoisé, protégé, gardé & restreint" ces sens.
Au moins imaginer l'extinction, sans avoir franchi le pas de sa porte !!!

Du-kkha, su-kkha ; l'envers et l'endroit d'une seule et même pièce. Ces deux mots se ressemblent aussi bien en langue pâli qu'en français : bon-heur, mal-heur ! Ils se produisent mutuellement en quelque sorte. Le Magandiya Sutta, offre plusieurs pistes de réflexions sur la véritable nature de dukkha et de cette quête éperdue d'un bonheur biaisé et trompé par les sens. Le point de départ est justement lié aux six sens, le sixième étant le mental.
Magandiya Sutta a écrit :l'œil se plaît aux formes [visibles], il se complaît dans les formes [visibles], il se réjouit des formes [visibles]. Le Tathāgata l'a apprivoisé, protégé, gardé, restreint, et il professe l'Enseignement de sa restreinte.
Pour le commun des mortels, cette complaisance avec les sens est tout à fait normale. Il serait même anormal de ne pas s'y complaire ! Mais pour les Etres Nobles, les Arya, ce n'est pas le cas, c'est même une maladie, un feu brulant qui est difficile à voir. Pour apprivoiser et restreindre les sens, le Tathagata a du renoncer à son royaume et au monde sensuel :
Magandiya Sutta a écrit : De la même manière, Māgaṇḍiya, auparavant, lorsque je vivais moi-même au foyer, je me faisais plaisir avec les quintuples agréments de la sensualité dont j'étais doté et pourvu: les formes connaissables par l'œil qui sont souhaitables, désirables, plaisantes, agréables, liées à la sensualité et provoquant l'avidité; les sons connaissables par l'oreille qui sont souhaitables, désirables, plaisants, agréables, liés à la sensualité et provoquant l'avidité; les odeurs connaissables par le nez qui sont souhaitables, désirables, plaisantes, agréables, liées à la sensualité et provoquant l'avidité; les saveurs connaissables par la langue qui sont souhaitables, désirables, plaisantes, agréables, liées à la sensualité et provoquant l'avidité; et les sensations corporelles connaissables par le corps qui sont souhaitables, désirables, plaisantes, agréables, liées à la sensualité et provoquant l'avidité.
Faire cesser dukkha n'est donc pas un pique nique à la campagne mais un chemin de vie dont le prix est plus qu'élevé. Ailleurs, dans le même sutta le bienheureux utilise une parabole, celle du lépreux pour montrer l'emprise du monde sensuel sur les êtres :
Magandiya Sutta a écrit :Imagine, Māgaṇḍiya, un lépreux aux membres couverts de plaies, meurtris, dévorés par les vers, grattant ses plaies avec ses ongles, cautérisant son corps au-dessus d'une fosse de charbons ardents. Plus ce lépreux aux membres couverts de plaies, meurtris, dévorés par les vers, gratte les croûtes de ses plaies avec ses ongles et cautérise son corps au-dessus de la fosse de charbons ardents, et plus ses plaies deviennent infâmes, nauséabondes, fétides, mais il en tire tout de même un certain plaisir et une certaine jouissance, à cause de la démangeaison de ses plaies.
L'image est forte mais pas assez pour un être qui a renoncé à ce feu et qui a parfaitement compris sa nature universel et intemporel.
Magandiya Sutta a écrit : De la même manière, Māgaṇḍiya, dans les temps passés le contact avec [les agréments de] la sensualité était douloureux, très chaud et brûlant, dans les temps futurs le contact avec [les agréments de] la sensualité sera douloureux, très chaud et brûlant, et maintenant dans le temps présent, le contact avec [les agréments de] la sensualité est douloureux, très chaud et brûlant. Et c'est parce que les facultés de ces êtres qui ne sont pas dénués d'avidité sensuelle, qui sont consumés par l'appétence pour [les agréments de] la sensualité, qui brûlent de l'ardeur liée aux [agréments de] la sensualité sont altérées que bien que le contact avec la sensualité soit douloureux, ils obtiennent la perception aberrante que c'est agréable.
Facultés altérés !Perception aberrante que c'est agréable. Il n'est donc pas possible de mettre fin à cette perception erronée sans avoir "apprivoisé, protégé, gardé & restreint" ces sens.
Magandiya Sutta a écrit :Ce corps, Māgaṇḍiya, est une maladie, un abcès, un aiguillon, une calamité, une indisposition. Et c'est de ce corps qui est une maladie, un abcès, un aiguillon, une calamité, une indisposition, que tu dis: 'Voici quelle est cette santé, Sieur Gotama, voici quelle est cette Extinction.' Tu n'es pas doué de la noble vision au moyen de laquelle tu connaîtrais la santé et tu verrais l'Extinction.
Au moins imaginer l'extinction, sans avoir franchi le pas de sa porte !!!
Magandiya Sutta a écrit : Dans ce cas, Māgaṇḍiya, associe-toi aux hommes de bien. En t'associant avec les hommes de bien, tu entendras l'Enseignement authentique. Ayant entendu l'Enseignement authentique, tu pratiqueras l'Enseignement au niveau des phénomènes.{3} En pratiquant l'Enseignement au niveau des phénomènes, tu sauras par toi-même, tu connaîtras par toi-même: 'Ces [choses] sont une maladie, un abcès, un aiguillon. Ici, la maladie, l'abcès, l'aiguillon cessent. Et avec la cessation de l'attachement, il y a cessation de l'existence; avec la cessation de l'existence, il y a cessation de la naissance; avec la cessation de la naissance, le vieillissement-et-mort, le chagrin, les lamentations, les douleurs, les afflictions mentales et la détresse cessent. Telle est la cessation de toute cette accumulation de mal-être.'

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Dhammapada


@Tirru : merci pour ces précieuses références.
Deux autres réflexions personnelles :
- tout d'abord, ce qui peut rebuter ou effrayé ou déranger ou déprimer ou rendre pessimiste, au premier abord, c'est l'affirmation de l'imprégnation de toute chose par dukkha. Quand vous dites cela, c'est se focaliser uniquement sur la 1ère des 4 Nobles Vérités, et peut être ne résumer le sens de dukkha qu'a "souffrance". Cela a pu très certainement (et c'est noté par des pratiquants et maîtres contemporains) donner une fausse image du bouddhisme comme d'une spiritualité très pessimiste.
Hors si l'on regarde un peu plus en profondeur, le but du dharma est la libération de dukkha, la voie n'existe que parce qu'il y a quelque chose dont il faut se libérer. Sans dukkha pas de cessation de dukkha. Comme dukkha imprègne tout alors en contrepartie en quelque sorte, tout dans ce qui nous entoure peut servir de support ou de participation à la cessation de dukkha, on peut trouver des occasions de pratiquer le dharma en tout partout, tout peut être "prétexte" à la pratique. Nulle besoin d'aller ou que ce soit sur la Terre ou à une certaine époque de l'année. Voir les choses ainsi peut permettre de se défaire d'une perception erronée pessimiste du bouddhisme.
- ensuite, tout ce qui nous entoure est imprégné de dukkha. Cela vaut aussi pour les langages parlés, les mots prononcés ou écrits. Quelles que soient les langues ou les lieux ou les époques. Ou ceux qui les prononcent. Je crois qu'il y a une limitation physique, structurelle, intrinsèque au langage écrit ou parlé, que fait que même le Bouddha en personne aussi sage soit-il, a du faire avec cet outil limité qu'est le langage parlé pour transmettre son enseignement. Même si il savait employé le ou les mots justes au bon moment et avec la bonne personne pour dire très précisément ce qu'il voulait dire, il était limité par l'outil même du langage. C'est pourquoi je pense que l'expression écrite ou verbale du dharma est elle aussi marquée par dukkha. Même dans les textes originaux. Regardez comme l'on peut en arriver à être en désaccord sur le sens des mots, les problèmes de traduction d'une langue à l'autre, l'incapacité même à traduire le mot même de dukkha de manière pleine, complète et satisfaisante. Je crois que c'est une limitation dont il fait être conscient.
Evidemment on ne rejette pas en bloc les écrits pour autant, on s'en sert, mais en étant conscient des limites de ceux ci, et du fait qu'il faut pratiquer l'expérience personnelle directe via les formes de méditation et que ces expériences finissent par ne plus être traduisible en mots. Donc l'expression même du dharma avec des mots écrits ou parlé est dukkha dans le sens au moins "d'insatisfaisant".
Deux autres réflexions personnelles :
- tout d'abord, ce qui peut rebuter ou effrayé ou déranger ou déprimer ou rendre pessimiste, au premier abord, c'est l'affirmation de l'imprégnation de toute chose par dukkha. Quand vous dites cela, c'est se focaliser uniquement sur la 1ère des 4 Nobles Vérités, et peut être ne résumer le sens de dukkha qu'a "souffrance". Cela a pu très certainement (et c'est noté par des pratiquants et maîtres contemporains) donner une fausse image du bouddhisme comme d'une spiritualité très pessimiste.
Hors si l'on regarde un peu plus en profondeur, le but du dharma est la libération de dukkha, la voie n'existe que parce qu'il y a quelque chose dont il faut se libérer. Sans dukkha pas de cessation de dukkha. Comme dukkha imprègne tout alors en contrepartie en quelque sorte, tout dans ce qui nous entoure peut servir de support ou de participation à la cessation de dukkha, on peut trouver des occasions de pratiquer le dharma en tout partout, tout peut être "prétexte" à la pratique. Nulle besoin d'aller ou que ce soit sur la Terre ou à une certaine époque de l'année. Voir les choses ainsi peut permettre de se défaire d'une perception erronée pessimiste du bouddhisme.
- ensuite, tout ce qui nous entoure est imprégné de dukkha. Cela vaut aussi pour les langages parlés, les mots prononcés ou écrits. Quelles que soient les langues ou les lieux ou les époques. Ou ceux qui les prononcent. Je crois qu'il y a une limitation physique, structurelle, intrinsèque au langage écrit ou parlé, que fait que même le Bouddha en personne aussi sage soit-il, a du faire avec cet outil limité qu'est le langage parlé pour transmettre son enseignement. Même si il savait employé le ou les mots justes au bon moment et avec la bonne personne pour dire très précisément ce qu'il voulait dire, il était limité par l'outil même du langage. C'est pourquoi je pense que l'expression écrite ou verbale du dharma est elle aussi marquée par dukkha. Même dans les textes originaux. Regardez comme l'on peut en arriver à être en désaccord sur le sens des mots, les problèmes de traduction d'une langue à l'autre, l'incapacité même à traduire le mot même de dukkha de manière pleine, complète et satisfaisante. Je crois que c'est une limitation dont il fait être conscient.
Evidemment on ne rejette pas en bloc les écrits pour autant, on s'en sert, mais en étant conscient des limites de ceux ci, et du fait qu'il faut pratiquer l'expérience personnelle directe via les formes de méditation et que ces expériences finissent par ne plus être traduisible en mots. Donc l'expression même du dharma avec des mots écrits ou parlé est dukkha dans le sens au moins "d'insatisfaisant".
Dernière modification par Compagnon le 16 avril 2017, 09:46, modifié 1 fois.
Waw !
ba11
J'applaudis pour le moment.
Mais si j'apprends que c'est une vue erronée, je te préviens : je t'explose !
::mr yellow::

ba11
J'applaudis pour le moment.
Mais si j'apprends que c'est une vue erronée, je te préviens : je t'explose !

J'ignore si c'est une vue erronée ou pas, ai je dit que c'était une vue correcte ou parfaite ? C'est une réflexion personnelle. Rien de plus.
Que dit le Bouddha dans le sutra sur la confusion des kalamas ?
Le Bienheureux dit: « C'est pourquoi, Kalamas, comme nous l’avons dit: il est normal que vous ayez des doutes et que vous soyez dans la perplexité, car le doute est né chez vous avec raison.
« Kalamas, ne vous laissez pas guider par ce que vous avez entendu dire, ni par les traditions religieuses. Ne vous laissez par guider par l'autorité des textes religieux, ni par la simple logique ou les allégations, ni par les apparences, ni par la spéculation sur des opinions, ni par des vraisemblances probables, ni par la pensée : ‘ce religieux est notre maître spirituel’.
« Cependant, Kalamas, lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses sont justes, que ces choses sont irréprochables, louées par les sages et que, lorsqu'on les met en pratique, elles conduisent au bien et au bonheur, pénétrez-vous de telles choses et pratiquez-les !
Si l'on considère les écrits du dharma de la Triple Corbeille comme parfaits, dénués de dukkha, vénérables, incontestables, ou cela mène t-il ? Est ce même possible matériellement que les propos du Bouddha ai été rapportés dans la triple corbeille sans la plus petite once de déformation ou d'imperfection ? Si tel était le cas, le Dharma du Bouddha Shakyamuni n'en deviendrait-il pas inaltérable, immuable dans le temps, éternel donc ? Hors est ce ce que le Bouddha a dit sur son propre enseignement ?
Je vois un autre exemple dans une autre tradition religieuse ou l'on voit les conséquences d'un attachement à la forme du texte, jusqu'a la virgule près. On en voit aussi les conséquences. Cela devrait guider la réflexion.
Le dharma du Bouddha Shakyamuni est lui aussi sujet à l'impermanence, et sa fin est programmée puisque Maitreya viendra un jour pour révéler de nouveau le Dharma qui aura été perdu.
Ce n'est pas la qualité du Bouddha shakyamuni qui est en cause ou la qualité de sa révélation mais la nature de l'environnement et des moyens à disposition pour propager le Dharma qui le sont. Eux sont dukkha.
Le mot même de dukkha aussi bien écrit que prononcé est dukkha.
Que dit le Bouddha dans le sutra sur la confusion des kalamas ?
Le Bienheureux dit: « C'est pourquoi, Kalamas, comme nous l’avons dit: il est normal que vous ayez des doutes et que vous soyez dans la perplexité, car le doute est né chez vous avec raison.
« Kalamas, ne vous laissez pas guider par ce que vous avez entendu dire, ni par les traditions religieuses. Ne vous laissez par guider par l'autorité des textes religieux, ni par la simple logique ou les allégations, ni par les apparences, ni par la spéculation sur des opinions, ni par des vraisemblances probables, ni par la pensée : ‘ce religieux est notre maître spirituel’.
« Cependant, Kalamas, lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses sont justes, que ces choses sont irréprochables, louées par les sages et que, lorsqu'on les met en pratique, elles conduisent au bien et au bonheur, pénétrez-vous de telles choses et pratiquez-les !
Si l'on considère les écrits du dharma de la Triple Corbeille comme parfaits, dénués de dukkha, vénérables, incontestables, ou cela mène t-il ? Est ce même possible matériellement que les propos du Bouddha ai été rapportés dans la triple corbeille sans la plus petite once de déformation ou d'imperfection ? Si tel était le cas, le Dharma du Bouddha Shakyamuni n'en deviendrait-il pas inaltérable, immuable dans le temps, éternel donc ? Hors est ce ce que le Bouddha a dit sur son propre enseignement ?
Je vois un autre exemple dans une autre tradition religieuse ou l'on voit les conséquences d'un attachement à la forme du texte, jusqu'a la virgule près. On en voit aussi les conséquences. Cela devrait guider la réflexion.
Le dharma du Bouddha Shakyamuni est lui aussi sujet à l'impermanence, et sa fin est programmée puisque Maitreya viendra un jour pour révéler de nouveau le Dharma qui aura été perdu.
Ce n'est pas la qualité du Bouddha shakyamuni qui est en cause ou la qualité de sa révélation mais la nature de l'environnement et des moyens à disposition pour propager le Dharma qui le sont. Eux sont dukkha.
Le mot même de dukkha aussi bien écrit que prononcé est dukkha.
L'esprit ordinaire est dukkha; lorsque l'esprit est pur tout est pur.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Peut être cela marche t-il lorsque l'esprit est pur, la parole pure et aussi les oreilles pour entendre ces paroles pures aussi

Dans ce cas peut être que du langage en apparence limité est utilisé mais que celui qui l’émet et celui qui le reçoit comprennent et véhiculent des informations à des niveaux sous jacent si l'on veut. D'ailleurs encore faut-il que deux personnes aient exactement la même définition, la même image du même mot dans la tête quand celui-ci est employé.
Le sutta dit :Compagnon a écrit : ↑16 avril 2017, 09:51« Cependant, Kalamas, lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses sont justes, que ces choses sont irréprochables, louées par les sages et que, lorsqu'on les met en pratique, elles conduisent au bien et au bonheur, pénétrez-vous de telles choses et pratiquez-les !
"lorsque vous savez par vous mêmes"
- Mais réfléchissons deux secondes : que vaut la conviction intime d'une personne dans l'ignorance ?
"Ces choses sont irréprochables, louées par les sages"
- Mais qui sont ces sages ?
S'agit-il de ces maitres qu'on ne doit pas croire sur parole ?
Et dans ce cas, comment différencier les "sages" des "pas sages" ?
Le sutta aux Kalamas est une ode à la pratique juste. Car seule la pratique juste peut produire l'acte juste. Et elle seule peut reconnaître un sage.

De même que l'océan n'a qu'une saveur, celle du sel, l'étude bouddhique n'a qu'un seul but : la pratique.
Et la pratique n'a qu'un seul but : la libération de la souffrance.
Donc, l'enseignement du Dharma ne deviendra dukkha que si on y cherche un apaisement intellectuel, forcément impermanent, au lieu de s'en servir pour accéder à la pratique.
Cette pratique étant au delà des mots, ceux qui y accèdent poursuivent leurs conversations sur d'autres plans.
Cette pratique étant au delà des mots, ceux qui y accèdent poursuivent leurs conversations sur d'autres plans.
c'est plus ou moins ce que j'ai mi énoncé mi supposé plus haut.
Peut être comme dans le Lankavatara Sutra ou le courant Zen dit trouver son origine, quand le Bouddha Shakyamuni, pour expliquer un point de son enseignement, se contente de cueillir en silence un fleur d'udumbara. Seul le disciple Mahakashyapa souris, il a compris l'enseignement au delà des mots, dans le geste. Compréhension confirmée de la bouche du Bouddha.
c'est plus ou moins ce que j'ai mi énoncé mi supposé plus haut.
Peut être comme dans le Lankavatara Sutra ou le courant Zen dit trouver son origine, quand le Bouddha Shakyamuni, pour expliquer un point de son enseignement, se contente de cueillir en silence un fleur d'udumbara. Seul le disciple Mahakashyapa souris, il a compris l'enseignement au delà des mots, dans le geste. Compréhension confirmée de la bouche du Bouddha.