Dharmadathu, Brahman, Tao....

[FA]

Bonjour,

Voici trois concepts issus de courants religieux distincts, qui tentent de désigner la réalité absolue.
Y-a-il des similitudes entre ces concepts ? Qu'Est-ce qui selon vous les différentie notablement ?

Fa

[ted]

Pfouuuuu !!!
Trop compliqué, ton sujet...

[Dharmadhatu]

Bonjour,

Voici trois concepts issus de courants religieux distincts, qui tentent de désigner la réalité absolue.
Y-a-il des similitudes entre ces concepts ? Qu'Est-ce qui selon vous les différentie notablement ?

Fa

Pfouuuuu !!!
Trop compliqué, ton sujet...

Et puis ça demande d'être exposé par des experts en ces 3 notions, or ça ne court pas les rues. Ca demande aussi qu'on sache exactement de quoi il s'agit quand on parle du dharmadhatu, car Nagarjuna lui-même en évoque 2 sens: celui des Sutras du 2ème tour, et celui de la nature de Bouddha évoquée dans le 3ème tour (cf. le commentaire oral de Sa Sainteté le Dalaï Lama à Bercy 2003 du Dharmadhatustavam de Nagarjuna).

J'ai lu une fois un écrit taoiste disant que le vide était la source du plein, et qu'il lui préexistait. Si c'est vrai, ça ne peut pas être le cas du vide bouddhiste.

[FA]

J'ai lu une fois un écrit taoïste disant que le vide était la source du plein, et qu'il lui préexistait. Si c'est vrai, ça ne peut pas être le cas du vide bouddhiste.

Je ne crois pas qu'il y ait une antériorité du vide par rapport au plein.D'après la compréhension que j'en ai je dirai que vide et plein ont même nature foncière, et qu'ils ne tiennent leur opposition que l'un par rapport à l'autre. Le plein et le vide ne sont tels, que par l'effet de distinctions au sein du Tao.
Le vide total est identique à la plénitude totale, c'est à dire l’indifférencié du tao.

Le Brahman est un concept provenant à l'origine des Védas. C'est un principe divin panenthéiste puisqu'à la fois transcendant et immanent. Il est l'indescriptible, le neutre, l'inépuisable, l'omniscient, l'omniprésent, l'original, l'existence infinie, l'Absolu, l'Éternel, l'Être, et le principe ultime qui est sans commencement et sans fin, – dans l'univers entier.

Le tao est la « Mère du monde », le principe qui engendre tout ce qui existe, la force fondamentale qui coule en toutes choses de l’univers. C'est l’essence même de la réalité et par nature ineffable et indescriptible. Il est représenté par le taìjítú, symbole représentant l’unité au-delà de la dualité yin-yang. Le Tao a été édifié ou systématisé dans le texte Tao Tö King attribué à Lao Tseu. Le tao peut être considéré comme la matrice préalable au sein de l'univers au passage du qi ou souffle originel, précédant la parité binaire du yin-yang...L'interpénétration des contraires, l'intrication des opposés, est naturelle et montre le chemin ; elle est le chemin, la Voie, le souffle du vide médian, l'équilibre du vivant.

« Le terme Dharmadhatu désigne la nature ultime de toutes choses, non en tant qu'essence abstraite simple, mais quand est surmontée l'opposition de l'essence et du phénomène, de l'apparence et de la vacuité, comme celle du sujet et de l'objet. Le Dharmadhatu, c'est la somme de toutes choses dans les « trois temps » (passé, présent, et avenir), telle qu'elle est saisie de manière intemporelle et non-duelle par la connaissance principielle des Bouddha. »

[jules]

Dharmadhatu : J'ai lu une fois un écrit taoiste disant que le vide était la source du plein, et qu'il lui préexistait.

Il y'a ce chapitre du Tao Tö King qui analyse le rapport entre le plein et le vide :



http://www.tao-te-king.eu/

11

Nous joignons des rayons pour en faire une roue,
mais c’est le vide du moyeu
qui permet au chariot d’avancer.

Nous modelons de l’argile pour en faire un vase,
mais c’est le vide au-dedans
qui retient ce que nous y versons.

Nous clouons du bois pour en faire une maison,
mais c’est l’espace intérieur
qui la rend habitable.

Nous travaillons avec l’être,
mais c’est du non-être dont nous avons l’usage.

[cgigi2]

Celui qui est centré dans le Tao
peut aller où il le désire, sans danger.
Il perçoit l’harmonie universelle,
même au milieu d’une grande douleur,
car il a trouvé la paix dans son coeur.

Une musique ou le fumet d’un bon plat
peut amener des gens à s’arrêter et à y prendre plaisir.
Mais les mots qui mènent au Tao
semblent monotones et sans saveur.
Quand tu le cherches, il n’y a rien à voir.
Quand tu l’écoutes, il n’y a rien à entendre.
Quand tu l’utilises, il est inépuisable.

avec metta
gigi