axiste tu dis qu'il ne vaut mieux pas agiter la mare, ce n'est pas comme ça que je vois la pratique du bouddhisme, en tous cas s'il est aussi important de se poser pour évacuer nos impuretés, nous ne pouvons pas toujours rester inactif. La pratique bouddhique inclut aussi de faire des actions (kamma) qui génère du positif.
Agir à son niveau par des actions positives, oui bien sur je vois cela aussi: un sourire dans la rue change peut-être la journée d'un passant et les perceptions qui l'animent…pourquoi pas ? ! Prendre le temps d'écouter des personnes malades, des personnes valides, passer du temps avec sa famille et ses enfants s'ils sont présents, faire des actions à son niveau et accessibles (dans son travail ou en bénévolat par exemple mais ça peut-être aussi des sports collectifs ou des projets locaux qui viennent à notre rencontre, etc.) Changer le monde est une prétention, les actions sont des réponses à des situations immédiates qui construisent un fil dans le temps. De rencontres en rencontres, quand on donne on reçoit beaucoup. Pas de frontières…ça se construit tout seul.
Ce matin j'étais à l'inauguration des nouveaux locaux de la Croix Rouge: speech du président, des élus locaux et des partenaires, puis repas commun…joie de retrouver des têtes connues qui ont un jour construit avec nous, et partages de souvenirs…voilà, la vie simplement. A un moment je demande à une retrouvaille: qu'est-ce que la CR a mis en place pour les réfugiés au plan local ? Elle me répond, les structures existantes sont prêtes à les accueillir (alphabétisation, distribution alimentaire, aides diverses, etc…) mais il n'y a pas pour l'instant l'aspect logement de prévu. Voilà, ils font ce qu'ils savent ou peuvent faire et c'est pas à pas que les choses évoluent.
Agir à son niveau selon les possibles.
En conséquence si un danger existe et qu'il est bien identifier, devons laisser faire? veux tu que que la souffrance se répandent encore plus dans notre monde et plus particulièrement sur notre sol européen et en france?
Encore faut-il que ce danger existe, la richesse n'est pas matérielle mais bien souvent dans le mélange le plus incongru soit il des différentes cultures…la vie invente mieux que nous, ce que nous y apposons est autre chose encore et souvent à côté.
La souffrance n'a pas de frontières et le monde change: la planète connait des tensions et de nouveaux équilibres se créent. Tout effort pour y résister est obsolète, tout effort pour s'y adapter semble sain car des réponses alors apparaissent…que l'on imaginait pas.
La situation est complexe je te l'accorde, mais avec un peu de sagesse et beaucoup d'intelligence il est possible de résoudre ce problème, certainement devrions nous le prendre autrement, et pas juste en laissant déferler ces malheureux sur nos territoires. A ce niveau notre classe dirigeante est tout à fait inconséquente, mais après tout c'est peut être ce qu'ils veulent, car ce sont eux qui ont créé ce problème, nous le savons, et je refuse de collaborer à notre destruction.
Oui, c'est complexe, mais je ne comprends pas bien les peurs qui s'expriment; j'ai pourtant l'habitude de ce genre de discours autour de moi, tu pourrais même être mon père ou des personnes que je côtoie au travail…oui, l'occident a généré ces problèmes. Mais qui parle de destruction ??? La vie des personnes qui fuient est détruite, pas la nôtre. Quant à la peur pour nos enfants et petits enfants, elle est une projection inutile. Ce n'est pas à nous d'apposer des craintes, mais à eux de vivre leur époque. Et les enfants exilés, comment vont-ils se construire ? Ceux qui n'ont connu que la guerre, comment vont-ils se construire ? Faire le tour de la boite et pas rester dans la boite.
Comprend moi bien il ne s'agit pas de faire la guerre à ces gens
Mais ils fuient la guerre !
mais bien de les aider, mais pas à notre détriment, ce qui est la tendance aujourd'hui.
Quand on aide on reçoit beaucoup bien souvent. sauf quand on aide par intérêts ou par calcul égoïste, là on n'entend plus rien généralement et on ne peut plus être inventifs.
Le monde est un village, les clans et les tribus disparaissent. Un nouvel équilibre s'impose. Je ne suis pas pour l'abolition des frontières, ce serait chaotique, mais peut-être devrions nous considérer les pays non pas comme des antagonistes, mais comme des fédérations d'Etats. Ce serait plus logique non ? Mais je ne sais pas, si je savais je ferai peut-être de la politique qui sait, or cela ne m'inspire pas du tout.
Nous devons faire preuve de plus de réalisme et ne pas nous laisser avoir par cette classe dirigeante et tous leurs discours moralisateur basé sur l'émotionnelle.
Là je suis d'accord, nous sommes manipulés. Qui manipule je l'ignore. Je suis bien ignorante d'ailleurs, peut-être une poignée de banquiers,industriels, qui mènent le monde, mais là ça ne tient pas debout: ça doit exploser d'une manière ou d'une autre si ces modèles ne bougent pas.
Entendons nous bien je ne dis pas que ce petit garçon n'est pas mort, je dis qu'on a utilisé sa mort à des fins politiques pour obtenir le soutien des populations (cad nous) "envahit".
Oui. Mais les autres existent et sans eux le monde ne serait pas. T'as déjà imaginé que t'étais tout seul ? Sans rien, absolument plus rien autour ? J'imagine qu'on imagine cela plus ou moins chacun un jour...
En conclusion nous sommes face à un problème majeur qui risque d'impacter nos vies durablement et changer la nature mêmes de nos sociétés encore démocratiques, ça risque de ne pas durer encore bien longtemps.
Oui, ça me fait penser que hier j'étais avec une personne de 94 ans et elle faisait l'inventaire de tous les changements qu'elle avait connu, c'était vraiment très impressionnant ! La roue tourne.
Nous somme déjà face à un déficit de démocratie.
Mais on a pas attendu les réfugiés pour çà ! Le déficit de démocratie existe depuis longtemps ! La démocratie est une idée, une très belle idée. Et de la réalité à l'idée, "tombe l'ombre". Mais il vaut mieux être portée par une très belle idée plutôt que par des idées de chaos.
Je vous le dis si nous ne faisons rien face à ce problème nous risquons d'avoir des lendemains bien difficile.
C'est jouer les prédicateurs.
Je crois que la vie est infiniment plus belle et plus inventive que cela.
C'est nous bien souvent les hommes qui la spolions avec nos idées fixes.
Qui sommes nous pour prédire l'avenir ? Enfin, en ce qui me concerne, j'en resterai là, je te remercie d'avoir échangé.
Je ne vois pas trop quoi dire d'autre que les basiques : tout le vivant se tient par la main et une guerre c'est comme une maladie dans le corps de l'humanité…un peu comme ça.
Mais un corps sain trouve la force de guérir bien souvent.