Le choix du Yidam
Publié : 23 mars 2013, 15:14
Une vision quelque peu romantique de la transmission tend à imaginer que le lama choisit un yidam particulier pour chaque disciple individuellement, en se fondant sur une vision de l'adéquation entre l'énergie d'une divinité et les prédispositions psychiques de l'adepte. S'il n'est pas exclu qu'un tel cas se présente, il est certainement très rare.
Le plus souvent, dans la tradition tibétaine, un lama transmet à ses disciples le ou les yidams qui sont les plus en honneur dans la (ou les *) lignée à laquelle il appartient. Si le disciple reçoit la transmission d'un seul yidam, il se consacrera à cette divinité; s'il reçoit la transmission et s'il accomplit la pratique de plusieurs yidams, il pourra ensuite choisir celui avec lequel il aura ressenti la plus grande affinité.
Au Tibet, certains adeptes avaient tendance à collectionner la pratique d'un très grand nombre de yidams, ne consacrant qu'un temps limité à chacun et n'obtenant sans doute guère de résultat. A l'époque du bouddhisme indien, au contraire, les pratiquants s'appliquaient volontiers à l'approfondissement d'un seul yidam. Un proverbe tibétain quelque peu malicieux a relevé cette différence en disant: "Les Indiens pratiquaient un yidam et en réalisaient cent; les Tibétains pratiquent cent yidams et n'en réalisent aucun."
Tcheuky Sèngué (p. 203).
* n.p.
Le plus souvent, dans la tradition tibétaine, un lama transmet à ses disciples le ou les yidams qui sont les plus en honneur dans la (ou les *) lignée à laquelle il appartient. Si le disciple reçoit la transmission d'un seul yidam, il se consacrera à cette divinité; s'il reçoit la transmission et s'il accomplit la pratique de plusieurs yidams, il pourra ensuite choisir celui avec lequel il aura ressenti la plus grande affinité.
Au Tibet, certains adeptes avaient tendance à collectionner la pratique d'un très grand nombre de yidams, ne consacrant qu'un temps limité à chacun et n'obtenant sans doute guère de résultat. A l'époque du bouddhisme indien, au contraire, les pratiquants s'appliquaient volontiers à l'approfondissement d'un seul yidam. Un proverbe tibétain quelque peu malicieux a relevé cette différence en disant: "Les Indiens pratiquaient un yidam et en réalisaient cent; les Tibétains pratiquent cent yidams et n'en réalisent aucun."
Tcheuky Sèngué (p. 203).
* n.p.