Franchement, je n'y connais pas grand chose : mais le simple fait qu'il existe une riche tradition herméneutique, qui inclut une pluralité de sens, littéraux et non littéraux, prouve que le bouddhisme indo-tibétain n'est pas "littéraliste", au sens où j'entends ce terme.
Je précise : "littéralisme" désigne pour moi une lecture qui suppose deux choses :
1. Que le sens littéral d'un texte est le seul valable, au détriment de tout autre,
2. Que ce sens peut être atteint
directement, par tout lecteur, sans passage par une tradition de lecture reconnue.
Par ailleurs, je me rends compte qu'il y a sans doute un malentendu. J'ai écrit "dans le bouddhisme", mais j'aurais dû préciser que cela ne signifie pas "chez les bouddhistes", en tant qu'individus pratiquant le bouddhisme. Du littéralisme chez les bouddhistes, j'en ai souvent rencontré, dans les forums et ailleurs, et c'est normal puisque c'est une tentation que nous avons tous, moi la première
: celle de croire que le sens de tout texte que nous lisons est simple, unique, et qu'il nous est directement accessible grâce à notre bonne foi de lecteur. Il s'agit d'une erreur extrêmement courante. Je ne connais pas d'école bouddhiste qui promeuve une telle erreur, encore une fois.
Bon, fin de la controverse pour moi, et désolée pour mes maladresses.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu