Les douze principes du bouddhisme

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AncestraL
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Bonjour à tous !

Je crois que l'on connait tous ici ces principes.
Mais je les partage sur le forum, car je me disais que, peut-être, certains "bouddhismes" n'en étaient pas.

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Les douze principes du bouddhisme
Par Linhson

Ces principes, rédigés à l’usage des bouddhistes occidentaux, ont été traduits en japonais, chinois, siamois, birman et cinghalais ainsi qu’en plusieurs langues européennes.

Ils ont été approuvés par les 17 écoles les plus importantes du Japon ; par feu le Vénérable Tai Hsu, au nom de millions de bouddhistes chinois ; par le Patriarche Suprême du Siam ; avec l’assentiment de l’Ordre Bouddhiste, et par des bouddhistes laïcs marquants de Birmanie et de Ceylan. Ils sont en voie d’adoption par des organisations bouddhistes de différentes contrées de l’Europe et aux États-Unis d’Amérique. Ils pourraient devenir la base de ralliement pour un Bouddhisme mondial.

Gautama le Bouddha, fils d’un prince régnant, naquit dans le nord de l’Inde au VIème siècle avant Jésus-Christ. A l’âge de vingt-neuf ans, dégoûté de son existence fastueuse alors que la vie des autres était remplie de souffrances, il quitta son palais et s’en alla errant par les routes pour chercher le remède à cette souffrance et en délivrer l’humanité. Après des recherches spirituelles, il parvint à l’Éveil et fut connu désormais comme le Bouddha "le Tout Éveillé". Durant tout le reste de sa vie, il enseigna, à tous ceux qui vinrent à lui, le Chemin du Juste Milieu qui conduit à la cessation de la souffrance. Après sa mort, son enseignement fut largement répandu si bien que, de nos jours, près d’un tiers de l’humanité considère le Bouddha comme le guide qui, après avoir atteint la délivrance, enseigne à tous les hommes le moyen d’y parvenir.

A notre époque le Bouddhisme est divisé, d’une manière générale, en deux écoles.
L’École du Sud, l’Hinayana ou Theravada (l’Enseignement des Anciens) suivie en Ceylan, en Birmanie, au Siam et dans certaines parties de l’Inde qui cependant n’est plus un pays bouddhiste ; et l’École du Nord, ou Mahayana englobant le Tibet, le sud de la Mongolie, ainsi que des milliers de chinois et de japonais. Ces Écoles, parfaitement tolérantes l’une envers l’autre, sont les aspects complémentaires d’un tout. Le Bouddhisme est appelé la religion de la paix parce qu’il n’y a jamais eu de guerre Bouddhiste et qu’aucun homme, en aucun temps, n’a été persécuté par une organisation Bouddhiste, ni pour ses croyances, ni pour leur expression.

Ci-dessous suivent quelques vérités fondamentales, ou principes du Bouddhisme :

1) Le salut par ses propres moyens est pour tout homme la tâche immédiate.
Quand un homme gît, blessé par une flèche empoisonnée, il n’en retarde pas l’extraction en demandant des détails sur l’homme qui l’a décochée, ni sur la forme de la flèche. Il y aura du temps pour le développement de compréhension de la doctrine pendant le parcours du chemin. En attendant, commencez dès aujourd’hui à affronter la vie telle qu’elle est, en ne vous instruisant jamais que par votre expérience personnelle.

2) Le premier fait de l’existence est la loi du changement ou de l’impermanence.
De l’atome à la montagne, d’une simple pensée à un empire, tout passe par le même cycle d’existence : la naissance, la croissance, le déclin et la mort. Seule la vie persiste et cherche sans cesse à se manifester sous des formes nouvelles. "La vie est un point, n’y construis pas ta maison..." La vie est un phénomène de mouvement et celui qui s’accroche à la forme, quelque splendide qu’elle paraisse, souffrira en résistant à ce courant.

3) La loi du changement s’applique également au concept de l’âme.
Dans l’individu, il n’y a pas de principe qui soit immortel et immuable. Seul "l’Innommé... l’Ultime Réalité ne change pas ; toutes les formes de la vie, y compris l’homme, sont des manifestations de cette réalité." Pas plus que l’ampoule électrique ne possède la lumière, l’homme ne possède la lumière, l’homme ne possède la vie qui circule en lui.

4) L’univers est l’expression de la loi.
Tous les effets ont des causes, et le caractère de l’homme est la somme de ses pensées et de ses actes antérieurs. Le karma, qui signifie action-réaction, gouverne toute existence. L’homme est le seul ordonnateur de son entourage et de la façon d’y réagir, ainsi que de sa condition future et de son ultime destin. Par des pensées et une conduite bien dirigées, il peut purifier graduellement sa nature intérieure et ainsi, par une pleine connaissance de soi, parvenir à se libérer de la renaissance. Cette évolution demande de longues périodes de temps, comprenant vies après vies, sur cette terre. Mais finalement toute forme de vie atteindra l’Éveil.

5) La vie est indivisible quoique ses formes changeantes soient innombrables et périssables.
Il n’y a en réalité pas de mort, bien que toute forme doive mourir. La compréhension de l’unité de la vie éveille la compassion, un sentiment d’identité avec la vie sous d’autres formes. La compassion a été appelée "la loi suprême, l’éternelle harmonie" : celui qui trouble l’harmonie de la vie souffrira en conséquence et retardera son propre éveil.

6) La vie étant une, l’intérêt d’une de ses parties doit être celui du tout.
L’homme, dans son ignorance, croit qu’il peut lutter avec succès pour ses propres intérêts, et cette énergie mal dirigée de l’égoïsme produit la souffrance. Il apprend, par cette souffrance, à en réduire et finalement à en éliminer la cause.
Le Bouddha enseigna Quatre Nobles Vérités :
a) l’existence universelle de la souffrance,
b) sa cause : le désir mal dirigé,
c) son remède : l’élimination de la cause,
d) le Sentier Octuple du développement personnel qui conduit à la fin de la souffrance.

7) Le sentier Octuple comporte :
(1) La compréhension juste.
(2) La pensée juste.
(3) La parole juste.
(4) L’action juste.
(5) Les moyens d’existence juste.
(6) L’effort juste.
(7) L’attention juste.
(8) La concentration juste : la maîtrise de l’esprit qui parvient à élever l’être au samadhi, ou la contemplation de la réalité, qui mène à l’Éveil total. Comme le bouddhisme est une façon de vivre, plutôt qu’une théorie de la vie, le parcours de ce sentier est indispensable pour la délivrance personnelle. "Cesse de faire le mal, apprends à faire le bien, purifie ton coeur : ceci est l’enseignement des Bouddhas."

8) La réalité ne peut être décrite.
Un Dieu avec des attributs n’est pas la réalité finale. Mais le Bouddha, un être humain, devint le Tout-Eveillé. Le but de la vie est d’atteindre l’Éveil. Cet état de conscience, Nirvana, l’extinction des limites de la personnalité, peut être réalisé dès cette existence sur cette terre. Tout homme et toute autre forme de vie contiennent la possibilité d’Éveil. Le moyen pour y arriver, c’est de devenir ce que nous sommes. "Regarde en toi, tu es Bouddha."

9) Entre l’Éveil potentiel et l’Éveil véritable se trouve le Chemin du juste milieu,
la Voie Octuple qui mène "du désir à la paix", un procédé de développement personnel entre les opposés, évitant les extrêmes. Le Bouddha parcourut cette voie jusqu’au bout et la seule foi requise par le Bouddhisme est la croyance raisonnable que là où a passé un guide, il nous est possible de marcher à notre tour. La voie doit être suivie par l’homme entier, non seulement par ce qu’il y a de meilleur en lui. Il faut que le coeur et l’intelligence soient développés ensemble. Le Bouddha était aussi bien le Tout-Compatissant que le Tout-Eveillé.

10) Le Bouddhisme attache une grande importance à la nécessité de la concentration intérieure et à la méditation qui, à la longue, conduisent au développement des facultés spirituelles. La vie subjective est aussi importante que l’accomplissement des tâches quotidiennes et des périodes de tranquillité sont indispensables pour l’activité intérieure et le bon équilibre de la vie. Le Bouddhiste doit être toujours attentif et calme, évitant l’attachement intellectuel et sentimental à la parade de l’illusion. Cette attitude, toujours renforcée de défense contre les événements qu’il sait avoir créés lui-même, l’aide à garder le contrôle de ses réactions.

11) Le Bouddha disait : "Travaillez avec diligence à votre propre salut."
Le Bouddhisme ne connaît d’autre autorité pour la vérité que l’intuition individuelle et cette autorité n’existe que pour l’individu lui-même. Chaque homme subit les conséquences de ses propres actions et évolue par elles tandis qu’il aide son prochain à atteindre la même délivrance. La prière à Bouddha, ni à aucun Dieu, ne peut empêcher un effet de suivre sa cause. Les moines bouddhistes sont des maîtres et des modèles, mais en aucun sens des intermédiaires entre l’individu et la réalité. La plus complète tolérance est pratiquée envers toutes les religions et philosophies, car nul homme n’a le droit d’intervenir dans la marche de son prochain vers le but.

12) Le bouddhiste n’est nullement pessimiste et ne cherche pas à s’évader de la réalité.
Il ne nie pas l’existence de "Dieu", ni de l’âme, quoiqu’il applique à ces termes sa propre interprétation. C’est au contraire une logique, une religion, une science spirituelle, un mode de vie raisonnable, pratique et qui embrasse tout. Depuis deux mille cinq cents ans, il a satisfait les besoins de près d’un tiers de l’humanité. Il attire l’occident parce qu’il n’a pas de dogmes et qu’il satisfait le coeur comme la raison ; qu’il insiste sur la confiance en soi, allié à la tolérance envers d’autres opinions ; qu’il embrasse la science, la religion, la philosophie, la psychologie, la morale et l’art, et considère l’homme comme seul créateur de sa vie présente et seul ordonnateur de sa destinée.

Paix à tous les êtres





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