Si le dzogchen est aussi simple, pourquoi toute cette littérature hautement symbolique, presqu'indéchiffrable pour un néophyte ?
Pourquoi tous ces forums dzogchen tellement pointus qu'on a l'impression qu'il faut un bac+12 pour tout comprendre ? D'ailleurs, ils sont pilotés par des universitaires qui débordent d'érudition.
Pourquoi toutes ces initiations ?
Pourquoi est-ce si compliqué à étudier et si simple à pratiquer ? : rester détendu en maintenant la présence.
Ya un truc qui m'échappe.
Le Testament de Garab Dorjé
Le doute un mot magique, l'incertitude un mot mirifique.
Tout cela nous ramène à l'humilité profonde :
savoir que l'on ne sait pas
ou peut-être encore :
ne pas savoir que l'on sait.
Et alors qu'est-ce l'on cherche bêtement à faire,
c'est à savoir que l'on sait ... ne serait-ce pas là
une utopie bien sentie !
Tout cela nous ramène à l'humilité profonde :
savoir que l'on ne sait pas
ou peut-être encore :
ne pas savoir que l'on sait.
Et alors qu'est-ce l'on cherche bêtement à faire,
c'est à savoir que l'on sait ... ne serait-ce pas là
une utopie bien sentie !
Ils cherchent à se rassurer ?
C'est leur façon de combattre le doute : construire une discipline remplie de symboles, de codes et de secrets. Quelque chose de concret. Qu'ils saisissent hélas...
C'est leur façon de combattre le doute : construire une discipline remplie de symboles, de codes et de secrets. Quelque chose de concret. Qu'ils saisissent hélas...
C'est une sorte de célébration du déploiement de la diffraction de la luminosité qui anéantit toute ombre, de l'extrême richesse de cet espace sans centre ni périphérie, sans définition possible. Ces textes, ces symboles que l'on cherche, peut-être par méprise, à com-prendre et à maîtriser sont aussi pure allégorie, rythme, pulsion.Si le dzogchen est aussi simple, pourquoi toute cette littérature hautement symbolique, presqu'indéchiffrable pour un néophyte ?
Les initiations procèdent du même courant car fondamentalement elle recèlent un contenu qui n'est pas préhensible (même avec un "com" préfixe) mais qui vit sur un mode non restreint par l'espace-temps.
Seule la détente profonde avec tout cela, toute cette expression, cet immense dégagement, peut emplir le vide de l'avide soif de connaître.
Pour l'approche de certains, ce que tu soulèves est très vrai aussi !ted a écrit :Ils cherchent à se rassurer ?
C'est leur façon de combattre le doute : construire une discipline remplie de symboles, de codes et de secrets. Quelque chose de concret. Qu'ils saisissent hélas...
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
En fait, le Dzogchen est difficile justement parce qu'il est simple et parce que l'esprit a du mal avec la simplicité: la littérature dzogchen est sans doute là pour "apprivoiser" l'esprit afin d'aller au-delà de lui.ted a écrit :Si le dzogchen est aussi simple, pourquoi toute cette littérature hautement symbolique, presqu'indéchiffrable pour un néophyte ?
Pourquoi tous ces forums dzogchen tellement pointus qu'on a l'impression qu'il faut un bac+12 pour tout comprendre ? D'ailleurs, ils sont pilotés par des universitaires qui débordent d'érudition.
Pourquoi toutes ces initiations ?
Pourquoi est-ce si compliqué à étudier et si simple à pratiquer ? : rester détendu en maintenant la présence.
Ya un truc qui m'échappe.
Sa Sainteté le Dalaï Lama dit qu'il y a la méthode des kusalis: un bon maître et un bon disciple, puis la bonne introduction (élaborée ou pas) et la bonne reconnaissance puis la bonne pratique. Et la méthode des pandits: il y a le bon maître et le bon disciple, mais l'esprit de celui-ci n'arrive pas à reconnaître ce à quoi il est introduit. Alors l'étude est un excellent moyen d'écarter tous les doutes. Au final, les deux arrivent au même but: l'Eveil omniscient, le corps d'arc-en-ciel etc. pour le bien de tous êtres.
Je pense qu'on est toujours un peu les deux à la fois, avec des degrés variables.
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Pourquoi se placer au niveau de la considération de facile ou difficile, si l'on veut entrer dans l'essence, ne serait-ce que du premier testament ?
Pour déjà s'ouvrir à la possibilité de l'introduction directe, il n'est pas préconisé de se vautrer dans le fonctionnement du mental qui pense, juge et évalue en permanence. Voir, constater que ce fonctionnement est là, oui, mais au moins ne pas l’attiser, le nourrir.
Non ?
Pour déjà s'ouvrir à la possibilité de l'introduction directe, il n'est pas préconisé de se vautrer dans le fonctionnement du mental qui pense, juge et évalue en permanence. Voir, constater que ce fonctionnement est là, oui, mais au moins ne pas l’attiser, le nourrir.
Non ?
Quand on se place au niveau de cette considération, le seul résultat ne consiste pas nécessairement en une conclusion tranchée consistant à se limiter à la seule alternative que soit c'est difficile, soit c'est facile, en effet des arguments peuvent émerger de cette réflexion, qui peuvent avoir un intérêt.Wind : Pourquoi se placer au niveau de la considération de facile ou difficile...
Si on sait l'écouter, le vent raconte toujours plein d'histoires, comme autant de pépites ... ordinaires et inutilisables ; par celui qui veut y trouver quelque chose.
Tu es représenté par un beau symbole. Quelle histoire te raconte t-il ?
Tu es représenté par un beau symbole. Quelle histoire te raconte t-il ?