Avez-vous une pratique essentielle?
http://www.youtube.com/watch?v=XTd0LdnU ... ploademail
Les Trois Portes - Tenzin Wangyal Rinpoche - Les textes -
Comme cela a reçu un "J'aime" de la part des Editions Claire Lumière sur ma page FaceBook, voici ma tentative de synthèse de l'enseignement de TWR sur le "Refuge Intérieur". TWR considère que l'enseignement du Refuge intérieur (le Calme, le Silence, l'Espace ) est son enseignement le plus important :
- D'abord s'établir dans un cœur détendu, ouvert, calme, silencieux, spacieux
- En ressentir la paix, percevoir l'aspect chaleureux de cette paix
- Lui sourire (le sourire peut se produire de lui-même)
- Être pleinement conscient de la paix et du sourire
- Être ( Présence à) cette pleine conscience, c'est là que commence la contemplation
- A pratiquer d'une manière formelle et informelle.
Cela peut être une pratique essentielle, les autres pratiques étant des pratiques secondaires qui peuvent être la préparation ou un développement de cette pratique.
Lien pour l'enseignement du Refuge intérieur par TWR
http://www.youtube.com/watch?v=Q1-I6AJk ... ature=plcp
Ce n'est pas de la grande littérature ni de la poésie, mais on peut aussi la lire à l'envers :- La pratique essentielle de méditation/contemplation formelle et informelle est la présence à la pleine conscience souriante de la chaleur du cœur ouvert (calme, silencieux, spacieux) -
- D'abord s'établir dans un cœur détendu, ouvert, calme, silencieux, spacieux
- En ressentir la paix, percevoir l'aspect chaleureux de cette paix
- Lui sourire (le sourire peut se produire de lui-même)
- Être pleinement conscient de la paix et du sourire
- Être ( Présence à) cette pleine conscience, c'est là que commence la contemplation
- A pratiquer d'une manière formelle et informelle.
Cela peut être une pratique essentielle, les autres pratiques étant des pratiques secondaires qui peuvent être la préparation ou un développement de cette pratique.
Lien pour l'enseignement du Refuge intérieur par TWR
http://www.youtube.com/watch?v=Q1-I6AJk ... ature=plcp
Texte traduit par Longchen et édité par Jean
Avez-vous une pratique essentielle ?
Proposition de traduction et d’édition pour la vidéo-enseignement que Tenzin Wangyal Rinpoché a donné en Russie
http://www.youtube.com/watch?v=XTd0LdnU ... ploademail
Si vous examinez la tradition Bön ou la tradition Bouddhiste, le Bouddha expose de très nombreux cycles d’enseignements, vraiment très nombreux : Des centaines de volumes et à cela s’ajoute des milliers de volumes de commentaires et de commentaires de commentaires. Que d’enseignements ! Mais ne serait-ce juste qu’ici-même : la semaine passée quelqu’un était assis ici à cette même place, ce week-end, je suis là, et je suis sûr que la semaine prochaine quelqu’un d’autre sera assis ici - Tant de Lamas qui viennent ici et autant d’enseignements !…Vous avez reçu déjà une telle quantité d’enseignements et il vous est possible d’en recevoir encore plus ! Finalement, vous pouvez arriver à vous demander : « Que faire de toutes ces informations ? ». Quand aurez-vous amassé un nombre suffisant d’informations? Avez-vous une idée de la quantité limite à atteindre ou voudriez-vous le savoir ?
Personnellement cela m’intéresse d’aller au-delà de l’amas, de la collection complète d’informations. J’ai trouvé la pratique qui me suffit, MA pratique essentielle, MA pratique de base, la pratique que je ferai tous les jours, peu importe le nombre d’enseignements différents que j’ai écoutés, c’est ma pratique quotidienne.
En avez-vous une ? Êtes-vous intéressés d’en trouver une ? Ou bien pour chaque enseignant qui vient ici, vous allez venir vous assoir, rencontrer l’enseignant, parler à l’enseignant, écouter l’enseignant, méditer avec l’enseignant, avoir du bon temps, recevoir plein d’informations, mais ensuite vous pensez: « De toute façon, je ne peux pas faire cette pratique, c’est une bonne pratique, mais je ne pourrai jamais la faire chaque jour ». Mais, malgré cela, à nouveau, vous revenez vous assoir pour un autre enseignement complexe, pour une autre très belle pratique - vous la faites - et vous réalisez une nouvelle fois: «Je ne peux pratiquer cela tous les jours ». La première semaine : pratique du premier enseignant, deuxième semaine : pratique du second enseignant, troisième semaine : pratique du troisième enseignant… et pour finir…« C’est vraiment une pratique super, mais je n’arrive pas à la pratiquer chaque jour ».
Et vous continuez à stocker des enseignements, et vous ne vous engagez dans aucun d’entre eux.
J’ai ma pratique essentielle. Mais « Pratique Essentielle » ne veut pas dire qu’elle vient d’un seul et unique enseignant ou quelque chose comme cela. Quand je pense aux enseignements du Bouddha - il y a tellement de volumes, tellement d’enseignants. Pourtant le message est simple ! Le message est toujours simple - comme n’importe où dans le monde, tout comme au Moyen-Orient : Le message y est simple…: La Paix!
Mais les gens sont compliqués, les approches sont compliquées, il y a tous ces pourparlers, ces pourparlers compliqués pour la paix. Tout le monde vient là et fait des discours sur la paix, chacun avec des motivations particulières mais personne n’est ouvert à l’autre et finalement aucun de ces pourparlers de paix n’aboutit.
C’est la même chose pour le Bouddha : la raison pour laquelle le Bouddha a, de tous temps, donné tant d’enseignements, c’est que les gens sont compliqués. Pourtant le message est très simple, le message essentiel est très simple. Ce message essentiel est très important à comprendre pour chaque pratiquant.
Les enseignements, les techniques, les méthodologies, les musiques, les chants, les prières, les mouvements, les respirations, les pratiques sont innombrables !
Vous devez essayer toujours de faire ce que vous sentez être bon pour vous, ce qui est le plus efficace à un moment donné dans notre vie. Parce qu’il y a des groupes d’âges et de sexes différents, il y a différents environnements, il y a différentes personnalités.
Une pratique aura plus d’effet qu’une autre mais il vous faudra la sélectionner par et pour vous-même.
Si les gens étaient sensés, le Bouddha aurait donné un enseignement qui aurait pu être contenu dans un livre de peu de pages! Nous aurions eu droit à un discours très simple, droit au but, sans complexité, pour expliquer une pratique simple.
Chaque personne souffre d’un genre différent d’obscuration. Un jour, un type d’enseignement était donné et cela convenait à certains mais un autre jour d’autres déclaraient : « Je ne veux pas de votre enseignement, je n’y comprends rien, je vais aller voir ailleurs, trouver un enseignement qui aura une approche différente »
Ce que j’essaye de dire ici, ce que j’essaye de transmettre, c’est : Êtes-vous intéressés par la réponse à la question « Quelle est ma pratique essentielle ? ». Une pratique dans laquelle, chaque jour vous vous engagez ou dans laquelle vous voulez vous engager chaque jour.
Par exemple la prière : La prière est la méthode, à travers la prière, si vous essayez d’être pleinement conscients ou de réaliser votre être véritable, vous pourrez le réaliser ou, autre exemple - La posture - Vous essayez de vous assoir de la façon correcte. C’est une technique, c’est une méthode. Pourquoi essayer de s’assoir de façon correcte ? Parce que si vous vous essayez de vous assoir de façon correcte, votre conscience va devenir plus claire, plus lucide. C’est la raison pour laquelle vous vous asseyez de façon correcte. Donc s’assoir est la méthode et être dans la clarté de l’esprit est l’essentiel. Mais cependant il est possible de s’assoir dans la parfaite posture et que l’esprit voyage à travers le monde. La méthode n’a alors plus aucun sens. Vous comprenez ?
C’est ce que je veux dire par « Essentiel ». Etes-vous intéressé par l’essentiel ? Avez-vous une pratique essentielle ?
Hello nangpaïens et nangpaïennes !
Traduction d’un extrait du livre de Tenzin Wangyal Rinpoché «Tibetan Yogas of Body, Speech, and Mind» (Yogas Tibétains du Corps, de la Parole, et de l'Esprit), qui sera sans doute un jour traduit en français, en tout cas je l'espère car c'est un ouvrage excellent !
Traduction d’un extrait du livre de Tenzin Wangyal Rinpoché «Tibetan Yogas of Body, Speech, and Mind» (Yogas Tibétains du Corps, de la Parole, et de l'Esprit), qui sera sans doute un jour traduit en français, en tout cas je l'espère car c'est un ouvrage excellent !

CHOISIR LA BONNE PORTE
Dans les pages à venir, j’offre une large variété d’enseignements et de pratiques reliés au corps, à la parole, et à l’esprit, tout un propos sur comment réaliser le corps de lumière -la plus haute réalisation de la pratique du dzogchen- par les mantras qui apportent la guérison à travers les sons, par les pratiques énergétiques qui accroissent la clarté de l’esprit dans la pratique de la méditation. Toutes ces informations sont basées sur les anciens enseignements, et j’ai essayé de les présenter de la façon la plus accessible possible quoique restant toujours fidèle à chaque source originale.
Pour moi, les textes anciens sont importants, et je présente toujours les enseignements de ce point de vue. Cependant je trouve que les gens se relient mieux et arrivent à une expérience plus directe des vérités profondes lorsque je mets à plat les enseignements d’une façon concrète qui fait sens pour nos vies occidentales modernes. Chaque enseignement qui est donné devrait être directement relié à l’esprit qui est l’objet de libération. Lorsque les enseignements sont compris et touchent les cœurs et les vies des gens, c’est ce qui est finalement vraiment une aide. Ceux qui sont prêts pour étudier et pratiquer plus profondément pourront trouver leur chemin à partir de là. Je recommande de lire le livre en entier puisque beaucoup de ces enseignements de sagesse s’accordent et complètent la compréhension des autres.
Quelle porte choisissez-vous à un moment donné- le corps, la parole, ou l’esprit ? Si le problème qui vous perturbe le plus est physique ou si vous trouvez que vous êtes principalement liés au corps de douleur, le mieux peut être de choisir une pratique reliée au corps. Si votre douleur est davantage liée à l’énergie -ou à la parole-, alors les pratiques de la parole, du son, ou de l’énergie peuvent être meilleures. (La parole est reliée plus étroitement à l’énergie, ou prana, qu’elle l’est au corps ou à l’esprit.)
Les perturbations de l’esprit répondent bien aux pratiques qui mettent l’accent sur le travail avec l’esprit. Ce n’est pas que la porte du corps est reliée uniquement à notre expérience physique, ou la porte de l’esprit uniquement à la dimension de l’esprit. Le corps, la parole, et l’esprit sont tous reliés. Ce qui se passe à l’extérieur de nous affecte ce qui ce passe en dedans et vice versa. Par exemple, quelqu’un dont les affaires échouent peut être vulnérable au stress-relié à la maladie physique. Etre malade physiquement peut faire que l’on est vulnérable aux difficultés émotionnelles,
et des émotions incontrôlables peuvent perturber l’esprit. Je me souviens d’un camarade moine en Inde qui avait développé une mauvaise toux et devint convaincu qu’il avait la tuberculose. Avec le temps il s’est mis à boiter et a eu besoin d’une canne. La maladie peut être tout à fait contractée dans son état d’esprit. Les mots ont également des effets puissants sur nous, mentalement, énergétiquement, et physiquement. Une personne malade chroniquement qui dit avec conviction, « Je ne veux pas mourir, » peut être réellement capable de prolonger sa vie à travers la force de la volonté. Comme les pages à venir le révèleront, avoir une compréhension de la connexion entre le corps, la parole, et l’esprit peut améliorer de façon
significative notre capacité à progresser dans la pratique spirituelle. Cependant, il y a une différence entre connaître cette connexion et réellement la mettre en pratique. Par exemple, j’ai connu beaucoup de fervents pratiquants de yoga qui se concentraient sur les effets physiques du yoga -qui leur donnaient belle allure et les faisaient se sentir bien- sans avoir aucune notion de la façon dont les postures et les techniques respiratoires du yoga peuvent servir à accomplir une plus haute réalisation de leur conscience. D’un autre côté, il y a des yogis accomplis dans des méditations supérieures de l’esprit et du prana qui négligent la dimension physique de leur pratique. Les pratiquants qui comprennent ces subtiles interactions du corps,
de la parole, et de l’esprit sont bien plus susceptibles de réussir à accomplir le but ultime de la réalisation de soi.
L’instant présent 
Je reprends cette phrase du texte ci-dessus:

Ce qu’il y a d’intéressant aussi dans l’ouvrage de Tenzin Wangyal Rinpoché dont ce texte est extrait, c’est que les sources traditionnelles à l’origine de l’enseignement des 3 Portes sont mises en avant (davantage que dans d’autres de ses ouvrages), aussi ces liens avec la Tradition apparaissent de façon plus évidentes pour les personnes qui chercheraient à mieux les comprendre."Toutes ces informations sont basées sur les anciens enseignements, et j’ai essayé de les présenter de la façon la plus accessible possible quoique restant toujours fidèle à chaque source originale."

L’instant présent 
Ce texte aborde la pratique du lama, Yidam, Dakini et concerne donc le Bouddhisme Tibétain. mais TWR parle aussi du "Sens du Sacré". Cela peut intéresser aussi des personnes qui ne pratiquent pas le BT, mais qui sont sur une voie spirituelle.
Merci à Lonchen pour la traduction
REFUGE ; UNE RELATION DU COEUR
- extrait d’une transcription éditée à partir d’enseignements oraux donnés par
Guéshé Tenzin Wangyal Rinpoché.
Pour vous relier d’une manière significative avec les enseignements que vous
recevez, il est essentiel de comprendre la notion de refuge. Quand nous disons la
prière du refuge nous prenons refuge dans le lama, le yidam, et la khandro, ou
dakini.
Quand nous disons que les enseignements sont sacrés, qu’est-ce que veut dire «
sacrés » ? Sacré définit une relation que nous avons avec les enseignements. Sacré
signifie que vous n’êtes pas juste en train de récolter des informations, d’apprendre
des techniques spécifiques et de faire ces pratiques parce que ça vous plait ou parce
que elles sont nouvelles, différentes, ésotériques. Il faut vous demander : Est-ce que
j’ai un relation dans mon coeur avec le maître, le yidam, la dakini ? Ou est-ce juste un
autre atelier parmi de nombreux autres auquel je vais participer, payer une somme,
obtenir quelques informations, me procurer quelques livres ou photocopies et
ensuite être prêt à rentrer chez moi ? Si cela est le cas, je pense que tout le bénéfice
que l’on peut tirer de ces enseignements est bien diminué. Cela ne veut pas dire que
vous allez rien apprendre. Vous allez recevoir certaines informations, vous serez
capables d’accomplir certaines pratiques, et cela vous sera bénéfique. Mais votre
relation avec les enseignements sera peu profonde. La profondeur de votre relation
avec le buddhadharma dépends surtout de votre compréhension de la relation avec
le sacré.
Quand vous entrez dans un temple ou une église, que faîtes-vous ? Quand vous êtes
face à une image sacrée, quelle est votre relation avec elle ? Vous ne vous déplacez
pas dans un temple de la même façon que vous le faites dans un musée. Bien sûr
vous pouvez apprécier la beauté de l’art, mais il y a une différence. Quand vous
voyez une image sacrée, votre attitude, votre relation avec elle, votre expérience
sont complètement différentes. Mais il faut que vous soyez ouvert pour avoir une
expérience différente, car c’est l’unique manière par laquelle vous pouvez entrer
dans cet espace et avoir accès à ce monde du sacré. Cette même forme de relation
est importante comme fondation à la pratique de la méditation.
Je veux dire aux débutants que cela prend du temps pour que se développe la
profondeur de la compréhension et de la connexion. C’est toujours une question de
patience. Certains anciens parmi les étudiants se rappellent comment il y a quelques
années, ils percevaient pour la première fois les enseignements, vous devez vous
souvenir que tout n’était pas clair. Cela a même dû donner parfois une sensation de
confusion et de saturation. Une fois que les choses commencent prendre sens, les
étudiants me disent souvent : « Oh, vous enseignez beaucoup mieux maintenant »
[Rires de Rinpoché et des étudiants] Et je dis, « Je vous remercie.» Ils me disent que
je parle plus clairement et cetera. Ils ne soupçonnent pas que eux aussi, de leur
côté, ils écoutent mieux. Quand vous avez plus de compréhension et plus
d’expériences de la base, les choses changent. Avec le temps vous apprenez. S’il
2
vous plait ne considérez pas cette retraite comme un autre atelier. Bien sûr, vous
pouvez. Et les gens le font. Mais c’est de ma responsabilité de vous guider ici dans
une direction différente. Si vous pouvez trouver et entrer dans la relation sacrée,
alors vous tirerez un plein bénéfice de cette retraite.
Généralement, il y a une tendance très naturelle chez les gens d’accumuler de plus
en plus de connaissances. Ils ne se focalisent sur le comment établir une relation ou
se connecter aux enseignements mais sur l’accumulation d’enseignements et de
techniques. Mais la manière dont vous établissez une relation, la manière dont vous
connectez aux enseignements, la manière par laquelle vous expérimentez les
enseignements est la véritable base de votre développement. La seule information
peut vous amener dans la bonne direction comme dans la mauvaise, mais quand
votre coeur est ouvert grâce au refuge et à la dévotion, alors la bonne attitude est
présente, la réponse à toute question se présente.
J’insiste sur le principe de la fondation de la pratique parce que quelques fois, je
remarque que les gens veulent apprendre des techniques. Pour moi, c’est
impeccable et donc j’enseigne d’habitude la technique. Mais ensuite je me rend
compte que quelque chose manque. En tant qu’enseignant, je me sens responsable
d’enseigner au moins ce qui manque. Expliquer est ce que font les enseignants. Ces
enseignements proviennent d’une tradition vieille de plusieurs milliers d’années, et
pour pouvoir s’y connecter réellement, il est nécessaire d’avoir une attitude sacrée
spécifique vis-à-vis d’eux. Si ce n’est pas par ces manières et ces attitudes, les
enseignements disparaitraient, ils n’auraient pas pu être préservés.
Donc nous disons le Gourou Yoga et les prières du Refuge pour ouvrir nos coeurs à la
source des enseignements. Quand nous nous ouvrons de cette façon, nous nous
préparons de la manière correcte, et les pratiques ont beaucoup plus de pouvoir et
nous en bénéficierons beaucoup plus.
********
PRIERE DU REFUGE
Chen den tse wai lama nam la chab su chi
Tob den ngag gyi yidam lha la chab su chi
Nu den sang wai khandro ma la chab su chi
Lama yidam khandro sum la chab su chi
Je prends refuge dans mon lama racine érudit.
Je prends refuge dans le puissant yidam tantrique.
Je prends refuge dans le pouvoir de la khandro secrète.
Je prends refuge dans les trois : lama, yidam, et khandro.
********
Prendre refuge est important pour développer ce sentiment de confiance dans le
lama, le yidam, et la dakini. Le lama, ou maître, et celui qui vous donne la
transmission et les instructions. Le yidam est la source d’où les enseignements
viennent. La khandro, ou dakini, est celle qui sert de support très actif dans la
pratique. Nous ouvrons nos coeurs en prenant refuge. C’est très simple.
Essentiellement le refuge est le sentiment de confiance.
3
Aussi, nous prenons refuge dans le lama, le yidam et la khandro, également connus
comme le maître, la déité et la dakini. De façon à ce que vous pratiquiez
correctement, vous avez besoin de comprendre ces trois. Si vous ne connaissez pas
ces trois et savez juste la technique, cela ne marchera pas. C’est très important à
comprendre : ils sont une partie très importante de la pratique.
Nous visualisons le lama sous la forme de Tapihritsa. L’image de Tapihritsa est très
paisible avec une qualité spacieuse. Tapihritsa représente non seulement le maître,
mais l’union de tous les maîtres de la lignée. Ressentez cette connexion et cultivez la
dévotion.
Le yidam est une déité, une déité tantrique. Un yidam n’est pas comme un esprit
humain ou un esprit de la nature, il est plutôt la conscience illuminée, un être
illuminé. C’est le lieu à partir duquel ces enseignements surgissent, le lieu vers
lequel on devrait se connecter, le lieu où l’on trouve une compréhension
authentique de la pratique.
Essentiellement vous visualisez ou imaginez le yidam comme un être puissant,
complètement illuminé. La visualisation est un chemin pour l’expérience. A travers la
visualisation, nous sommes capables de ressentir la présence du yidam. Ce n’est pas
seulement visualiser en soi, mais à travers la visualisation nous ressentons et même
devenons le yidam. Le but de cela est d’obtenir une sensation de protection.
Lorsque notre esprit est occupé par la présence du yidam, l’esprit est béni. Lorsque
nous ressentons la présence du yidam dans le corps, le corps est béni. Lorsque nous
expérimentons la présence du yidam dans la salle, la salle est bénie. Lorsque nous
imaginons la présence du yidam dans la nature, la nature est bénie.
La dakini fait référence à celle qui est particulièrement reliée à votre pratique. Elle
apparaît comme une magnifique déesse, mais c’est une qualité ou une force qui se
déplace à l’intérieur pour vous aider dans votre pratique. Essayez de la comprendre
plus sous cet aspect. Elle est celle qui vous aidera à murir dans votre pratique.
Imaginez la déesse et priez-la, lui demandant aide et soutien. Ressentez sa présence
là. Créer à travers la pratique le sentiment qu’elle est là.
Même sans imaginer sa forme vous pouvez expérimenter sa qualité maternelle,
protectrice et aidante à l’intérieur de vous. Ou vous pouvez visualiser sa forme, sa
couleur, et ses attributs. Des gens aiment se connecter à une image détaillée.
Aussi, nous pouvons recevoir les bénédictions du lama pour ouvrir nos coeurs,
cultiver la dévotion, et se connecter aux enseignements. Nous pouvons recevoir les
bénédictions du yidam comme une transformation ou protection pour le corps.
Nous pouvons recevoir les bénédictions de la dakini pour soutenir le processus de la
pratique. Par conséquent, nous voulons débuter notre pratique en nous connectant
avec le lama, le yidam et la dakini, et alors nous arrivons du bon endroit à l’intérieur.
Il est important de se relier au maître, au yidam, et à la dakini, parce que ceux-ci
sont les sources des enseignements, et nous voulons venir du bon endroit, un
endroit profond, chaleureux, et être complètement reliés à ces endroits sacrés.
**************************
4
PARTAGE AVEC LA SANGHA
A la Sangha
Les déesses m’entourent alors que je pratique
La prière sincère afin de me relier à leurs énergies et à leurs qualités
Des frissons montent de ma colonne vertébrale alors que je fusionne
Dans la présence si vivante, si inspirante, de ces dakinis
Le monde est rempli de lumière alors que je chante de tout mon coeur
Libre et éveillée en acceptant leurs bénédictions
Comme des étincelles qui nous relient, leurs qualités sont transmises
L’amour est né ici, touchant et reliant les coeurs
La créativité qui s’élève ici à travers les esprits ouverts rencontrant
une présence paisible en vous m’enracine dans qui je suis
L’intrépidité de votre ouverture et honnêteté et clarté
Est une lumière qui pour moi brille sur le sentier
À travers vous, chère sangha, les déesses sont devenues vivantes
Et me rappelle à cette connexion que nous partageons tous par rapport au grand
espace
-
Aline Fisher
(écrit spontanément au dos d’une enveloppe durant le trajet de retour de la retraite
pendant laquelle les enseignements ci-dessus ont été donnés)
Merci à Lonchen pour la traduction
REFUGE ; UNE RELATION DU COEUR
- extrait d’une transcription éditée à partir d’enseignements oraux donnés par
Guéshé Tenzin Wangyal Rinpoché.
Pour vous relier d’une manière significative avec les enseignements que vous
recevez, il est essentiel de comprendre la notion de refuge. Quand nous disons la
prière du refuge nous prenons refuge dans le lama, le yidam, et la khandro, ou
dakini.
Quand nous disons que les enseignements sont sacrés, qu’est-ce que veut dire «
sacrés » ? Sacré définit une relation que nous avons avec les enseignements. Sacré
signifie que vous n’êtes pas juste en train de récolter des informations, d’apprendre
des techniques spécifiques et de faire ces pratiques parce que ça vous plait ou parce
que elles sont nouvelles, différentes, ésotériques. Il faut vous demander : Est-ce que
j’ai un relation dans mon coeur avec le maître, le yidam, la dakini ? Ou est-ce juste un
autre atelier parmi de nombreux autres auquel je vais participer, payer une somme,
obtenir quelques informations, me procurer quelques livres ou photocopies et
ensuite être prêt à rentrer chez moi ? Si cela est le cas, je pense que tout le bénéfice
que l’on peut tirer de ces enseignements est bien diminué. Cela ne veut pas dire que
vous allez rien apprendre. Vous allez recevoir certaines informations, vous serez
capables d’accomplir certaines pratiques, et cela vous sera bénéfique. Mais votre
relation avec les enseignements sera peu profonde. La profondeur de votre relation
avec le buddhadharma dépends surtout de votre compréhension de la relation avec
le sacré.
Quand vous entrez dans un temple ou une église, que faîtes-vous ? Quand vous êtes
face à une image sacrée, quelle est votre relation avec elle ? Vous ne vous déplacez
pas dans un temple de la même façon que vous le faites dans un musée. Bien sûr
vous pouvez apprécier la beauté de l’art, mais il y a une différence. Quand vous
voyez une image sacrée, votre attitude, votre relation avec elle, votre expérience
sont complètement différentes. Mais il faut que vous soyez ouvert pour avoir une
expérience différente, car c’est l’unique manière par laquelle vous pouvez entrer
dans cet espace et avoir accès à ce monde du sacré. Cette même forme de relation
est importante comme fondation à la pratique de la méditation.
Je veux dire aux débutants que cela prend du temps pour que se développe la
profondeur de la compréhension et de la connexion. C’est toujours une question de
patience. Certains anciens parmi les étudiants se rappellent comment il y a quelques
années, ils percevaient pour la première fois les enseignements, vous devez vous
souvenir que tout n’était pas clair. Cela a même dû donner parfois une sensation de
confusion et de saturation. Une fois que les choses commencent prendre sens, les
étudiants me disent souvent : « Oh, vous enseignez beaucoup mieux maintenant »
[Rires de Rinpoché et des étudiants] Et je dis, « Je vous remercie.» Ils me disent que
je parle plus clairement et cetera. Ils ne soupçonnent pas que eux aussi, de leur
côté, ils écoutent mieux. Quand vous avez plus de compréhension et plus
d’expériences de la base, les choses changent. Avec le temps vous apprenez. S’il
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vous plait ne considérez pas cette retraite comme un autre atelier. Bien sûr, vous
pouvez. Et les gens le font. Mais c’est de ma responsabilité de vous guider ici dans
une direction différente. Si vous pouvez trouver et entrer dans la relation sacrée,
alors vous tirerez un plein bénéfice de cette retraite.
Généralement, il y a une tendance très naturelle chez les gens d’accumuler de plus
en plus de connaissances. Ils ne se focalisent sur le comment établir une relation ou
se connecter aux enseignements mais sur l’accumulation d’enseignements et de
techniques. Mais la manière dont vous établissez une relation, la manière dont vous
connectez aux enseignements, la manière par laquelle vous expérimentez les
enseignements est la véritable base de votre développement. La seule information
peut vous amener dans la bonne direction comme dans la mauvaise, mais quand
votre coeur est ouvert grâce au refuge et à la dévotion, alors la bonne attitude est
présente, la réponse à toute question se présente.
J’insiste sur le principe de la fondation de la pratique parce que quelques fois, je
remarque que les gens veulent apprendre des techniques. Pour moi, c’est
impeccable et donc j’enseigne d’habitude la technique. Mais ensuite je me rend
compte que quelque chose manque. En tant qu’enseignant, je me sens responsable
d’enseigner au moins ce qui manque. Expliquer est ce que font les enseignants. Ces
enseignements proviennent d’une tradition vieille de plusieurs milliers d’années, et
pour pouvoir s’y connecter réellement, il est nécessaire d’avoir une attitude sacrée
spécifique vis-à-vis d’eux. Si ce n’est pas par ces manières et ces attitudes, les
enseignements disparaitraient, ils n’auraient pas pu être préservés.
Donc nous disons le Gourou Yoga et les prières du Refuge pour ouvrir nos coeurs à la
source des enseignements. Quand nous nous ouvrons de cette façon, nous nous
préparons de la manière correcte, et les pratiques ont beaucoup plus de pouvoir et
nous en bénéficierons beaucoup plus.
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PRIERE DU REFUGE
Chen den tse wai lama nam la chab su chi
Tob den ngag gyi yidam lha la chab su chi
Nu den sang wai khandro ma la chab su chi
Lama yidam khandro sum la chab su chi
Je prends refuge dans mon lama racine érudit.
Je prends refuge dans le puissant yidam tantrique.
Je prends refuge dans le pouvoir de la khandro secrète.
Je prends refuge dans les trois : lama, yidam, et khandro.
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Prendre refuge est important pour développer ce sentiment de confiance dans le
lama, le yidam, et la dakini. Le lama, ou maître, et celui qui vous donne la
transmission et les instructions. Le yidam est la source d’où les enseignements
viennent. La khandro, ou dakini, est celle qui sert de support très actif dans la
pratique. Nous ouvrons nos coeurs en prenant refuge. C’est très simple.
Essentiellement le refuge est le sentiment de confiance.
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Aussi, nous prenons refuge dans le lama, le yidam et la khandro, également connus
comme le maître, la déité et la dakini. De façon à ce que vous pratiquiez
correctement, vous avez besoin de comprendre ces trois. Si vous ne connaissez pas
ces trois et savez juste la technique, cela ne marchera pas. C’est très important à
comprendre : ils sont une partie très importante de la pratique.
Nous visualisons le lama sous la forme de Tapihritsa. L’image de Tapihritsa est très
paisible avec une qualité spacieuse. Tapihritsa représente non seulement le maître,
mais l’union de tous les maîtres de la lignée. Ressentez cette connexion et cultivez la
dévotion.
Le yidam est une déité, une déité tantrique. Un yidam n’est pas comme un esprit
humain ou un esprit de la nature, il est plutôt la conscience illuminée, un être
illuminé. C’est le lieu à partir duquel ces enseignements surgissent, le lieu vers
lequel on devrait se connecter, le lieu où l’on trouve une compréhension
authentique de la pratique.
Essentiellement vous visualisez ou imaginez le yidam comme un être puissant,
complètement illuminé. La visualisation est un chemin pour l’expérience. A travers la
visualisation, nous sommes capables de ressentir la présence du yidam. Ce n’est pas
seulement visualiser en soi, mais à travers la visualisation nous ressentons et même
devenons le yidam. Le but de cela est d’obtenir une sensation de protection.
Lorsque notre esprit est occupé par la présence du yidam, l’esprit est béni. Lorsque
nous ressentons la présence du yidam dans le corps, le corps est béni. Lorsque nous
expérimentons la présence du yidam dans la salle, la salle est bénie. Lorsque nous
imaginons la présence du yidam dans la nature, la nature est bénie.
La dakini fait référence à celle qui est particulièrement reliée à votre pratique. Elle
apparaît comme une magnifique déesse, mais c’est une qualité ou une force qui se
déplace à l’intérieur pour vous aider dans votre pratique. Essayez de la comprendre
plus sous cet aspect. Elle est celle qui vous aidera à murir dans votre pratique.
Imaginez la déesse et priez-la, lui demandant aide et soutien. Ressentez sa présence
là. Créer à travers la pratique le sentiment qu’elle est là.
Même sans imaginer sa forme vous pouvez expérimenter sa qualité maternelle,
protectrice et aidante à l’intérieur de vous. Ou vous pouvez visualiser sa forme, sa
couleur, et ses attributs. Des gens aiment se connecter à une image détaillée.
Aussi, nous pouvons recevoir les bénédictions du lama pour ouvrir nos coeurs,
cultiver la dévotion, et se connecter aux enseignements. Nous pouvons recevoir les
bénédictions du yidam comme une transformation ou protection pour le corps.
Nous pouvons recevoir les bénédictions de la dakini pour soutenir le processus de la
pratique. Par conséquent, nous voulons débuter notre pratique en nous connectant
avec le lama, le yidam et la dakini, et alors nous arrivons du bon endroit à l’intérieur.
Il est important de se relier au maître, au yidam, et à la dakini, parce que ceux-ci
sont les sources des enseignements, et nous voulons venir du bon endroit, un
endroit profond, chaleureux, et être complètement reliés à ces endroits sacrés.
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PARTAGE AVEC LA SANGHA
A la Sangha
Les déesses m’entourent alors que je pratique
La prière sincère afin de me relier à leurs énergies et à leurs qualités
Des frissons montent de ma colonne vertébrale alors que je fusionne
Dans la présence si vivante, si inspirante, de ces dakinis
Le monde est rempli de lumière alors que je chante de tout mon coeur
Libre et éveillée en acceptant leurs bénédictions
Comme des étincelles qui nous relient, leurs qualités sont transmises
L’amour est né ici, touchant et reliant les coeurs
La créativité qui s’élève ici à travers les esprits ouverts rencontrant
une présence paisible en vous m’enracine dans qui je suis
L’intrépidité de votre ouverture et honnêteté et clarté
Est une lumière qui pour moi brille sur le sentier
À travers vous, chère sangha, les déesses sont devenues vivantes
Et me rappelle à cette connexion que nous partageons tous par rapport au grand
espace
-
Aline Fisher
(écrit spontanément au dos d’une enveloppe durant le trajet de retour de la retraite
pendant laquelle les enseignements ci-dessus ont été donnés)
Une application de la pratique du "Refuge Intérieur"
Traduction de Christiane
Traduction de Christiane
Shambala Sun / Novembre 2012
La Grande Perfection de la Créativité
A partir des enseignements profonds du Dzogchen, la Grande Perfection, GESHE TENZIN WANGYAL RINPOCHE nous enseigne comment débrider la puissante énergie créatrice que nous pouvons utiliser partout, du bureau à l’atelier d’art.
Il n’y rien, dans la vie, qui ne nécessite pas une certaine dose de créativité.
Que vous essayiez de composer une symphonie, d’écrire un essai, de trouver un travail, de cuisiner un repas ou d’exprimer une opinion, vous ne pouvez pas parvenir à votre but si vous n’êtes pas créatifs. Mais les fruits de vos efforts vont dépendre, pour une bonne part, de la manière dont vous définissez la créativité. Selon les enseignements du Dzogchen (Grande Perfection) du bouddhisme Vajrayana, la véritable créativité a à faire avec quelque chose de plus que la seule aptitude ou le savoir-faire, ou même les actions et les comportements. Si cela joue un rôle important, en dernier ressort, la créativité a à voir avec notre état d’esprit.
La créativité peut se voir comme un état de flux naturel, qui donne naissance, spontanément et sans effort, non seulement aux formes manifestes, mais à toutes les expériences du corps, de l’énergie et de l’esprit. Cet état de flux, qui a ses racines dans l’ouverture, advient seulement en l’absence d’espoir et de peur. Il est tout à la fois naturellement joyeux, paisible, compatissant, expansif et puissant.
Quand vous savez comment exploiter pleinement ce flux ouvert, créatif, ses qualités bénéfiques peuvent s’étendre à chaque domaine de votre vie. Vous pouvez peindre plus de peintures magistrales. Votre musique peut toucher plus profondément. Votre écriture peut être plus authentique et émouvante. Vous serez capables de résoudre les problèmes au travail, résoudre les conflits avec les êtres aimés, ou même changer vos schémas de pensée avec plus de spontanéité naturelle.
La manière erronée de créer
Disons que votre objectif créatif, pour aujourd’hui, soit quelque chose de très utilitaire –convaincre votre patron que vous méritez une promotion. Vous savez que ce nouveau poste de travail est fait pour vous ; vous y avez pensé pendant des semaines. Mais vous savez que vous aurez besoin d’habileté pour vendre l’idée à votre patron. Si vous arrivez au rendez-vous avec lui ou elle en vous sentant positif et spacieux, il est beaucoup plus probable que vous lui présentiez un argument habile à partir d’un lieu de confiance, de contact et d’enthousiasme authentiques. Ce sont les qualités que tout patron apprécierait chez un employé.
Beaucoup de gens, cependant, cherchent des solutions à partir d’un lieu où le flux créatif est bloqué et le résultat, c’est que leurs mots et leurs actions sont forcés et laborieux. Par exemple, imaginez que le matin du rendez-vous avec votre patron, vous vous réveilliez de mauvaise humeur. Pour une raison ou une autre, vous vous sentez un peu déprimé, pessimiste, crispé. Le problème est l’image de soi ; vous vous identifiez avec l’énergie négative. Vous pensez : « Je me sens mal » ou « Il y a quelque chose qui ne va pas chez moi ce matin ». C’est un sentiment familier d’indignité avec lequel nous nous réveillons souvent.
Disons que vous ne faites rien pour clarifier cette énergie négative. Vous êtes assis sur votre mauvaise humeur, comme d’habitude. Et quand le rendez-vous fixé avec votre patron approche, c’est à partir de l’endroit de l’image négative de vous-même que vous commencez à vous sentir nerveux. Vous êtes assis avec agitation et votre esprit devient de plus en plus actif. Vous vous demandez : « Est-ce que mon collègue de travail a déjà été choisi pour ce nouveau poste ? » « Quelqu’un a-t-il même remarqué toutes mes contributions au travail ? » « Cette erreur que j’ai fait le mois dernier –est-ce que mon patron va m’en tenir rigueur ? »
Si ces pensées se poursuivent, alors au moment où vous serez assis autour de la table avec votre patron, vous essayerez activement de cacher votre peur et votre agitation. Vous êtes vêtu professionnellement, vous parlez bien, vous exprimez tous les arguments, bien répétés, pour lesquels vous méritez cette promotion, mais les causes et les conditions correctes ne sont pas réalisées intérieurement. Peu importe à quel point vous souriez et parlez bien, les mots qui sortent de vous sont préparés et forcés.
Au lieu de voir une confiance et un enthousiasme authentiques, votre patron sentira plutôt du conflit et du doute derrière une façade assurée. Au mieux, votre patron supposera que c’est dû au trac. Au pire, il ou elle en conclura que vous doutez de votre propre capacité à assumer de nouvelles responsabilités. Peut-être que cette promotion n’est pas faite pour vous.
Ajuster votre concentration
Dans les situations stressantes en particulier, comme un rendez-vous avec le patron, les gens ont tendance à concentrer trop d’effort pour susciter des résultats et trop peu pour prendre les mesures qui permettront aux résultats attendus de survenir spontanément.
Si vous jouez du piano en vous tracassant à propos de ce que l’auditoire pense de la musique, les notes que vous produisez peuvent être guindées. Si vous peignez une aquarelle en craignant que le coup de pinceau ne tache, l’œuvre une fois achevée peut manquer d’âme. Si vous offrez un cadeau en vous souciant de la manière dont sa valeur sera perçue, celui qui le reçoit peut la méjuger parce qu’il ne vient pas du cœur. Pour éviter d’être saisis dans ces espoirs et ces peurs, vous devez d’abord arrêter de vous concentrer autant sur le but.
Au football, les joueurs sont entraînés non pas à se concentrer sur le but, mais à avoir un contact solide avec le ballon. Ils restent conscients des cages de but, mais juste avant de shooter, ils gardent la tête vers le bas et les yeux sur le ballon. On donne un conseil similaire aux tireurs sur cible. Ils se concentrent non pas sur la cible, mais sur la ligne de mire ; la cible elle-même reste une image floue au-delà de la ligne de mire. De la même façon, même si vous êtes conscients de votre objectif créatif, cela a du sens de placer votre attention sur la ligne de mire –de prendre les mesures qui peuvent permettre aux résultats que vous désirez de se manifester spontanément.
Pensez à comment vous vous sentez quand vous aidez ceux que vous aimez à avancer dans leurs vies. Les gens qui ont plaisir à aider les autres ne basent par leurs actions sur l’espoir ou la peur et ne se soucient pas de s’en sentir indignes. Ils ressentent juste de la joie et de l’ouverture en faisant une tâche simple, sans rien attendre. Si vous pouvez avoir une expérience d’ouverture similaire dans votre vie professionnelle, vous avez plus de chance de décrocher une promotion dans le travail. C’est une bonne chose si vous vous amusez en faisant ce que vous faites, sans attente de devenir riche, de gagner plus d’argent. C’est ce qu’on appelle une profession créative.
Les trois étapes de la créativité
Que vous cherchiez à transformer une vie de tristesse et de dépression en une vie de bonheur et de joie, ou que vous souhaitiez amener votre art à un niveau supérieur, au lieu de garder votre attention sur le but, concentrez-vous à franchir ces trois étapes :
1. Clarifier vos obstacles intérieurs
La première étape vers le débridage du flux ouvert de la créativité est d’atteindre un état d’ouverture. Cela requiert de dissiper votre image négative de vous-même.
Les gens qui sont bloqués semblent toujours avoir des excuses pour ne pas avancer. Ne pas avoir assez d’argent ou manquer de soutien de la part des êtres aimés, des amis ou des collègues en sont des exemples banals. Vous pouvez penser : « Je ne suis pas assez bon » ou « personne d’autre ne l’a fait avant » ou « ce n’est pas le moment ou l’endroit adéquat ». Mais que vous ayez dix raisons ou cent, les facteurs extérieurs ne sont pas le véritable obstacle. Le vrai blocage est à l’intérieur. Ce n’est pas que quelqu’un est en travers de votre chemin –vous êtes vous-même le blocage. Vous êtes attaché à l’aspect de vous-même qui bloque le chemin.
Il existe de nombreuses méthodes pour clarifier la conscience et améliorer l’image de soi. La thérapie par la parole en est une. La pratique du yoga en est une autre. A un niveau plus profond, les techniques de méditation telles que les pratiques bön-bouddhistes des tsa lung ou des neuf respirations purificatrices peuvent vous aider à dissiper les obstacles physiques, énergétiques et mentaux associés à l’image négative de soi.
Il y a une pratique de clarification simple que vous pouvez essayer maintenant même afin d’initier le processus de débridage de votre énergie créatrice :
-Observez votre dialogue interne. Etes-vous toujours en train de vous dire des choses comme : « Ca ne peut pas marcher », « Personne ne va l’apprécier », « Je ne suis pas assez bon », « Je n’ai pas l’énergie » ou « Ca ne vaut pas la peine » ? Identifiez votre principal obstacle. En étant simplement conscient qu’il est en vous, vous pouvez favoriser le commencement du processus de déblocage.
-Asseyez-vous confortablement, fermez vos yeux et prenez un moment pour sentir la tranquillité de votre corps. Ecoutez et entendez le silence à l’intérieur et autour de vous, et demeurez dans le vaste espace de votre esprit. Reposez-vous dans ce lieu d’ouverture quelques minutes ou plus longtemps.
-Maintenant, depuis ce lieu de tranquillité, de silence et d’espace, ramenez votre obstacle principal à la conscience. Observez-le de façon nue, sans concepts, jugement ou évaluation. C’est ce que j’appelle « sélectionner la question ».
-Prenez une profonde respiration en inspirant la pure conscience, en l’amenant directement dans l’image ou la sensation énergétique de l’obstacle intérieur que vous avez sélectionné. Quand vous expirez, expirez le blocage en l’envoyant vers l’extérieur et faites l’expérience de sa dissolution dans l’espace. Soyez conscient de cet espace et reposez là sans effort durant quelques minutes.
Répétez ce cycle de respiration encore et encore jusqu’à que vous commenciez à vous sentir plus clairs à l’intérieur. Plus vous devenez présents à ce qui bloque votre énergie créatrice et pratiquez sa dissolution, plus vous découvrirez et cultiverez un sens plus positif de vous-même, qui est basé sur l’absence d’obstacle. Ce sens de soi n’a rien à voir avec l’identité et tout à voir avec l’ouverture. Vous êtes l’espace infini qui s’est ouvert.
Il se peut que vous puissiez avoir peur de n’être rien sans votre vieille et familière sensation d’identité douloureuse. Mais quand vous dissipez votre sensation d’une image négative de vous-même, vous pouvez commencer à découvrir qu’en son absence, vous êtes tout. Un sentiment de soi fondé sur l’ouverture est immuable, indestructible et confiant.
Quelle que soit la pratique que vous utilisez, il s’agit de découvrir un lieu d’espace en soi. Prenez non seulement le temps de dissiper les obstacles, mais aussi de vous familiariser avec l’ouverture qui en résulte. Tous les moments que vous passez dans un état d’ouverture se cumulent et soutiennent votre capacité à être dans le flux. Laissez aller, reposez dans l’ouverture, et familiarisez-vous avec elle. Cultivez la confiance dans la compréhension que votre véritable être intérieur ne peut pas être changé par aucune force.
2. Vous ouvrir à votre potentiel
Si vous pouvez réussir à dissiper les nuages de l’image de soi négative et vous familiariser plus avec le vaste ciel, alors, en vous reposant suffisamment profondément dans cet espace, vous allez commencer à sentir une ouverture encore plus grande et une sensation de paix. Les qualités étincelantes qui se manifestent dans cet espace sont la lumière de la présence et de la potentialité.
Ainsi la seconde étape vers le débridage d’un flux de créativité libre est de cultiver et entrer pleinement en contact avec la conscience et la sensation d’un potentiel illimité. Une fois que vous faites cela, vous pouvez arriver à réaliser non seulement que vous êtes plus que vous avez toujours pensé que vous étiez, mais aussi que votre monde est rempli d’autres possibilités. Rien ne manque dans votre vie. Vous êtes complet.
Trouver des solutions aux problèmes peut ne requérir qu’un nouveau point de vue, mais parfois, cela requiert d’explorer des horizons entièrement nouveaux. Par exemple, ces derniers mois, j’ai rencontré beaucoup de gens qui m’ont dit qu’ils ne parvenaient pas à trouver du travail. Mais je sens véritablement que la raison pour laquelle ils ne peuvent pas trouver un emploi, c’est seulement parce qu’ils sont la même personne cherchant au même type d’endroits où ils n’ont pas trouvé de travail précédemment. Le point, ici, est de sortir du sentiment d’être bloqué non seulement intérieurement, mais extérieurement.
Il est très difficile de chercher des solutions à un nouvel endroit quand vous êtes la même vieille personne. Quand il y a des obstacles sur le chemin d’accès à un but professionnel, personnel ou spirituel, un changement doit avoir lieu en vous.
3. Nourrir un sentiment de chaleur
Une fois que vous avez réalisé un sentiment d’ouverture, de confiance et de potentiel illimité, alors les qualités de la joie –ce que j’appelle, la chaleur- peuvent s’élever spontanément. C’est seulement à partir de cette chaleur que la créativité se manifestera, in fine, spontanément.
Exactement de la même manière que le ciel est la source première de la lumière et du vent riche en oxygène, qui donne à son tour naissance à toutes les fleurs et les arbres, l’ouverture est la source première de la confiance et de la chaleur, qui donne à son tour naissance à la manifestation créative et éveillée.
La chaleur est le lieu duquel l’amour, la gentillesse, la compassion, l’expansion et la créativité s’élèvent. C’est comme se tenir dans un carré de lumière du soleil, dans l’eau froide. Alors que la lumière vous réchauffe, vous commencez à sourire. La chaleur dont vous faites l’expérience est un sentiment de complétude ou, plus précisément, de ne plus se sentir incomplet. Vous êtes conscients de ce que chaque sentiment d’inadéquation s’est dissout et que vous êtes plus en contact avec votre véritable soi, et vous vous sentez ainsi naturellement complet.
Une fois que la colère est dissipée, son antidote –l’amour- peut s’élever plus spontanément. Une fois que la tristesse et les sentiments d’inadéquation sont dissipés, la joie et la complétude se révèlent. Je ne fais pas que le prétendre ; depuis des siècles, des yogis et d’autres pratiquants ont témoigné de ces résultats de la pratique de la méditation, et mes propres étudiants ont eu de tels effets en quelques jours de pratique.
Quand vous créez plus d’espace et de présence, les qualités positives s’élèvent spontanément. Plus vous vous familiarisez avec un sentiment de chaleur, plus souvent ces sentiments joyeux seront évidents. Si la chaleur est quelque chose que vous avez rarement ressenti auparavant, c’est seulement que vous ne lui avez pas procuré l’espace pour se manifester.
Si vous sentez le mouvement de la joie, soyez simplement conscient de lui. Plus précisément, sentez-le dans votre cœur et permettez-lui de s’étendre dans votre corps –dans votre sang, votre peau. Sentez les milliards de cellules communiquant les unes avec les autres dans votre corps. Laissez votre voix parler à partir de ce lieu et vous verrez la chaleur des gens avec qui vous parlez se refléter sur vous en retour.
C’est quelque chose que vous avez voulu et dont vous avez eu besoin toute votre vie, et maintenant, vous l’éprouvez. La chaleur n’est pas orientée vers un but ; elle est en rapport avec le fait d’entrer en contact avec son être véritable. La créativité découle de là.
La vie d’un artiste
Les gens font souvent l’erreur d’essayer d’agir avec créativité avant de cultiver un sentiment de chaleur. Avec pour résultat que, comme la personne nerveuse essayant de simuler la confiance avec son patron, leur succès est limité. C’est seulement une fois que les nuages sont dissouts, révélant le ciel clair, vaste, que la chaleur des rayons du soleil peut nourrir votre créativité.
A tout moment donné, examinez à quelle étape vous êtes et faites ce que vous pouvez pour faire avancer le processus. Essayez de vous concentrer plus sur ce qui marche que sur ce qui ne marche pas pour vous. Ne forcez pas la créativité avant son temps.
Une fois que les conditions justes sont en place, un flux créatif sans restriction vient souvent spontanément. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez sans problème l’inviter, vous le rappeler, faire entre un peu d’énergie comme stimulant. Si vous installez les conditions justes, en vous concentrant sur tous les endroits corrects, le résultat attendu viendra.
Quand je crée une œuvre de calligraphie, par exemple, j’évite de m’investir dans la fin attendue –en espérant que l’image finie sera belle ou en craignant de rater un coup de pinceau. Au lieu de cela, je prends contact avec la tranquillité, le silence et l’espace. Ensuite, depuis l’intérieur de cette présence ouverte, j’éprouve un sentiment de chaleur. Je regarde le papier et je prends le pinceau encré dans ma main. Alors seulement, depuis ce lieu de chaleur, je permets au pinceau de rencontrer le papier. Le coup de pinceau est l’acte manifeste de la créativité. A chaque coup de pinceau, l’ouverture, la conscience et la chaleur sont déjà en place et pleinement mûris.
L’action spontanée est une action joyeuse, et c’est la véritable créativité. Qu’il s’agisse d’un grand artiste plongé dans l’acte de peindre, d’une mère embrassant son enfant ou d’un bodhisattva exprimant de la compassion pour les êtres sensibles, la pleine immersion dans le flux créatif apporte un sentiment de liberté, d’amusement et de joie.
Si vous créez depuis ce lieu, les heures peuvent passer sans que vous vous en aperceviez. Vous allez au-delà du temps et de l’espace. Vous possédez de nombreuses qualités éveillées pendant ce moment sans temporalité, et ces qualités ont plus de valeur –et de loin- que tout produit que vous créez. Les gens qui sont exposés à votre produit peuvent sentir quelque chose de ce que vous avez ressenti dans l’acte de création, comme on peut ressentir pleinement la profondeur de l’expérience de Rembrandt captée dans un autoportrait 350 ans après qu’il ait appliqué les coups de pinceau. Mais pour le créateur, la création elle-même n’est pas aussi importante que d’être dans le moment de la création. C’est la vie d’un artiste.
Document vidéo très bien fait.
La personne qui interview pose les bonnes questions.
Cela permet à TWR de présenter l'approche Bonpo et son approche des 3 Portes
C'est en anglais et sous-titré brésilien.
La traduction en français va suivre et est prioritaire.
https://www.youtube.com/watch?feature=p ... 1uA_ndWcu8
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