Soi/ego, Dualité/Non-dualité, Etre/Faire
S'il n'y a rien à faire, c'est conforme d'Etre
S'il y a à faire, c'est conforme de Faire
Le mot serait adéquation, harmonie avec la situation.
Si on lit l’œuvre et la vie St Thérese d'Avila, de Ramakrishna, de Milarepa, c'est magnifique, fantastique, exaltant... mais cela peut induire en erreur comme la notion d'expérience sacrée par rapport à l'expérience non-sacrée.
Il y a le poème de Ginsberg "Howl"où il dit (grosso modo) que tout est sacré. On pourrait en conclure que si tout est sacré, pas la peine de faire de la notion de sacré toute une histoire. Cela pourrait être appliqué à la notion d'illumination.
Si une personne porte tout au long de la journée une paire de chaussures trop petite, quand elle va enlever ses chaussures à la fin de la journée, elle va ressentir un énorme soulagement, elle écrira même peut-être un poème à ce sujet "Oh! mes pieds, orteils chéris qui respirez enfin dans l'espace infini..." mais une personne qui se sera déplacé dans une paire de chaussures confortables, quand elle enlèvera ses chaussures, peut être elle poussera juste un petit soupir, mettra ses tongs ou ses pantoufles et passera à autre chose.
Peut être pour l'illumination, c'est la même chose. Si on est dans une confusion très douloureuse, l'illumination est fantastique, mais si la personne est déjà claire, bien dans sa tête, bien dans son coeur, bien dans son corps, bien dans sa vie, (ça doit exister) l'illumination est un plus mais sans plus
PS Ce n'est pas mon cas, mais j'essaye de ne pas projeter mes limites sur les autres. Je suis passé par Ramakrisha, Milarepa, le "Waouh! c'est trop" devant une photo de lama avec un beau chapeau sur la tête, assis sur un trône élevé.
C'est Ch Namkhay Norbu qui a dit (Je ne me permettrai pas, j'ai reçu une excellente éducation) que dans l'état de présence, il n'y a aucune différence entre le Bouddha et un troupeau de porcs.
C'est un enseignement Dzogchen. Il s'apparente à l'enseignement Zen "Si vous rencontrez le Bouddha, tuez le" ou à cette histoire du maître Zen qui, pour se chauffer, a balancé une statue de Bouddha en bois dans le feu.
Mais des pratiquants théravada ou tantriques pourraient être choqués.
C'est un peu la progréssion Zen :
"Au début, les montagnes sont des montagnes, au milieu les montagnes ne sont plus des montagnes, à la fin les montagnes sont des montagnes""
On pourrait appliquer cette manière de voir à
"Marcher sur la terre, le Miracle de marcher sur la terre, marcher sur la terre".
Quand les montagnes ne sont plus des montagnes, quand on ressent le miracle de marcher sur la terre, c'est fantastique mais il faut savoir que c'est encore qu'une étape.
Mais la première étape et la troisième étape sont différentes quoiqu'elles soient "ordinaires" toutes les deux.
Il y a aussi la dernière étape du dressage du buffle ou l'on se retrouve sur la place du marché à discuter de la pluie et du beau temps