A celui qui sait entendre...

longchen2

lausm a écrit :(...)
En fait, au Japon, la plupart des moines sont immergés dans plein de courants différents qui se cotoient, se croisent et s'entrecroisent, plein de moines pratiquent dans une école particulière, puis se retrouvent dans une autre -entre tendai, shingon, zen soto ou rinzai, et d'autres encore, sans compter la cohabitation avec le shinto.
Dogen lui meme est le fruit de cette histoire dans son propre cursus. (...)
Voilà qui continue de m'éclairer !
jap_8 FleurDeLotus
Jean

Lausm a écrit:
Mais dans ses poèmes, plus particulièrement, on trouve des images évocatrices, liées a la nature, il en a fait des très profonds et très beaux, c'est peut etre la dimension de sa personne qui me parle le plus. Notamment dans le San Sho do ei, les chants du pin parasol.
Ce poème ou ce livre est-il édité en Français? Je ne le trouve qu'en Japonais sur Google :(
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jules
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Deshimaru dit quelque part que lorsque nous faisons zazen, tous les êtres font zazen avec nous.
Pratiquer Zazen, c'est ici et maintenant asseoir ses fesses d'idiot qui ne sait pas entendre.
C'est par là que les arbres, le ciel, les montagnes, les haies et les rivières bref, tous les êtres,
prêchent spontanément le Dharma de notre plus complète ignorance.
<<metta>>
ted

« On enseigne lorsqu’on nous le demande. Si on n’est pas prêt pour enseigner, ce n’est pas grave car lorsque l’on enseigne, et bien que l’on prétende le contraire, on imite, surtout durant les premières années. On imite les maîtres mais surtout son maître. Au début, il n’est pas bon de créer. Depuis au moins 30 ans, je parle toujours de la même chose, la posture, la respiration, l’esprit, rien de nouveau… On commence par imiter son maître et, petit à petit et inconsciemment, on parle à partir de soi-même ; mais à partir de soi-même ou pas, c’est toujours la même chose. Bien sûr, pour pouvoir enseigner, il faut pratiquer continuellement, pareil pour créer – il faut toujours pratiquer pour créer et, en ce qui concerne le zen, on pratique zazen en imitant pendant longtemps avant d’arriver à parler à partir de ku (et non à partir de sa propre personne). Ceci est vrai pour tout artiste authentique. C’est-à-dire qu’il faut éviter, à tout prix, toute fabrication mentale. La vraie créativité, si c’est bien le mot, provient de ku et d’hishiryo, au-delà de la pensée. »

Philippe Coupey
http://www.buddhachannel.tv/portail/spi ... ticle23230

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lausm

Juste au passage, pour répondre aux questions posées que je n'avais pas relevées, de Flocon et Jean.

Pour Flocon, il n'y a pas de récitation du nom du Bouddha Amida dans le zen soto en France.

Pour Jean, il y a eu Jacques Brosse qui a publié des poèmes de Dogen dans "polir la lune et labourer les étoiles".
Sinon, les divers ouvrages de Deshimaru ou d'autres, sont émaillés de divers poèmes.

Sinon, pour les anglophones, on a soit la traduction du Shobogenzo de Nishijima qui doit contenir divers poèmes (san sho do ei et autres)....ainsi que le livre de Steve Heine, zen poetry of Dogen, où il y en a plein en anglais, avec la version japonaise pour le son de la versification.
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Flocon
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OK, merci de la précision.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
lausm

Cela dit, j'ai pu constater en lisant Hsu Yun, qu'il usait de ce procédé, comme tu le disais plus haut.
Au final, cela ne me choque pas....si faire ainsi permet à certains de se recueillir plus facilement qu'en zazen "nu", après tout, pourquoi pas?
Et la façon dont Hsu Yun en parle est très convaincante.
Je pense qu'en fait, il vaudrait mieux ne pas cultiver les différences entre écoles.
Mais bon, Dogen a parfois eu des critiques sévères, mais parce qu'il était fort secoué par une certaine violence de la part d'autres lignées, d'où son ton parfois véhément....après, il ne faudrait pas être plus royaliste que le roi et en faire un truc plus sectaire encore alors que c'était une réaction à des circonstances données.
Quand on lit bien le Shobogenzo, et aussi quand on connaît un peu la culture japonaise, il y a des aspects très transversaux qu'on ignore souvent en Occident.
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