Bouddhisme et vie de famille.

Katly

Sinon, autrement, elibonne, dans une autre tradition du zen, le zen vietnamien, la vie de famille, le couple, qui concerne "l'amour véritable", cela fait même partie intégrante des préceptes, d'entraînements, de la pratique quotidienne.

Troisième entraînement : Amour véritable
Conscient(e) de la souffrance provoquée par une conduite sexuelle irresponsable, je suis déterminé(e) à développer mon sens de la responsabilité et à apprendre à protéger l’intégrité et la sécurité de chaque individu, des couples, des familles et de la société. Je sais que le désir sexuel et l’amour sont deux choses distinctes, et que des relations sexuelles irresponsables, motivées par l’avidité, génèrent toujours de la souffrance de part et d’autre. Je m’engage à ne pas avoir de relation sexuelle sans amour véritable ni engagement profond, à long terme et connu par mes proches. Je ferai tout mon possible pour protéger les enfants des abus sexuels et pour empêcher les couples et les familles de se désunir par suite de comportements sexuels irresponsables. Sachant que le corps et l’esprit ne font qu’un, je m’engage à apprendre les moyens appropriés de gérer mon énergie sexuelle. Je m’engage à développer la bonté aimante, la compassion, la joie et la non-discrimination en moi, pour mon propre bonheur et le bonheur d’autrui. Je sais que la pratique de ces quatre fondements de l’amour véritable me garantira une continuation heureuse dans l’avenir.


http://maisondelinspir.over-blog.com/ar ... 73792.html

FleurDeLotus

Je pense qu'avec toutes les réponses que tu as eu, tu pourras engager une discussion sereine ( "d'écoute et de parole aimante" ) avec ton compagnon.
Shakhyam

Rien à ajouter aux considérations concernant la pratique du zen. Elle ne contient, ni de près ni de loin, de quelconques interdictions sur la vie de famille.

J'en reste donc à mon intuition première. Depuis le début de ces entretiens nous n'entendons qu'une version.

J'avais suggéré que ton compagnon/mari s'exprime y compris par MP s'il répugne à le faire en public. Il ne semble pas décider à le faire pour la simple raison qu'il ne lui semble pas, à lui, que son comportement puisse éventuellement être source de souffrance. C'est donc d'abord et avant tout un problème de communication entre vous deux et même l'ensemble de la Sangha Nanpga n'y pourra rien, sauf suggérer le dialogue même silencieux qui consisterait, pour toi, à pratiquer zazen avec ou sans lui.

Amitiés




FleurDeLotus Butterfly_tenryu
Katly

Ce petit lien pourra peut-être t'aider aussi elibonne :

viewtopic.php?f=87&t=6915

Et pour que l'une n'aille pas sans l'autre :



Bonne continuation.
ardjopa

Salut,
Je peux me tromper, mais si son but est de pratiquer le bouddhisme, une voix spirituelle, qu'elle soit zen, theravada, chrétienne ou autre, et qu'il accompagne son souhait de s'abstenir de vie de couple, famille, et de faire des gamins, il n'y a pas forcement toujours un aspect extremiste dans ce choix (sauf peut-être qu'il est vu comme ça par la ou les personne qui vit avec lui, ou qui est attachée à lui );
Et en effet, certains chercheurs de paix ou de liberté, préfèrent se détacher d'une vie de couple, ou de famille, pour des raisons logiques : ce genre de vie laique contient aussi beaucoup de compromis, concessions et souvent de "complications" (tensions de couples, désirs, ressentiments, aversions parfois, attachements, etc) qui peuvent nuire beaucoup à une pratique spirituelle qui cherchent "l'absolu", la paix et libération;
Donc ce genre de personne peut aspirer à une vie qui lui convient mieux, parfois plus solitaire et tranquille, independante : celibataire, ou vie de moine, de renonçant ou autres;
Cela dit, dans le bouddhisme zen japonais, le terme "moine" est souvent employé pour tout et n'importe quoi;
Moine veut dire "seul", et les bouddhistes du zen qui se disent "moines", mais ont une vie de famille, de couple, ne le sont pas en réalité; Ceci n'est pas un jugement, mais le terme de moine, bhikkhu dans le theradada, le bouddhisme d'origine, désigne des renonçants qui ont choisi une vie de celibat, pour accentuer leur libération du samsara, de la vie mondaine et de la souffrance; Donc le terme est plus aproprié pour eux;
Cela dit, choisir de quitter une vie de famille pour aller s'enfermer dans un monastère en communauté ou avec un maitre, n'est à mon sens, plus vraiment du "celibat", dans le sens de vie en solo, donc je ne sais pas si ce mode de vie lui conviendra;
Peut-être que s'il cherche vraiment à s'engager dans cette voie solo, en quittant ses attaches et vie laique, le bouddhisme theravada lui conviendrait mieux, que le bouddhisme zen ou certains aspect du tibetain, qui n'est plus vraiment en coherence avec la voie de ceux qui sont moines ou renonçants
Jean

Une bonne pratique Bouddhiste n'est pas incompatible avec la vie familiale.

La bonne pratique (habile, intelligente, équilibrée) Bouddhiste peut accompagner et se servir des différents saisons de la vie.

Faire des études, exercer une profession, vivre en couple, élever des enfants, etre à la retraite.

C'est entre autre pour cette raison qu'un conseiller spirituel compétent peut être utile
lausm

J'ai lu vite fait la file.

Donc, étant moi-même ordonné moine zen, tout comme ma compagne est nonne, je confirme que pratiquer le zen ne signifie pas pour autant devoir rompre avec la forme de sa vie telle qu'elle est.
Je confirme aussi que le statut de moine dans le zen accepte de vivre ainsi, contrairement aux indications d'Ardjpopa qui, si elles sont valables pour le bouddhisme theravada, ne s'appliquent pas complètement dans les particularités du zen soto.
Connaissant maître Tokuda, il est maître zen, moine aussi, et cependant marié avec une femme!
Mais ce point prète à controverse dans l'esprit même de nombreux pratiquants, dont semble faire partie ce jeune homme.
En effet, la question de l'engagement et du célibat, est un point qui est ambigu, particulièrement dans la perception occidentale du zen.
En effet, au Japon, les moines ont le droit de se marier.
Après, ceux qui choisissent une vie de temple, effectivement consacrent tout leur temps pour cela.
Mais souvent, on est pris dans une représentation typiquement judéo chrétienne, de la vie spîrituelle liée au célibat : on met toute sa libido dans sa vie spirituelle.

Là je serai polémique, mais connaissant le mode de pensée des responsables liés à Limoges, je pense qu''ils sont dans cette vision du zen très engagée, voire limite fanatique, où l'on a tendance à refouler ses émotions, et à sacraliser le zen par rapport à la vie ordinaire. Perso je ne pense pas que ce soit très bon.
Je suis tombé un jour sur un fort ancien pratiquant avec des problèmes bipolaires, qui est tombé sur le maître en question, qui lui a enjoint d'arrèter la musique et l'art.
Il dessinait, et s'isolait pour jouer de la musqiue quand il sentait qu'en sesshin la pression montait trop pour lui.
et je pense que son réflexe était bon, de se défouoler ainsi. Le maître en question, lui, ne voit que par zazen, et n'a que peu d" écoute de lui-même.
Or zazen, c'est aussi le reste de sa vie.
Le corps de sa femme, de son homme, de son enfant, c'est aussi le corps du dharma, le corps du bouddha.
Donc je ne suis guère étonné qu'il ne pense que par le dojo.
Or, comme le disait un jour Raphael Triet en sortant du dojo : "oubliez zazen." Il faut savoir oublier zazen.
Par contre, on peut définir un cadre : délimiter des moments de la semaine où l'on pratique, négocier ça à la maison. Chacun doit être compréhensif. Des deux côtés.
Si il souffre de la possibilité de séparation, c'est que cette façon d'envisager les choses n'est pas sereine pour lui. Et je pense clairement conditionnée par une façon d'(enseigner le zen propre à ce dojo. Qui ne sera pas celle d'un autre.
Il y a d'autres maîtres meilleurs à mon avis! Ne serait-ce que parce qu'ils arrivent à ne pas induire un mode de perception d'un maître en terme de" meilleur que les autres", et le reste du monde autour. Autrement dit un truc très égotique.
Cela dit je ne veux pas inquiéter, mais je crois qu'il y a nécessité d'être vigilant : le zen s'accomode mal avec la passion : quand le soufflé retombe, la réalité crue et brûlante du monde reste toujourslà, avec ses problèmes à gérer, et c'est mieux de se réveiller dedans et de conduire sa vie, que de croire que l'on va trouver le paradis dans un dojo alors qu'on ne sera juste qu'à l'abri de ses problèmes quotidiens (ce qui n'est pas mal en soi, quand c'est délimité dans le temps et l'espace).
Je suis dispo si besoin.
Katly

Coucou Lausm. Je trouve ces propos réalistes, lucides et sincères, riche d'un vécu.
Si je m'étais écouté à un moment de mon chemin, je serais devenue nonne pour fuir la vie, pour tout fuir.
Heureusement que les conditions n'étaient pas réunies. :shock: :lol: :arrow:
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komyo
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un enseignant américain Jack Kornfield a écrit un livre surnommé "perils et promesses de la vie spirituelle" ou il parle de ces personnes qui veulent fuir la vie familiale dans une ascèse bouddhiste et qui au bout de quelque temps s’aperçoivent qu'en fuyant leurs problématiques internes ils n'ont pas muris d'un iota.
Maintenant, effectivement en t'écoutant nous n'avons qu'une vision, son explication n'est peut être qu' une fausse barbe pour se séparer... Pour en revenir au boudhisme japonais,la plupart des moines que j'ai rencontré étaient mariés !
Shakhyam

komyo a écrit :un enseignant américain Jack Kornfield a écrit un livre surnommé "perils et promesses de la vie spirituelle" ou il parle de ces personnes qui veulent fuir la vie familiale dans une ascèse bouddhiste et qui au bout de quelque temps s’aperçoivent qu'en fuyant leurs problématiques internes ils n'ont pas muris d'un iota.
Maintenant, effectivement en t'écoutant nous n'avons qu'une vision, son explication n'est peut être qu' une fausse barbe pour se séparer... Pour en revenir au boudhisme japonais,la plupart des moines que j'ai rencontré étaient mariés !
Excuse-moi, comme disait l'autre, de te demander pardon mais cette remarque, "effectivement en t'écoutant nous n'avons qu'une vision, son explication n'est peut être qu' une fausse barbe pour se séparer..." est une redite d'une constatation faite le 8 Janvier à 13:07 :

"Il serait extrêmement zen et souhaitable que ton ami s'exprime et explicite la problématique que tu exposes. Car les informations qui nous parviennent sont les tiennes et, excuse-moi, de seconde main."

Cette précision simplement pour la vérité historique et le respect de ceux qui écrivent et s'expriment. Rien de plus




FleurDeLotus Butterfly_tenryu
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