ZAZEN c'est ZAZEN

chakyam

Un jour, l'Empereur de Chine demanda à Boddhidharma une définition simple du Bouddhisme. Il répondit : vide infini, sans sacré ni sainteté.

Dans sa vie quotidienne l'individu est semblable au papillon derrière la vitre, attiré par les feux et lumières de l'appartement ou de la villa constituée des phénomènes changeants et apparaîssants à tout instant, oublieux que derrière lui, la porte de l'Espace est totalement ouverte et que s'il se retournait, la totalité de l'Espace lui serait offert.

Les phénomènes (shikkis) attirent le regard, l'attention, l'intérêt des individus qu'ils mobilisent totalement au point d'oublier l'immensité de l'Espace infini qui pourtant les contient. Cet Espace vide (Ku) non seulement les contient mais également les constitue et, en conséquence les soumet à la dure loi d'interdépendance.

Zazen est la porte qui ouvre à l'Espace ! Mais c'est une porte sans porte qui permet l'activité de l'Homme sans crispation ni appropriation et à l'instar des nuages qui se dissolvent dans le ciel, ne laisse aucune trace.

C'est la réalisation du vide infini, sans sacré ni sainteté


FleurDeLotus Butterfly_tenryu
chakyam

De nombreux débats ont toujours divisés les « amis de bien » qui s'intéressent au Zen – même d'ailleurs parmi les pratiquants – quant au lieu de « pratique ». Dojo OU vie quotidienne ? Dojo ET vie quotidienne ? - Ces colonnes elles-mêmes en ont été témoin.

Au cours d'une sesshin j'ai eu connaissance du petit bouquin intitulé : Zen, simple assise par Philippe COUPEY, moine zen qui commente le Fuganzazengi de Maître DOGEN. En ce qui concerne notre sujet, j'ai extrais ces quelques lignes : Zazen n'a absolument rien à voir avec la position assise ou la position allongée. Zazen n'est pas limitée à une posture assise. Zazen n'est pas limité aux jambes croisées, au dos et la tête droite.

Pour celui qui pratique, il n'existe plus de séparation entre la vie quotidienne et la pratique de zazen. Pratiquer devient une affaire de quotidienneté qui signifie « nature immédiate et vérité fondamentale de notre vie de tous les jours », comme parler, manger, s'asseoir, aller aux toilettes, dormir...

A cet endroit se trouve l'Eveil. Et cet endroit ne demande aucune compétence particulière.


FleurDeLotus Butterfly_tenryu
ted

Je connais des guitaristes capables de jouer de la guitare en la tenant dans le dos, en aveugle.
Mais ils ont appris à jouer, assis sur une chaise.

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chakyam

Sans doute ont-ils le don de laisser parler la Nature en eux !


FleurDeLotus Butterfly_tenryu
ZenGarden

Bonjour messieurs est mesdames :)

Je resurgit ce sujet pour une éventuel question qui pourrait peut être mettre fin a mes doutes qui malgré mon investissent dans la pratique est les enseignants reste totalement conceptuel.

Ma question serait sur la pratique de Zazen - il y a depuis quelques temps que je pratique la façon de maître deshimaru c'est a dire ce concentrer sur l'expiration est pousser les intestin peut être ma façon de le faire est totalement conceptuel par rapport au mots employer qui sont illusoire , mes quand je pratique de cette façon je n'arrive pas a me détendre je suis dans un juste milieux ni trop détendu ni trop tendue est d'après plusieurs enseignements est l'expériences des maîtres il faut totalement s'abandonner détendre sont visage sont corps est tous laisser aller ne pas toucher a la respiration la laisser t'elle qu'elle mes dans ces conditions ( si on peut appeler sa un conditionnement :lol: ) mon expiration n'est plus contrôler est elle beaucoup moins longue est le bas ventre n'appuie pas a fond mes légèrement , est parfois j'ai l'impression que l'inspiration n'est pas correct je sent une tension dans le plexus comme une émotions qui me dit ( respire j'ai besoin d'air ) peut être de l'anxiétés ce qui ne devrais pas être normal en zazen ce qui est liés souvent a l'expansion du ventre ou on sent une tension dans le haut du ventre quand il monte y compris les mains qui bouge sans cesse je n'arrive pas a garder la forme , cela peut venir du Zafu qui est trop haut mes la aussi si j'enlève du kapok le dos part en arrière :roll: contrairement au juste milieux que je vous ai dis ou il n'y a pas vraiment de problème, est dans la pratique que je vous ai dis de maître deshimaru je sourie naturellement alors dite moi si c'est normal des maître comme Thich Nhat Hanh le conseil mes dans le Zen de dogen il faut détendre sont visage est ne pas chercher a exprimer une émotion alors la aussi je suis dans le doute au niveaux des émotions qu'un pratiquant devrais avoir car dans la détente je ne sourie jamais je reste touletemps neutre sans émotions , je n'ai pas l'impression de ressentir de l'amour de la joie est toute les émotions positif qu'un homme heureux devrais avoir , alors es-que l’équanimité est une absence d'émotions rester neutre face a un sourire d'enfant , a voir les oiseaux qui chante un son harmonieux, la beauté des choses ? Abandonner le sourire ? Le bonheur ? Les laisser passer est rester toujours ni heureux ni malheureux ni exaltation ni dépression , égalité d'humeur ni bonne ou mauvaise , ni joie ni peine ?

Quand on regarde les grand tibétains il on un visage authentique un amour illimité on a vraiment l'impression qu'ils sont sont heureux de bonne humeur , es-que le Zen est différent ? La pratique n'est pas une voie progressive comme eux , zazen commence directement par l'ultime dans le Zen il parle très peu d'amour il ne pratique pas par exemple la metta bhavana es-que zazen c'est ni ressentir l'amour ni ressentir la haine avoir une complète absence d'émotion ne pas ressentir un bien-être particulier ? Mes la sagesse ne va pas s'en l'amour vise et versa , l'amour devrais elle prendre une forme discrète dans la neutralité des circonstances est évènements ?

En revanche dans la concentration sur l'expiration il m'arrive de ressentir l'amour un puissant moment de sourire ou tous est la , mais encore une fois cela n'est t-ils qu'une forme d'attachement a sont présent qui de toute façon ne durera pas donc autant le laisser passer ?

Est je ne rentre pas le menton car j'avais vu quelques part qu'ils ne fallait pas tendre la nuque est qu'il fallait qu'ils y ai aucune tension dans cette zone , car de même quand je rentre le menton j'ai l'impression que sa gêne que je n'ai pas une juste posture qu'ils y a un effort volontaire y compris ceux qui disent pousser le sol avec les genoux est la tête avec le ciel alors je ne sent pas du tous cette sensation car je n'appuie rien de volontaire je relâche vraiment tous , donc on m'avais dis que cette sensation se fessait naturellement sans forcer si notre Zafu est correct est une posture comme le lotus, est aussi qu'il fallait pousser en avant le plexus mes dans cette position je force sur le dos il y a vraiment un effort volontaire alors quand je relâche je suis droit ni trop ouvert et pousser en avant ni tirer et ferme en arrière, mon buste se courbe sans effort manuel quand je pose le coussin faut t-ils ajouter un effort manuel en le basculant au maximum ? merci d'avance.

Merci de m'éclairer de votre expérience concernant la pratique et d'avoir pris le temps de lire ce message , j'ai déjà pratiquer dans un temple mes la apparemment personne n'est venue corriger ma posture cela devais sembler bien pour eux , je n'ai pas insister.

Au revoir jap_8
lausm

OK.
Ton post est un peu long, il serait judicieux que tu reprennes les points qui te gènent en zazen, en les classant par ordre de priorité, histoire d'appréhender ta pratique avec un peu de méthode. Ce n'est pas incompatible avec ta pratique. Classement qui comprenne ce qui te gène corporellement, ou sur des plans plus subtils, comme la respiration et l'état d'esprit.
Deshimaru a enseigné de pousser sur les intestins. Tout comme il disais de pousser avec les genoux, et la tète.
je comprends le sens profond de ces dires, mais cela fonctionne pour quelqu'un qui a une posture bien établie...souvent des enseignants reproduisent le discours de Deshimaru...sauf qu'il passait entre les rangs, touchait le ventre, redressait les dos, en bref s'impliquait physiquement en plus de son discours.

Dans la sangha Deshimaru, il y a parfois des discours sur une posture forte, yang....mais n'oublions pas le yin.
Il faut etre tonique, mais dans le relachement.
N'hsite pas a explorer la détente, d'oublier parfois les points de concerntation de la posture, d'avoir un esprit plus global, une perception large de toi, il est important de ne pas faire de zazen un truc enfermé, trop exigeant. L''exigence c'est pour l'ultime, il faut se donner le temps et l'espace pour l'ultime. S'il faut pratiquer comme si on avait le feu sur la tète, on peut aussi voir qu'on a l'éternité pour soi, et devenir vraiment tranquille, arrèter de se mettre la pression.
Déja, il te faut sentir quelle est la bonne hauteur de zafu...cela tu dois le tester.
Puis avant la respiration, déja la posture...l'anatomie de ta posture conditionnera ta respiration....il faut un peu de temps pour pouvoir détendre le diaphragme, et cela ne se fait pas en poussant volontairement, mais par un relachement qui doit venir aussi du dos. Si tu pousses volontairement, il va y avoir des tensions dans le dos : on force. Si le dos est droit, le zafu a bonne hauteur, on peut se relacher dans la verticalité, et alors le diaphragme va se détendre, et a l'expir il descendra naturellement, sans que ton ego n'intervienne. Plus tu chercheras a provoquer ce moment, plus il t'échappera. Il te faut juste t'asseoir, shikantaza, et quand tu as trouvé la posture physique la meilleure qui te convienne, avec le bon équilibre entre tonus et relachement, alors tu laisses le zazen t'enseigner.

Pour cela, le mieux est de te mettre a l'écoute de tes sensations physiques, internes et externes-intéroceptives et extéroceptives, diraient les spécialistes en sophrologie-.
Cette pédagogie de mettre son attention dans ses sensations est basique dans le bouddhisme : c'est la base du theravada, c'est aussi ce qu'on apprenait dans le chan chinois. L'enseignement actuel du zen soto n'en parle pas assez a mon sens, mais pour l'avoir essayé, j'ai vu qu'en lotus complet, si je me concentrais sur les sensations, je ne faisais aucun effort pour tenir : cela renvoie a une globalité du corps, mais aussi a des sensations spécifiques. Mais c'est inépuisable. et les sensations comprennent la respiration....a un certain stade, on peut voir que les pensées sont aussi une forme de sensation, tout comme les émotions : elles ne sont pas séparées de la posture, on assied tout cela car ça fait partie de nous...si on veut les éliminer du zazen, alors elles deviennent un obsctacle qui nous conduit en enfer. Il faut accueillir et accepter ce qui nous parait une difficulté, l'intégrer dans notre pratique...ça casse l'image idéale de la posture qu'on croit etre la bonne, l'image idéale du bouddha qu'on voudrait etre, mais le bouddha c'est etre, non pas etre ce qu'on croit qu'on devrait devenir.
LE zen c'est vivre dans le réel, pas une pensée sur le réel.

Donc, quand tu t'assieds, rappelle toi que zazen n'est pas fait pour rajouter une couche de prise de tète sur notre vie, mais ouvrir un espace ou respirer amplement, s'asseoir en paix, approfondir cet apaisement, se l'approprier pour qu'il soit partagé. N'oublie pas de redevneir simple, et si ça te parait compliqué, n'en rajoute pas, ne résiste pas : fais avec, ne refuse pas, et aies confiance dans la pratique. Tu fais de ton mieux, et si tu ne peux faire mieux, c'ezst déja bien.
Si ça fait trop mal, pas d'épreuve de force : mieux vaut bouger un peu, se réajuster.
et puis, le bouddhisme ,c'est l'attention, l'observation : observe, ton corps esprit...évalue ta posture de temps en temps, en restant simple...vérifies la hauteur de ton zafu, essaie différentes choses, explore, ne te force pas comme je l'ai fait a un seul réglage en imposant a ton corps ce qui peut etre n'est pas le mieux pour lui....quand tu serais au bon réglage, tu sentiras ta respiration te le dire, l'espace que ça te donne en toi, la possibilité de rester assis sans effort. Alors la c'est bon, et faut continuer la dedans.
De toutes façons zazen est dynamique, on change : ce qui marche aujourd'hui sera peut etre a remettre en cause demain...Pas d'acquis...il faut garder l'esprit ouvert, c'est le véritable esprit de la Voie.
Bon courage a toi...et n'hésite pas si tu as d'autres questions.
boudiiii !

Ton post est un peu long
:mrgreen: loveeeee
lausm

Eh oui....mais excuse moi, Boudii, en fait ce qui importe aussi, c'est de sérier les arguments.
Je pense comprendre le problème de ce jeune homme pour avoir fréquenté les memes genre de milieu et savoir comme ça s'y passe, et il y a des choses qu'effectivement j'ai envie de développer au sujet du zazen, qui me semblent d'autant plus importantes que je pense qu'on n'en parle pas assez dans ces dojos, voire qu'on les laisse sous silence sous prétexte de ne pas trop penser alors qu'en fait il n'y a pas la vraie volonté d'accompagner la pratique.
La pratique silencieuse, c'est bien, mais en parler n'est pas mal, quand ça permet de vivre le silence encore mieux. J'en ai connu qui ont quitté le dojo où j'allais car il n'y avait aucun échange autour de la pratique en dehors de zazen. J'en ai connu aussi faire de belles décompensations psychotiques.

Mais je retrouve la ton esprit taquin, petit farceur-au fait, sur ton avatar, c'est le bon doigt qui est levé?? Arf arf, j'ai pas résisté a cette blague super débile.
ZenGarden

Merci lausm pour ce message jap_8

Bien voit tu je ne force pas nom plu sur la respiration mes c'est comme ci je l'accompagnée ( l'expire ) a sont plein potentiel qu'il pourrait avoir est cette réaction produit un écrasement des intestins est dans cette concentration uniquement sur le souffle comme je te l'ai dis il m'est impossible de détendre mon corps mes au contraire j'ai l'impression de le sentir très peu mes d'une manière énergique est non détendu est je sourie est généralement je ressent des émotions positifs.

Es-que c'est Zazen ou une forme de technique a la quels j'ai construis un concept de la pratique?

Quand tu parle de détente dynamique veut tu dire que le dynamisme vient de la posture qui fait tenir le corps sans effort est la détente c'est détendre complètement tous ce corps sur cette position stable ?

Le vrai Zazen est t-ils de se détendre complètement au niveaux du visage du corps ne pas ressentir d'émotions particulière est avoir un souffle très silencieux voir invisible ( car des moments je ne l'entend plus du tous mes pourtant je respire ) car dans l'autre il n'est pas silencieux je l'entend quand même la puissance de l'expiration. ( dans le Zen on parle de cri du bébé ou meuglement de vache que signifie cela car dans ces dits il est impossible d'unir corps est esprit dans un souffle qu'on entend est qui divise le Zazen en plusieurs morceaux ? ).

Le sourire peut t-ils aider a appréciez l'instant présent ou l'instant présent c'est nous même alors il n'y a pas d'apprecieur , la neutralité est la paix entre bonheur est malheur qui sont 2 extrême a la quels on ne peut accéder sans qu'ils s'embrasse mutuellement ? Ou l’équanimité c'est accepter chaque moments les plaisirs est les déplaisirs le coeur ouvert dans la joie ,le sourire, l'amour, le rire comme un enfant. Je doit avouer qu'en regardant les maître zen plonger est perdu dans leurs consciences neutre, je n'ai pas réussie a voir au delà des apparences est le doutes sème passons nous a cotée du bonheur alors qu'on pourrait le ressentir pleinement ou bien s'engager toujours dans la concentration est ne pas accéder a cette état car l'on perçoit en lui une sorte de manifestation qui agite l'esprit est crée des croyances sur une satisfaction quelconque de ce que l'on perçoit , faut t-ils tous laisser passer agréable - désagréable ou les accepter comme je disait est les embrasser.

Retrouver sont coeur d'enfant ou devenir aussi terne et plat t-elle une souche qui ne bouge pas sombre dans le noir.

Merci d'avance jap_8 :)
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komyo
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Forcer l'expiration fait descendre la conscience dans le dantien, globalement la zone correspondant a l'espace des mains. Cela renforce le qi du poumon.
Maintenant chacun est différent, si c'est un facteur de tension supplémentaire je ne pense pas que ce soit très adapté. On oubli généralement un point important
dans la pratique du zen en occident, c'est qu'au japon cela se faisait d'abord via un apprentissage dans des conditions monastiques.
Les occidentaux dénigrent souvent cela, mais la vie de tous les jours va influer sur la pratique et inversement.
Les japonais ont un proverbe qui est (hara hachi bu) ce qui veut dire ventre 80%, ou remplit a 80%, dans le meme temps les temples sont traditionnellement végétarien.
Un certain nombre de conditions annexes sont nécessaire pour méditer plus facilement. En inde on parle de Yama et niyama, dans le bouddhisme des préceptes. Généralement quand le corps n'est pas trop encrassé, la méditation et le laché prise sont beaucoup plus aisé, voir se font tout seul. Butterfly_tenryu
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