Parce que le Bouddha ne l'a pas lui-même définie mais a dit qu'elle doit être réalisée.
"La vérité, biensûr, n'a pas été prêchée par le Bouddha, lui qui voyait qu'on doit la réaliser à l'intérieur de soi."
Lamkara Sutra
KU - La Vacuité
Les sciences humaines telles que décrites sont empiriques et bien que scientifiques relèvent de méthodes approximatives et aléatoires puisque l'objet qu'elles étudient et dont elles rendent compte, l'Homme, est lui-même extrêmement soumis aux aléas de l'environnement tant climatiques que sociaux/économiques. Qui plus est, les lois qu'elles dégagent sont statistiques et reposent sur une compilation d'un grand nombre d'évènement dont les utilisateurs font précisément une loi.
C'est ainsi qu'il est illusoire d'opposer ces instruments de connaissance aux méprises que dénombrent NAGARJUNA pour la simple raison que ces dénominations ne sont que l'expression du niveau de réalité auquel chacun se situe. Pour faire simple, ce n'est que l'opposition de " points de vue" de niveaux différents dont je vais démontrer qu'ils ne s'opposent pas.
Tout d'abord les sciences humaines ne deviennent "entités fantômes" qu'à partir du moment où l'on en fait des vérités éventuellement ontologiques qu'on souhaite alors appliquer, de gré ou de force, à l'ensemble d'une population. A partir de ce choix "absolu" par définition, on entre dans un monde oppositionnel que jamais on ne peut quitter parce que perverti à la base par des notions antagonistes, conséquences dudit choix, que les bouddhistes qualifieront de « dualiste »
N’en demeure pas moins leur utilité pour comprendre nos comportements sentimentaux, économiques, politiques, nos pulsions profondes sans que pour autant elles soient niées par les développements du Madyamaka… qui considèrent, comme explicité plus haut, leur caractère cependant dépendant.
A partir d’une expérience notamment méditative, expérimentale et philosophique, le caractère impermanent de toutes choses n’étant pas niable, NAGARJUNA attire cependant notre vigilance sur la tentation rassurante mais pernicieuse de les figer, les fixer, les réifier diront les philosophiques, les transformant ainsi en « fantômes »
La question n’est absolument pas de nier ni d’adorer quoi que ce soit ce qui serait pour le coup « éternaliste » en termes d’attitude constante mais bien au contraire de considérer l’opposition nihilisme/éternalisme comme utile et nécessaire sur le chemin de l’Eveil en tant que « moyens habiles » à dépasser précisément par le refus d’entretenir une quelconque attitude rassurante, exemple-phare d’une incompréhension foncière du type : "Mais, soyons rassurés, tout ça existe bien conventionnellement…" accompagnée de l’affirmation de supériorité que seul, celui qui l’affirme, partage selon laquelle : « … n’importe qui peut comprendre une ânerie… »
Par contre, je m’étonne de cette formulation : « ... Le nirvana existe indépendamment de tous les bouddhas et leurs enseignements… » - Comment est-il possible d’affirmer celà et ne pas tomber dans une attitude adorative- sans que pour autant ces trois concepts acquiert une quelconque pérennité alors qu’ils demeurent soumis à la Vacuité et deviennent ainsi des « entités-fantômes » - quand on sait que la connaissance, pour devenir connue, nécessite un agent porteur connaissant ?
Car la-encore le tétralemme vient nous éclairer.
- soyons rassurés
- ne soyons pas rassurés
- rassurés et non-rassurés
- ni rassurés ni non-rassurés
Choisir une option est une certitude d’erreur car ce choix élimine d’entrée les autres qui n’en continue pas moins à être pourtant et alimentent l’option de quelqu’un d’autre. C’est l’effondrement de la fonction d’onde dont nous nous sommes déjà entretenus qui pour autant ne fait pas disparaitre ce qui s’effondre, à l’instar d’une des branches du tétralemme.
Il suffit, pour s’en convaincre, de se référer aux stances 24, 8 – 24, 9 et 13, 8 déjà citées ainsi d’ailleurs que la stance 23, 7.
En apparté, léger commentaire à cette phrase :" Si il n'y a rien à quoi accéder grâce à l'enseignement et la pratique, à quoi bon suivre un enseignement et pratiquer?"
La pratique, l’enseignement pour accéder à…. est le comble de l’illusion – L’assise, l’enseignement, la pratique quotidienne sont la réalisation de la Nature, pas l’obtention de… quelque chose… pour quelqu’un… qu’a vu l’ours… qu’a vu quelqu’un… qui connait quelqu’un…

C'est ainsi qu'il est illusoire d'opposer ces instruments de connaissance aux méprises que dénombrent NAGARJUNA pour la simple raison que ces dénominations ne sont que l'expression du niveau de réalité auquel chacun se situe. Pour faire simple, ce n'est que l'opposition de " points de vue" de niveaux différents dont je vais démontrer qu'ils ne s'opposent pas.
Tout d'abord les sciences humaines ne deviennent "entités fantômes" qu'à partir du moment où l'on en fait des vérités éventuellement ontologiques qu'on souhaite alors appliquer, de gré ou de force, à l'ensemble d'une population. A partir de ce choix "absolu" par définition, on entre dans un monde oppositionnel que jamais on ne peut quitter parce que perverti à la base par des notions antagonistes, conséquences dudit choix, que les bouddhistes qualifieront de « dualiste »
N’en demeure pas moins leur utilité pour comprendre nos comportements sentimentaux, économiques, politiques, nos pulsions profondes sans que pour autant elles soient niées par les développements du Madyamaka… qui considèrent, comme explicité plus haut, leur caractère cependant dépendant.
A partir d’une expérience notamment méditative, expérimentale et philosophique, le caractère impermanent de toutes choses n’étant pas niable, NAGARJUNA attire cependant notre vigilance sur la tentation rassurante mais pernicieuse de les figer, les fixer, les réifier diront les philosophiques, les transformant ainsi en « fantômes »
La question n’est absolument pas de nier ni d’adorer quoi que ce soit ce qui serait pour le coup « éternaliste » en termes d’attitude constante mais bien au contraire de considérer l’opposition nihilisme/éternalisme comme utile et nécessaire sur le chemin de l’Eveil en tant que « moyens habiles » à dépasser précisément par le refus d’entretenir une quelconque attitude rassurante, exemple-phare d’une incompréhension foncière du type : "Mais, soyons rassurés, tout ça existe bien conventionnellement…" accompagnée de l’affirmation de supériorité que seul, celui qui l’affirme, partage selon laquelle : « … n’importe qui peut comprendre une ânerie… »
Par contre, je m’étonne de cette formulation : « ... Le nirvana existe indépendamment de tous les bouddhas et leurs enseignements… » - Comment est-il possible d’affirmer celà et ne pas tomber dans une attitude adorative- sans que pour autant ces trois concepts acquiert une quelconque pérennité alors qu’ils demeurent soumis à la Vacuité et deviennent ainsi des « entités-fantômes » - quand on sait que la connaissance, pour devenir connue, nécessite un agent porteur connaissant ?
Car la-encore le tétralemme vient nous éclairer.
- soyons rassurés
- ne soyons pas rassurés
- rassurés et non-rassurés
- ni rassurés ni non-rassurés
Choisir une option est une certitude d’erreur car ce choix élimine d’entrée les autres qui n’en continue pas moins à être pourtant et alimentent l’option de quelqu’un d’autre. C’est l’effondrement de la fonction d’onde dont nous nous sommes déjà entretenus qui pour autant ne fait pas disparaitre ce qui s’effondre, à l’instar d’une des branches du tétralemme.
Il suffit, pour s’en convaincre, de se référer aux stances 24, 8 – 24, 9 et 13, 8 déjà citées ainsi d’ailleurs que la stance 23, 7.
En apparté, léger commentaire à cette phrase :" Si il n'y a rien à quoi accéder grâce à l'enseignement et la pratique, à quoi bon suivre un enseignement et pratiquer?"
La pratique, l’enseignement pour accéder à…. est le comble de l’illusion – L’assise, l’enseignement, la pratique quotidienne sont la réalisation de la Nature, pas l’obtention de… quelque chose… pour quelqu’un… qu’a vu l’ours… qu’a vu quelqu’un… qui connait quelqu’un…


"Qui ne dit mot, consent !" et "ce qui se conçoit bien s'exprime clairement !"
La sagesse populaire et antique serait-elle en train de prendre le pas sur la verve de nos "amis de bien" qui pourtant ne manquent jamais d'arguments pour faire valoir leurs points de vue ?
Aurai-je convaincu à la suite du dernier texte du 16 Décembre 2012 à 10h05 ? NAGARJUNA aurait-il anesthésié vos facultés réactives au point de générer un silence que par ailleurs on pourrait qualifier d'assourdissant ?
Pourtant par le passé récent, entre le 12 et le 16 Décembre, 33 messages ont été émis et depuis le 16, aucun, d'où l'interrogation que je soumets, une fois de plus, à votre sagacité
L'Homme étant par ailleurs un animal parlant et chacun d'entre nous étant copieusement doté du verbe, je ne peux concevoir un tel silence autrement que par l'occupation quotidienne liée aux fêtes de fin d'année...

La sagesse populaire et antique serait-elle en train de prendre le pas sur la verve de nos "amis de bien" qui pourtant ne manquent jamais d'arguments pour faire valoir leurs points de vue ?
Aurai-je convaincu à la suite du dernier texte du 16 Décembre 2012 à 10h05 ? NAGARJUNA aurait-il anesthésié vos facultés réactives au point de générer un silence que par ailleurs on pourrait qualifier d'assourdissant ?
Pourtant par le passé récent, entre le 12 et le 16 Décembre, 33 messages ont été émis et depuis le 16, aucun, d'où l'interrogation que je soumets, une fois de plus, à votre sagacité
L'Homme étant par ailleurs un animal parlant et chacun d'entre nous étant copieusement doté du verbe, je ne peux concevoir un tel silence autrement que par l'occupation quotidienne liée aux fêtes de fin d'année...


- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
shuuuuuuuuuuuuttttt Euh... tu crois vraiment que tout le monde a tout le temps envie de te lire ou de répondre à des posts ?La sagesse populaire et antique serait-elle en train de prendre le pas sur la verve de nos "amis de bien" qui pourtant ne manquent jamais d'arguments pour faire valoir leurs points de vue ?
Aurai-je convaincu à la suite du dernier texte du 16 Décembre 2012 à 10h05 ?
Peut-être qu'une bonne partie d'entre-nous, grâce à Nagarjuna, a pu arriver à l'extinction (au moins temporaire) des concepts et à se désaisir quelque peu d'un certain onanisme intellectuel ?:NAGARJUNA aurait-il anesthésié vos facultés réactives au point de générer un silence que par ailleurs on pourrait qualifier d'assourdissant ?
Vimalakirtinirdesha Sutra (chapitre intitulé L'Accès au réel dans la non-dualité): Puis [Mañjushrî] s'adressa à Vimalakîrti:
- Nous avons tous parlé. A votre tour, vénérable: dites-nous comment le bodhisattva accède au réel dans la non-dualité !
Vimalakîrti garda le silence.

apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Peut-être qu'une bonne partie d'entre-nous, grâce à Nagarjuna, a pu arriver à l'extinction (au moins temporaire) des concepts et à se désaisir quelque peu d'un certain onanisme intellectuel ?:Dharmadhatu a écrit :shuuuuuuuuuuuuttttt Euh... tu crois vraiment que tout le monde a tout le temps envie de te lire ou de répondre à des posts ?La sagesse populaire et antique serait-elle en train de prendre le pas sur la verve de nos "amis de bien" qui pourtant ne manquent jamais d'arguments pour faire valoir leurs points de vue ?
Aurai-je convaincu à la suite du dernier texte du 16 Décembre 2012 à 10h05 ?
Mauvaise réponse. Avant le 16/12, 33 "amis de bien" ont bizarrement trouvé le temps que bizarrement tu leur dénies aujourd'hui ! comme c'est bizarre
NAGARJUNA aurait-il anesthésié vos facultés réactives au point de générer un silence que par ailleurs on pourrait qualifier d'assourdissant ?
Onanisme! vous avez dit Onanisme ?.... manque certain de vocabulaire, le terme étant déjà employé... ailleurs
Vimalakirtinirdesha Sutra (chapitre intitulé L'Accès au réel dans la non-dualité): Puis [Mañjushrî] s'adressa à Vimalakîrti:
- Nous avons tous parlé. A votre tour, vénérable: dites-nous comment le bodhisattva accède au réel dans la non-dualité !
Vimalakîrti garda le silence.
Heureusement! il n'était pas membre de Nangpa !... car si chacun d'entre nous en fait autant, Tirru, Axiste, toi et moi sommes au chômage (lol) - merci de la comparaison ah ah!!


- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Shakhyam a écrit :Heureusement! il n'était pas membre de Nangpa !... car si chacun d'entre nous en fait autant, Tirru, Axiste, toi et moi sommes au chômage (lol) - merci de la comparaison ah ah!!

Je te laisse à ce petit jeu.

apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Dharmadhatu a écrit :Shakhyam a écrit :Heureusement! il n'était pas membre de Nangpa !... car si chacun d'entre nous en fait autant, Tirru, Axiste, toi et moi sommes au chômage (lol) - merci de la comparaison ah ah!!

Voilà au moins, pour une fois, la transcription d'une expérience vécue cher professeur! il est temps maintenant de nous relater ta précédente re-naissance
Je te laisse à ce petit jeu.
Eh ! petit garçon ! tu veux jouer avec moi.


Au fil des échanges et des interventions apparait la difficulté de définir les concepts, les objets et les moyens permettant l'approfondissement de la pratique, de l'expérimentation et de la doctrine... et c'est naturel, si je puis dire, puisque NAGARJUNA auquel j'ai décidé en ce moment de me consacrer, espère et prétend démonter le piège des mots si on les prend "au pied de la lettre"
En effet, si l'on s'attache à des mots conçus par le sens commun comme étant substanciels et qu'ainsi on les dote d'être alors qu'ils ne sont que des produits, on les fixe dans une fonction figée alors que les conditions dans lesquelles ils sont nés ont disparues. Il y a donc nécessité de prendre appui sur le code du langage ordinaire aux fins de s'en libérer et d'en pénétrer le sens ultime, sinon la Vacuité risque d'être confondue avec le néant ou bien encore une "'sur-réalité" qui maintient, de toute façon, la croyance au moi et au mien.
24,11 - La vacuité, mal comprise, perd l'homme à l'intelligence courte, comme un serpent mal saisi ou une formule magique mal appliquée.
confirmée par la stance
24, 35 - Ou alors, si vous admettez qu'un fruit existe, causé par le bien ou par le mal, comment votre fruit pourra-t-il ne pas être vide, puisqu'il est leur produit ?
Vide étant entendu comme "vide d'être-en-soi" -
Dans l'hypothèse du rejet de la Vacuité, donc de l'impermanence, donc des transformations incessantes,
24, 37 - Pour qui rejette la vacuité, il n'y aurait plus rien à faire, pas d'activité qui puisse être entreprise, un agent serait inactif
confirmé, là encore, par la stance
24, 38 - Dans l'hypothèse de l'être-en-soi, le monde ne comporterait rien qui naisse, rien qui cesse. Immuable serait-il, dépourvu de ses états variés.
On se trouve ainsi contraint par la logique nagarjunienne à reconnaître que rejeter la vacuité suppose que le monde est figé puisque doté d'un être-en-soi. Il est impossible de finasser et d'attribuer au monde et au bouddha des caractéristiques qu'ils ne peuvent avoir dans la mesure où la nature de Bouddha est précisément de ne pas en avoir tel que le déclare la stance
22, 16 - Ce qui est la nature propre du Tathâgata est aussi la nature propre de cet univers. Le Tathâgata est sans nature propre, sans nature propre est cet univers.
La nature propre étant vacuité, la boucle est bouclée... laissons les idolâtres s'exciter sur ce qu'ils refusent de considérer... LEUR vacuité; laissons-les s'abandonner à un avenir tellement espéré qu'il en devient immérité... malgré leurs mérites accumulés.

En effet, si l'on s'attache à des mots conçus par le sens commun comme étant substanciels et qu'ainsi on les dote d'être alors qu'ils ne sont que des produits, on les fixe dans une fonction figée alors que les conditions dans lesquelles ils sont nés ont disparues. Il y a donc nécessité de prendre appui sur le code du langage ordinaire aux fins de s'en libérer et d'en pénétrer le sens ultime, sinon la Vacuité risque d'être confondue avec le néant ou bien encore une "'sur-réalité" qui maintient, de toute façon, la croyance au moi et au mien.
24,11 - La vacuité, mal comprise, perd l'homme à l'intelligence courte, comme un serpent mal saisi ou une formule magique mal appliquée.
confirmée par la stance
24, 35 - Ou alors, si vous admettez qu'un fruit existe, causé par le bien ou par le mal, comment votre fruit pourra-t-il ne pas être vide, puisqu'il est leur produit ?
Vide étant entendu comme "vide d'être-en-soi" -
Dans l'hypothèse du rejet de la Vacuité, donc de l'impermanence, donc des transformations incessantes,
24, 37 - Pour qui rejette la vacuité, il n'y aurait plus rien à faire, pas d'activité qui puisse être entreprise, un agent serait inactif
confirmé, là encore, par la stance
24, 38 - Dans l'hypothèse de l'être-en-soi, le monde ne comporterait rien qui naisse, rien qui cesse. Immuable serait-il, dépourvu de ses états variés.
On se trouve ainsi contraint par la logique nagarjunienne à reconnaître que rejeter la vacuité suppose que le monde est figé puisque doté d'un être-en-soi. Il est impossible de finasser et d'attribuer au monde et au bouddha des caractéristiques qu'ils ne peuvent avoir dans la mesure où la nature de Bouddha est précisément de ne pas en avoir tel que le déclare la stance
22, 16 - Ce qui est la nature propre du Tathâgata est aussi la nature propre de cet univers. Le Tathâgata est sans nature propre, sans nature propre est cet univers.
La nature propre étant vacuité, la boucle est bouclée... laissons les idolâtres s'exciter sur ce qu'ils refusent de considérer... LEUR vacuité; laissons-les s'abandonner à un avenir tellement espéré qu'il en devient immérité... malgré leurs mérites accumulés.


25, 22 - Dès lors que tous les facteurs de l'existence sont vides, quelle chose est sans fin, quelle chose a une fin, quelle chose est sans fin tout en ayant une fin, quelle chose n'a ni absence de fin, ni fin ?
25, 23 - Quelle chose est telle et rien d'autre ? Quelle chose est différente ? Quelle chose est éternelle, quelle chose non-éternelle ? Quelle chose est non-éternelle et éternelle ? Ou encore ni l'un ni l'autre ?
Non seulement ces deux stances confortent la stance 23, 7
Les formes visibles, les sons, les saveurs, le tangible, les odeurs et les objets mentaux, en tant qu'ils seraient la sextuple base de la concupiscence, de la faute et de l'aveuglement, c'est vous qui les érigez en concepts !
mais encore nous désignent-elles la voie ultime. Passer de l'idée d'extinction à l'extinction de l'Idée. En effet la stance
25, 24 - Béni est l'apaisement de tout geste de prise, l'apaisement de la prolifération des mots et des choses. Jamais un quelconque point de doctrine na été enseigné à quiconque par le Buddha.
est-elle extrêmement clair.
Dans la mesure où cet apaisement constitue notre nature originelle en tant que repos de la parole et de la pensée, l'élimination des passions et des re-naissances, l'extirpation des résidus inconscients et l'affranchissement d'objets à connaître, il nous appartient de nous prémunir des méprises générées par leur usage.
Quelle sont-elles ?
1 - Prendre pour permanent (nitya) ce qui est impermanent (anitya)
2 - Prendre pour bien-être (sukha) ce qui est mal-être (duhkha)
3 - Prendre pour pur (suci) ce qui est impur (asuci)
4 - Prendre pour soi (atman)ce qui n'est pas soi (anatman)
NAGARJUNA - Madhyamaka-kârikâs

25, 23 - Quelle chose est telle et rien d'autre ? Quelle chose est différente ? Quelle chose est éternelle, quelle chose non-éternelle ? Quelle chose est non-éternelle et éternelle ? Ou encore ni l'un ni l'autre ?
Non seulement ces deux stances confortent la stance 23, 7
Les formes visibles, les sons, les saveurs, le tangible, les odeurs et les objets mentaux, en tant qu'ils seraient la sextuple base de la concupiscence, de la faute et de l'aveuglement, c'est vous qui les érigez en concepts !
mais encore nous désignent-elles la voie ultime. Passer de l'idée d'extinction à l'extinction de l'Idée. En effet la stance
25, 24 - Béni est l'apaisement de tout geste de prise, l'apaisement de la prolifération des mots et des choses. Jamais un quelconque point de doctrine na été enseigné à quiconque par le Buddha.
est-elle extrêmement clair.
Dans la mesure où cet apaisement constitue notre nature originelle en tant que repos de la parole et de la pensée, l'élimination des passions et des re-naissances, l'extirpation des résidus inconscients et l'affranchissement d'objets à connaître, il nous appartient de nous prémunir des méprises générées par leur usage.
Quelle sont-elles ?
1 - Prendre pour permanent (nitya) ce qui est impermanent (anitya)
2 - Prendre pour bien-être (sukha) ce qui est mal-être (duhkha)
3 - Prendre pour pur (suci) ce qui est impur (asuci)
4 - Prendre pour soi (atman)ce qui n'est pas soi (anatman)
NAGARJUNA - Madhyamaka-kârikâs

