Non seulement la contradiction mais aussi l'erreur. Ce n'est plus du bouddhisme, je m'en suis expliqué sur un autre post, "phénoménologie" ou "bouddhisme athée", je ne sais plus.
Ce genre de réflexion place l'être humain au centre de la démarche et conduit tout droit au théisme. C'est pour cette raison que sur ce forum, le bouddhisme est régulièrement exprimé comme une pratique de bien-être, qu'on le confond avec le yoga et que même le bouddhisme athée devient l'expression profonde d'une déification.
Des strates culturelles judéo-chrétiennes se superposent à d'autres ou interagissent et donnent cette ratatouille indigeste.
On ne peut pas s'engager dans le bouddhisme par la philosophie uniquement. La pratique est essentielle mais il faut qu'elle se réfère à des bases sûres, pas à nos divagations.
Comment pratiquer sans but dans le Zen ?
Justement est-ce que ce n'est pas l'être humain qui est au centre de la démarche de toute religion? Son salut, le salut de l'être humain?klesha a écrit :Ce genre de réflexion place l'être humain au centre de la démarche et conduit tout droit au théisme.
Aussi dire que la vie ou la flamme de la vie, c'est "rien de spécial" c'est justement me semble-t-il aller à contre courant de cela. (et apparemment vous avez compris vous aussi tout ce qu'il a de négatif dans cette tournure "rien de spécial)
Dernière modification par Aldous le 06 octobre 2012, 13:59, modifié 1 fois.
- Dharmadhatu
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La nature de Bouddha est exceptionnelle car nous octroie de facto le potentiel de la perfection spirituelle; et pourtant, ce n'est pas quelque chose à obtenir, à développer, à façonner; c'est là depuis toujours sans qu'on ait quoi que ce soit à faire.
C'est pour ça que des érudits avaient raillé à tort Milarépa en disant: Quoi ? Alors vous ne méditez même pas ?!!
A tort en effet car gom mé (non-méditation) est le sommet du Mahamudra.

apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Et bien l'ami Jean il ne me rassure pas du tout moi .
Si c'est pas quelque chose à obtenir à développer qu'est-ce que vous faites à pratiquer alors?
Si c'est pas quelque chose à obtenir à développer qu'est-ce que vous faites à pratiquer alors?
- Dharmadhatu
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Aldous a écrit :Et bien l'ami Jean il ne me rassure pas du tout moi .


apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Je ne vais pas trop vite en besogne je donne mon avis sur ce que je lis.Dharmadhatu a écrit :Aldous a écrit :Et bien l'ami Jean il ne me rassure pas du tout moi .Avant d'aller trop vite en besogne à qualifier nos contemporains, on peut simplement dire que tu n'as pas de connexion avec l'enseignement du Mahamudra.
Et je ne qualifie pas nos contemporains, je dis que Jean ne me rassure pas (dans ce qu'il écrit)
Dernière modification par Aldous le 06 octobre 2012, 14:10, modifié 2 fois.
Dans le bouddhisme, l'être humain est l'une des formes que peuvent prendre les êtres sensibles. Ce n'est pas la seule. C'est la plus appropriée pour l'éveil. Mais ce n'est pas l'être humain qu'on libère, il n'est qu'un assemblage d'agrégats. On sort du cycle des renaissances sous toutes les formes qu'on leur connaît.
Il me semble, et c'est très intéressant, que ces quelques fils (bouddhisme athée, phénoménologie, sans but dans le zen) sont révélateurs d'une grande confusion et qu'il montrent que leurs auteurs ou certains intervenants -sans même s'en apercevoir - sont dans une conception théiste et anthropomorphique ! Le bien-être du corps et de l'esprit parce l'homme est au centre de la création (voir le judaïsme, le christianisme et l'islam) ou qu'il s'agit d'un homme-dieu comme dans le yoga (qui est l'un des systèmes philosophico-religieux de l'hindouisme), la phénoménologie qui réduit la nature fondamentale à une sorte d'état de conscience corps-esprit (sophrologie) et l'athéisme qui se prend les pieds dans le tapis en démontrant tout sauf l'athéisme !
Je le dis et le répète, cela ne vient que d'une seule chose : des notions étudiées rapidement et non-intégrées parce que pas méditées. Et quand les prémices sont fausses...
Il me semble, et c'est très intéressant, que ces quelques fils (bouddhisme athée, phénoménologie, sans but dans le zen) sont révélateurs d'une grande confusion et qu'il montrent que leurs auteurs ou certains intervenants -sans même s'en apercevoir - sont dans une conception théiste et anthropomorphique ! Le bien-être du corps et de l'esprit parce l'homme est au centre de la création (voir le judaïsme, le christianisme et l'islam) ou qu'il s'agit d'un homme-dieu comme dans le yoga (qui est l'un des systèmes philosophico-religieux de l'hindouisme), la phénoménologie qui réduit la nature fondamentale à une sorte d'état de conscience corps-esprit (sophrologie) et l'athéisme qui se prend les pieds dans le tapis en démontrant tout sauf l'athéisme !
Je le dis et le répète, cela ne vient que d'une seule chose : des notions étudiées rapidement et non-intégrées parce que pas méditées. Et quand les prémices sont fausses...
C'est quoi que vous libérez alors si ce n'est l'être humain?klesha a écrit :Dans le bouddhisme, l'être humain est l'une des formes que peuvent prendre les êtres sensibles. Ce n'est pas la seule. C'est la plus appropriée pour l'éveil. Mais ce n'est pas l'être humain qu'on libère, il n'est qu'un assemblage d'agrégats.