De quoi devons nous parler ?

ted

On retombe sur le sujet du fil. Si les pensées des autres sont aussi les notres, n'est ce pas une raison de plus pour observer les idées plutôt que les événements ou les gens ? On s'intéresse ainsi à la racine du samsara.

Je suis d'accord sur le fait que nos pensées ne nous appartiennent pas, si c'est ce que tu veux dire.
Philippe

flower_mid

Il y a ce lieu ou naissent et meurent les pensées.....

Butterfly_tenryu
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tirru...
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Philippe a écrit :
04 décembre 2017, 00:01
Il y a ce lieu ou naissent et meurent les pensées.....
Selon le Dhamma du Bouddha, ce sont des phénomènes et physiques et mentaux qui apparaissent, se developpent et puis cessent.
Cela a lieu précisément au six portes des sens, a savoir : oeil, oreilles, nez, langue, toucher et mental.
Le monde entier est ces six sens.
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Philippe

Butterfly_tenryu


Il y a ce lieu ou naissent et meurent les pensées.....

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flower_mid
Dernière modification par Philippe le 06 décembre 2017, 07:58, modifié 4 fois.
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Je comprends Philippe et te remercie de partager ton expérience, ta description ressemble aux jhána, aux états d’absorptions qui dans le bouddhisme peuvent être un frein dans la pratique justement pour le cote extatique. Les jhána sont une station temporaire.
Si nous atteignons une plénitude, une divinité, nous sommes dans une expérience vide de souffrance. C'est parce que cette expérience est particulièrement plaisante et jouissive qu'elle est vide de souffrance. En ce sens, elle n'est pas l'absence de souffrance. Elle est l'incapacité à la souffrance de prendre place, car il y a autre chose qui prend toute la place. Pour arriver à ces états de conscience, à ces expériences mentales, il faut se livrer à des exercices spirituels qui sont décrits dans de nombreuses littératures chrétiennes, soufies, hindouistes, mahayanistes, et d'autres traditions.
La plénitude n'est pas la solution
Bouddha lui-même, d'ailleurs, n'a pas manqué d'enseigner ces exercices spirituels. Il en a recensé quarante – qui ne sont bien entendu pas exclusifs – qui permettent à celui qui s'y entraîne avec beaucoup d'assiduité, d'énergie et de détermination, d'atteindre ces expériences spirituelles particulières.

Néanmoins, pour lui, ce n'est pas la solution. Ce sont des consciences vides de souffrance parce que leur mode de fonctionnement n'autorise techniquement pas la présence de sensations pénibles. Exactement de la même manière, lorsque nous sommes chez le dentiste, nous ne ressentons pas la moindre douleur parce qu'il est techniquement impossible au nerf de la transmettre, du fait qu'il a été endormi par un anesthésiant. Toutefois, le mécanisme habituel est toujours là : la fraise du dentiste est toujours là et le nerf est toujours là. Il y a simplement une fonction – celle de la douleur – qui a été momentanément neutralisée.

Ainsi, lorsque nous nous absorbons, grâce à des exercices de méditation, que nous faisons l'expérience d'une certaine jouissance intérieure, nous n'avons pas évacué, ni même ébranlé les fondations de la souffrance. Nous avons momentanément neutralisé une fonction. Comme nous n'avons plus la capacité de percevoir la souffrance, nous sommes convaincus d'avoir atteint un état qui en est vide.
Le stress, les contraintes et les difficultés ont été remplacés par quelque chose de trop volumineux pour laisser la place à quoi que ce soit d'autre. La jouissance procurée par les jhána ne connaît pas d'altérité, parce qu'il est techniquement impossible qu'elle y prenne place. C'est déjà très bien d'y arriver ; nous pouvons le faire à l'aide de la concentration, en fixant notre attention sur un seul point, pendant des heures, des mois, des années, sans relâche, jusqu'à ce que ce point apparaisse dans nos rêves, à tout moment de la journée, même quand nous n'y pensons pas. À tout moment de la journée, nous sommes absorbés, nous faisons "un" avec le support de notre méditation. Par exemple, si nous avons choisi un symbole ou une divinité, selon notre tradition religieuse, il arrivera un moment où nous atteindrons une sorte d'unité à cette divinité. Nous ne parviendrons plus à distinguer la divinité de la conscience. Nous vivrons ainsi dans le domaine de la divinité. C'est très bien d'arriver à cela, rares sont ceux qui y sont parvenu. Néanmoins, si nous réfléchissons un peu, nous pouvons encore nous poser la question de savoir si cela constitue vraiment une libération définitive.
source : dhammadana
Que dois-je comprendre d'autre Philippe ? Qu'est ce qui motive ce partage ?
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Philippe

jap_8

Sourire...

Ce que j'ai partagé ...
Cela fait parti en fait des premières marches de reconnexion..

c'est là en fait que beaucoup d'âmes pensent être arrivés alors que ce n'est que le début..

Ensuite Oui le texte que tu partages contient des vérités..

puisqu'il va s'installer des échanges alchimique entre la part Humaine et la part Divine..
qui sont deux parts de nous...

et donc oui y a des transformations. des souffrances.. des blocages.. des effervescences.. des défragmentations...des fermetures .. des résistances.. des peurs..des tempêtes intérieures.. des ouvertures.. des avancées .. des libérations...des fusions.. etc...

puisque le chemin conduit a transmuter la part humaine et ses paramètres...a casser les enfermements .. les limitations. les conditionnements.. les croyances....les modes de fonctionnement..etc..

jap_8

Tirru..

Merci pour ta participation..

et il n'y a rien a comprendre.... tu n'as rien a comprendre...
car si tu fais cela... ta conscience monte dans la tête.. ..et s'éloigne du Cœur..

Sourire

ensuite chacun a ses expériences de vie...tout ce qui s'avance et émerge dans notre vie est là pour être dépassé..

Tout ce que qui n'a pas été expérimenté par soi ... même les mots, ne sert en fait strictement à rien..
si ce n'est a encombrer l'Esprit et à nous empêcher.. d'accéder à notre ESSENCE... a ce que nous sommes..

de plus ..ce qui est affirmé par quelqu'un n'a aucune valeur tant qu'on le vit pas...

et ce qui a motivé ce partage.. c'est ce fil sur les pensées... et aussi que j'avais du temps pour cela..

je voulais simplement témoigner que l'état de conscience sans pensées existe.. qu'il fait parti de ma vie..

Om Namah Shivaya

flower_mid
Dernière modification par Philippe le 04 décembre 2017, 01:31, modifié 1 fois.
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@ Ted, On retombe sur le sujet du fil. Si les pensées des autres sont aussi les notres, n'est ce pas une raison de plus pour observer les idées plutôt que les événements ou les gens ? On s'intéresse ainsi à la racine du samsara.
On retombe aussi sur :les pensées sont des formations mentales
Et effectivement elles ne nous appartiennent pas
Et pourtant à chaque fois nous sommes nos pensées
Elles ne nous appartiennent pas, mais nous en prenons la responsabilité
@ Philippe

Il y a ce lieu ou naissent et meurent les pensées.....
Oui.
@ Tirru
Selon le Dhamma du Bouddha, ce sont des phénomènes et physiques et mentaux qui apparaissent, se developpent et puis cessent.
Cela a lieu précisément au six portes des sens, a savoir : oeil, oreilles, nez, langue, toucher et mental.
Le monde entier est ces six sens.
Oui, elles sont comme les nuages qui apparaissent, se développent puis cessent
On ne peut pas les tenir
Elles viennent des profondeurs de la psyché humaine
Un lieu que l'on connait bien à l'état de rêve parce que là, les pensées s'élèvent sans entraves: on y est confronté aux pensées sans limites
Elles apparaissent sous forme de mots ou d'images
Les images y sont plus réelles que les images de la vie veillée
Plus sensibles, plus détaillée, on peut les voir aussi dans un état hypnagogique
Alors là on peut Zoomer dessus
Rentrer dedans

Là aussi elles se tiennent à la porte de nos sens
Certains rêves font bouger le corps, les yeux, on se retrouve de l'autre côté du lit…
Nos sens sont très actifs à certaines périodes de la nuit
@ philippe
tu vois donc naitre , retomber et mourir les pensées sur l'écran de ta conscience...

Alors apparaît l'état de conscience sans pensées...
Oui mais il n'est pas nécessaire de tomber dans des états extatiques pour le voir
Il suffit de parcourir sa vie
le Silence du Cœur apparaît.... il conduit a se libérer de l'entrave des mots....
car un seul mot entre deux personnes peut créer des décalages... tu apprends a passer au dessus..
a voir les mots qui unissent , divisent , séparent , bousculent.. etc..

il conduit a la déconstruction du mental et de son monde imaginaire...
qui est le monde et le centre de l'illusion de l'ENFERMEMENT..
oui
c'est le monde Astral ou le monde de la lumière inversé.. déformé.. falsifié.. miroitée ..
ce monde qui enferme les consciences dans des réalités divers et variés qui n'ont rien a voir avec notre véritable nature..

c'est un basculement..
Je ne sais pas pour le qualificatif astral, je veux bien pourquoi pas
Les hommes naissent avec la conscience dans la tête dans une sphère nommé mental qui a fait croire a l'Homme qu'il était plus intelligent que l'Animal... je vous laisse deviner la suite.. Sourire..
Oui, mais l'homme a cette part animale
Tu apprends alors a voir , dans ces initiations produites par la Présence du Feu..
les constructions mentales , les scénarios illusoires ..virtuels.. les projections ..les interprétations etc...de cette sphère nommé mental..

La Conscience découvrant ce monde d'illusion se positionne alors naturellement dans le Cœur..et dans le Silence .. ou elle découvre la Paix....

il se passe alors que le Silence te remplit.. tu deviens empli de Silence et le Silence est plénitude et la plénitude est un état d'Amour...
Oui, c'est un relâchement, plus de saisies

@ Tirru
Je comprends Philippe et te remercie de partager ton expérience, ta description ressemble aux jhána, aux états d’absorptions qui dans le bouddhisme peuvent être un frein dans la pratique justement pour le cote extatique. Les jhána sont une station temporaire.
Si nous atteignons une plénitude, une divinité, nous sommes dans une expérience vide de souffrance. C'est parce que cette expérience est particulièrement plaisante et jouissive qu'elle est vide de souffrance. En ce sens, elle n'est pas l'absence de souffrance. Elle est l'incapacité à la souffrance de prendre place, car il y a autre chose qui prend toute la place. Pour arriver à ces états de conscience, à ces expériences mentales, il faut se livrer à des exercices spirituels qui sont décrits dans de nombreuses littératures chrétiennes, soufies, hindouistes, mahayanistes, et d'autres traditions.
La plénitude n'est pas la solution
oui, on est rempli alors de lumière
Néanmoins, pour lui, ce n'est pas la solution. Ce sont des consciences vides de souffrance parce que leur mode de fonctionnement n'autorise techniquement pas la présence de sensations pénibles. Exactement de la même manière, lorsque nous sommes chez le dentiste, nous ne ressentons pas la moindre douleur parce qu'il est techniquement impossible au nerf de la transmettre, du fait qu'il a été endormi par un anesthésiant. Toutefois, le mécanisme habituel est toujours là : la fraise du dentiste est toujours là et le nerf est toujours là. Il y a simplement une fonction – celle de la douleur – qui a été momentanément neutralisée.
Oui, un apaisement momentané
Ainsi, lorsque nous nous absorbons, grâce à des exercices de méditation, que nous faisons l'expérience d'une certaine jouissance intérieure, nous n'avons pas évacué, ni même ébranlé les fondations de la souffrance. Nous avons momentanément neutralisé une fonction. Comme nous n'avons plus la capacité de percevoir la souffrance, nous sommes convaincus d'avoir atteint un état qui en est vide.
Néanmoins, nous pouvons toujours y revenir à volonté
L'enfer est moins dense
Une île est apparue et nous savons y aller
@ Philippe
ensuite chacun a ses expériences de vie...tout ce qui s'avance et émerge dans notre vie est là pour être dépassé..
Je ne peux qu'être d'accord

Tout ce que qui n'a pas été expérimenté par soi ... même les mots, ne sert en fait strictement à rien..
Là aussi, complètement

Mais ce qui a motivé mes mots sur ce fil, ce n'était pas tellement ça

Pour moi, l'échappement, la fuite, serait de rester dans ces états, alors qu'on a encore les deux pieds sur terre

Ces états de joie sont une grâce, parce qu'ils permettent de supporter les souffrances, il nous suffit d'y revenir

Pourtant, on ne peut pas y rester

Il nous faut nous ancrer

Sinon, nous devenons vaporeux

Ce qui a motivé mes mots c'est plutôt une interrogation

Une interrogation forte

Elle est morale, cette " précieuse vie humaine", cela veut bien dire aussi qu'on ne doit pas y attenter, puisqu'elle est précieuse, donc dans ces termes il y a aussi un respect absolu de ce qui est

Ted m'a répondu que c'était perso, pour nous aider à bien agir

Je dis que c'est bien plus que ça

Ce n'est pas au niveau de l'aide à bien agir

C'est au niveau impératif, nous ne pouvons nous y soustraire

Sur la précieuse vie humaine, il y a même un sutta

http://portail-dhamma.com/le-trou
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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axiste
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De quoi devons nous parler ?
Peut-être de la précieuse vie humaine...
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
ted

axiste a écrit :
04 décembre 2017, 09:05
De quoi devons nous parler ?
Peut-être de la précieuse vie humaine...

http://portail-dhamma.com/le-trou
Est-ce que la meilleure action à faire pour valoriser la précieuse vie humaine n'est pas de parler du Dharma ?

Mais en fait, les personnes qui passent du temps dans les états d'absorption extatiques sont un cas particulier et ne sont plus concernées par les renaissances inférieures. Elles entrent automatiquement dans le monde des dieux pour une durée de plusieurs éons puis sont automatiquement libérées ensuite.

Je ne pense pas m'avancer beaucoup en affirmant que les personnes qui restent "connectées à la source" (pour utiliser un langage intuitif non-bouddhiste :roll:) c'est à dire qui font de leur vie une méditation en mouvement, suivent certainement le même chemin.
http://www.buddha-vacana.org/fr/sutta/a ... 4-123.html

Sutta Piṭaka >> Aṅguttara Nikāya >> Catukka Nipāta

AN 4.123
Nānākaraṇa Sutta
— Ce qui fait la différence —



Le Bouddha explique comment une personne attachée à un jhāna particulier réapparaît dans un plan d'existence correspondant, puis comment s'exprime la différence entre celui qui est instruit du Dhamma et celui qui ne l'est pas.



Bhikkhous, on trouve dans le monde ces quatre [types d']individus. Quels sont ces quatre?

En cela, bhikkhous, un certain individu, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées et réflexions, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Il savoure cela, il le désire, et il en tire satisfaction. S'il y est stable, s'il y est incliné, et s'il y reste fréquemment sans en déchoir, lorsqu'il meurt, il réapparaît en compagnie des dévas Brahmakayika. La longévité des dévas Brahmakayika, bhikkhous, est d'un éon.

Un individu ordinaire, après y être resté aussi longtemps que le permet sa longévité, lorsqu'il a complètement consommé la longévité de ces dévas, va en enfer, ou dans le sein animal, ou dans le plan d'existence des esprits affligés. Mais un disciple du Fortuné, après y être resté aussi longtemps que le permet sa longévité, lorsqu'il a complètement consommé la longévité de ces dévas, atteint l'Extinction finale dans cette même existence. Voici, bhikkhous, quelle est la différence, quelle est la distinction, voici ce qui fait la différence entre un noble disciple instruit et un individu ordinaire sans instruction, en ce qui concerne la réapparition dans une destination
Philippe

jap_8

Bonjour Axiste...

En fait notre MIRACLE c'est de vivre en Conscience sur les deux plans...
tu es ICI et ailleurs en même temps....


flower_mid
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