De l'importance de fréquenter un maître éveillé

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chercheur
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Baaahh... C'est bien beau de dire qu'on peut avoir un manguier pour maître, mais à condition d'être Ajahn Chah quand on le dit. :)
Euh je suis pas tout à fait d'accord. Je crois que c'est là où tout vrai maître veut nous faire aller, voir la vérité en toutes choses. Je ne suis pas Ajahn Chah ni le roi Janaka avec le manguier, je suis colérique, angoissé, plongé dans le monde de la sensualité du plaisir, mais cela ne m'empêche pas d'ouvrir peu à peu les yeux et de vouloir voir la vérité partout. De scruter les signes comme on dirait ailleurs.

Voir le maître en toutes choses est un enseignement délivré par les maîtres. Et ceux qui semblent se passer de maîtres en ont certainement eu de très bons dans leurs vies antérieures. Mais dans ce cas, ces solitaires manifestent sans doute des qualités éveillées bien loin de l'aversion, de l'égoïsme, des extrêmes (nihilisme, matérialisme) ou du doute.
Ceux qui semblent se passer de maîtres, ça peut être aussi des français(es) isolé(e)s sans contact avec un maître, hormis dans les livres, et qui peuvent avoir une démarche sincère, même si parfois ils leur arrivent de s'égarer...

Je crois profondément en la 'vie' et aux enseignements qu'elle nous confère, bien souvent malgré nous, par le biais de la souffrance entre autre.
En conséquence, tout effort pour faire passer en force nos convictions spirituelles auprès des autres ou pour partager nos expériences dévotionnelles- si elles sont authentiques, celles-ci sont toujours d’une nature intensément personnelles- est une mauvaise interprétation et peut aisément se terminer en frustration et en incompréhension.

--- Lama Thubten Yesché
Je crois qu'il nous conseille simplement de nous taire quand on a des expériences. On pourrait même se demander pourquoi avons-nous ce besoin de partager ses expériences. Traînant dans quelques centres spirituels ça m'a toujours horripilé ces gens qui déversent leur expériences qui pour moi est de l'ordre presque de l'intime.Ca m'est arrivé de partager aussi, mais la plupart du temps il y a/avait de l'orgueil...
ted

Dans un monde interdépendant, qu'est ce que l'intime ?
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chercheur
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L'intimité.

C'est un monde interdépendant mais il y a des cloisons aussi ;-)
La preuve : on ne peut partager pleinement son expérience.

Et puis si tu veux savoir ce qu'il y a de plus intime que l'intime et bah je ne te le dirais pas nah :razz: c'est intime !
Quoique pleins de maîtres en ont parlé ces gougeas !
ted

Il y a une autre raison pour laquelle il ne faut pas révéler ses expériences.
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(roulement de tambour, le suspense est à son comble) :mrgreen:
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jules
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J'ai l'impression que l'important avec ces expériences spirituelles un peu spéciales que pratiquement tout chercheur sérieux est amené à vivre à un moment ou l'autre de sa vie, réside dans le fait d'en avoir beaucoup, c'est à dire assez pour finir enfin par réaliser une fois pour toutes leur caractère provisoire et insatisfaisant.
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Il y a une autre raison pour laquelle il ne faut pas révéler ses expériences.
ça nous intéresse toujours ted
J'ai l'impression que l'important avec ces expériences spirituelles un peu spéciales que pratiquement tout chercheur sérieux est amené à vivre à un moment ou l'autre de sa vie, réside dans le fait d'en avoir beaucoup, c'est à dire assez pour finir enfin par réaliser une fois pour toutes leur caractère provisoire et insatisfaisant.
Hmmm, y a pas un moment où on devrait stabiliser ces expériences ?
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jules
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chercheur : Hmmm, y a pas un moment où on devrait stabiliser ces expériences ?
Il me semble que oui, ou disons qu'elles se stabilisent d'elles mêmes et même finissent par disparaître tout à fait lorsqu'on a bien compris leur caractère insatisfaisant et que spontanément nous cessons de les rechercher.
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jules
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Quelque part, ces expériences ont une sorte de goût illusoire de vérité retrouvée.
Malheureusement du fait de leur caractère impermanent, ce goût là finit toujours par se transformer en celui bien plus amer et non moins illusoire de vérité perdue, d'où le caractère insatisfaisant de ces expériences.
Dans le zen on appelle ces expériences : Makyō.
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