Je pige pas bien. Est-ce que le Bouddha a parlé du karma comme conséquences de nos actions ou non ?Ted : Karma = conséquences de nos actions (par abus de langage)
Si non, quel est le bon terme pour parler de ces conséquences ?
Il y a peut être plusieurs façons de voir, selon l'école à laquelle on appartient. Mais d'après les enseignements que j'ai pu recevoir (bouddhisme indo-tibétain), si l' on veut employer des termes précis en étant le plus rigoureux possible, on parlera de karma pour l'action elle-même (le mot sanskrit karma, vient de la racine verbale kr- (prononcer kri), qui veut dire "faire").
Sans parler du fait que la lame de la tondeuse doit être très mince pour arriver à couper la tête d'une fourmi , ici je serai le moyen du mûrissement du karma de la fourmi. Je ne produirai pas de karma pour mon propre continuum de conscience, enfin j'espère, parce que l'épreuve de savoir si passer la tondeuse produit du karma ou non, j'avoue n'avoir toujours pas trouvé de réponse. Quand je tonds, je dis : "Puisse aucun être souffrir des conséquences de mes actes parce que ce n'est pas mon intention." Maintenant, on peut dire que c'est facile... Mais, parce que je suis vivant, et que je ne vis pas en vase clos, sans même le vouloir, mes actions auront des conséquences sur les autres, des effets collatéraux comme l'on dit, mais du fait de leur karma. Mes yeux capturent en été des insectes. Ça les tue, mais je m'en passerais bien.Zopa2 a écrit : ↑28 avril 2017, 16:43Prenons l'exemple d'un jardinier qui décide de tondre sa pelouse. Imaginons qu'il arrive un moment où la lame de sa tondeuse va couper la tête d'une malheureuse fourmi. Bien sûr, le jardinier n'a jamais eu l'intention de tuer cette fourmi, il n'en est d'ailleurs pas conscient. Ce pourrait donc être un exemple d'action accomplie sans s'en rendre compte et d'action accomplie involontairement. Dans ce cas, il n'y aurait selon toi, pas d'acte karmique ?davi a écrit : ↑28 avril 2017, 16:35Normalement l'intention fait partie des 5 facteurs mentaux toujours présents pour la conscience. Peut-être que dans le cas que tu présentes, l'intention n'est pas très forte, mais elle existe, sinon il n'y a pas lieu de parler d'acte karmique.Zopa2 a écrit : ↑28 avril 2017, 16:02Même si l'intention constitue l'élément principal dans le mécanisme du karma, il n'est pas le seul facteur à l'oeuvre pour qu'il y ait un processus karmique. Aussi, il peut tout à fait y avoir un processus karmique, sans intention (!), par exemple, dans le cadre d'une action accomplie sans s'en rendre compte, ou d'une action accomplie involontairement, mais on dira alors dans ce cas, que le processus karmique n'est pas complet, ce qui produira des résultats positifs ou négatifs moins forts (ce qui ne signifie donc pas qu'aucun processus karmique ne soit à l'oeuvre).
En effet. Les 5 facteurs mentaux toujours présents pour la conscience sont, d'après l'abhidharma, compris dans le skandha des formations mentales, le skandha de l'intention, et le skandha de la discrimination (ou perception). En fait on peut voir les agrégats comme étant deux (corps et esprit) ou trois (corps, conscience et facteurs mentaux constituants celle-ci) ou cinq (ceux habituellement présentés).