Les miracles dans le bouddhisme

Compagnon

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Les Miracles attribués au Bouddha Gautama, auxquels croient un certain nombre de bouddhistes, sont en contradiction avec la réponse qu'aurait faite le Bouddha Gautama, sollicité de faire des miracles : « je les déteste, les rejette et les méprise »1.

Les miracles

Les miracles du Bouddha Gautama sont nombreux si on en croit certains récits 2. Néanmoins, celui-ci ne tenait pas à faire de miracles (pātihāriya) pour impressionner les incrédules. Pour les bouddhistes dans tout samadhi, trois pouvoirs peuvent selon les textes du canon pali être acquis : la magie, psychique notamment (iddhi), la lecture des esprits (ādesanā) et l'instruction (anusāsani)3. Seul ce dernier doit être utilisé pour enrichir la congrégation. Le terme abhijna est utilisé pour décrire les connaissances extraordinaires données à la suite d'un long travail de méditation. Six pouvoirs sont référencés sous le mot abhijna 4.

Références

1 ↑ (en) The Long Discourses of the Buddha, A Translation of the Dīgha Níkāya (trad. Maurice Walshe), Boston, 1995 (ISBN 0861711033) : « "I dislike, reject and despise them". »
2 ↑ The Princeton dictionary of buddhism par Robart E. Buswell Jr et Donald S; Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, (ISBN 0691157863), voir rddhi page 704
3 ↑ A Dictionary of Buddhism par Damien Keown publié par Oxford University Press, voir Patihariya page 214
4 ↑ The Princeton dictionary of buddhism par Robart E. Buswell Jr et Donald S; Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, (ISBN 0691157863), pages 8 et 9

Les iddhi (du pali ijjhati, sanskrit: riddhi, rattaché à la racine ardh-, prospérer) sont des pouvoirs psychiques supranormaux qui peuvent résulter du samādhi . Le canon pali cite les pouvoirs suivants : la projection de l'esprit en de multiples images de soi-même ; l'invisibilité ; le pouvoir de traverser les obstacles solides (murs, montagnes) ; le pouvoir de pénétrer la terre comme si c'était de l'eau ; le pouvoir de marcher sur l'eau ; le pouvoir de voler dans les airs ; le pouvoir de "toucher le soleil et la lune" ; le pouvoir de maîtriser son corps "jusqu'au monde de Brahma".

Les iddhi font partie des six abhiñña (connaissances supranormales), les cinq autres étant l'ouïe divine, la pénétration de l'esprit d'autrui, le souvenir des existences passées, l’œil divin et l'extinction des purulences du citta (asavakkhaya) qui, elle, est le seul pouvoir supramondain (lokuttara). Tous les autres pouvoirs sont considérés comme dangereux et ne témoignant même pas d'une réalisation métaphysique quelconque (un certain nombre de iddhis, les "puthujja-nika-iddhi", sont accessibles sans aucun degré d'éveil, Devadatta en aurait été un exemple) ; par ailleurs le Vinaya considère leur exhibition par des moines comme une faute (dukkata).

Ādesanā (pas d'infos en français), quelque chose comme de la télépathie.

Abhijñā (sanskrit, pali : abhinna) est un terme du bouddhisme qui désigne des pouvoirs extraordinaires acquis par la méditation, par exemple une connaissance supérieure. Les iddhis sont une autre sorte de pouvoirs acquis sur le chemin de l'éveil : des pouvoirs psychiques.

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Les Miracles attribués au Bouddha Gautama, auxquels croient un certain nombre de bouddhistes, sont en contradiction avec la réponse qu'aurait faite le Bouddha Gautama, sollicité de faire des miracles : « je les déteste, les rejette et les méprise »1.
Bonjour compagnon, je pense que ce texte est très mal traduit, le Bouddha ne s'exprimait pas de cette façon, tout le monde peut mettre des textes sur wikipédia, il faut être attentif, :)

1) Qu'appelle-t-on, ô moines, la parole juste?

C'est éviter de dire des mensonges, éviter de calomnier, éviter de parler de façon haineuse ou injurieuse, éviter les paroles frivoles ou le bavardage futile. Moines, éviter ces quatre façons négatives de parler est appelé la parole juste.

Cette définition donne à comprendre qu'un entretien religieux ou le seul fait de dire la vérité, par exemple, ne fondent pas la "parole juste". La parole juste consiste à éviter de parler de façon erronée. Si l'occasion se présente de mentir, de calomnier, d'être injurieux ou de bavarder inutilement et qu'on ne la saisisse pas, on établit la pratique de la parole juste. En fait, éviter les paroles erronées conduit par soi-même au langage vrai, aimable, bénéfique et créateur d'harmonie.

Celui qui s'abstient de mal parler - et c'est ce qui est important - établit la base morale du chemin.
De plus, quoi que l'on voie, sente, touche, entende ou pense, si l'on réalise l'impermanence des objets des sens par l'attention vigilante et la vision pénétrante, aucune perturbation susceptible de faire prononcer des paroles négatives ne peut intervenir.

La méditation attentive empêche temporairement les souillures ou kilesas de survenir. Cependant, si l'on développe la vision pénétrante, que l'on atteint le noble sentier transcendant et que l'on réalise le nibbâna, alors la parole erronée disparaît complètement.

A mesure que l'on progresse vers l'état de sainteté, s'éliminent progressivement les souillures mentales responsables de l'usage négatif du langage.

Il est dit qu'à la première étape de la sainteté (sotapanna) se dissipent totalement les paroles trompeuses et les mensonges; à la troisième étape (anagami) se dissipe le langage calomnieux ou haineux; à la quatrième et dernière étape (arahant) se dissipe le langage frivole et le bavardage futile. Ici, le mot "langage" qualifie toute action vocale émise dans une intention délibérée, ou qui, si elle n'est pas intentionnelle, manifeste une tendance fondamentale de l'esprit. Si l'esprit est impur, la parole est pervertie; s'il est pur, la parole est juste. C'est pourquoi la pureté de l'esprit est très importante(...)
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avec metta
gigi
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Compagnon

C'est possible, je n'étais pas auditeur du Bouddha, en tout cas pas sous ma forme actuelle XD
Après... une meilleure traduction proposes tu ?

Les mots peuvent être important mais là je crois qu'on comprends le sens général, l'idée que veut faire passer le Bouddha non ? Il n'est pas un magicien qui use de tours pour émerveiller les foules et convaincre par sa "magie". Et ceux qui veulent le suivre ne doivent pas le faire pour acquérir des "pouvoirs".
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jules
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Il y'a une histoire zen comme ça, où un gars va voir un maître et se vante en énumérant ses tours de magie. Puis le gars demande : "Et vous, que savez-vous faire ?" Et le maître de répondre qu' il sait couper du bois et faire la cuisine.
Compagnon

Il n'y a pas un passage un peu dans la même idée lorsque Dogen jeune croise un vieux moine sur un chemin et ou celui ci porte un lourd fardeau de bois pour la cuisine et il n'est que cuisinier dans monastère, et Dogen cherche à retrouver l'esprit du Zen originel et il est étonné que ce vieux moine soit toujours cantonné à la tâche de cuisinier mais celui ci lui explique qu'on peut retrouver l'essence du zen dans quelque chose d'aussi simple que la cuisine... je ne sais plus si c'est exactement cela mais c'est dans l'ordre d'idée.
Point d'extravagances, de choses époustouflante , revenir au simple, à l'essentiel, au modeste.
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