C'est terrible !

Compagnon

ted a écrit :La perte de l'omniscience est une souffrance terrible !
Elle débouche sur l'ignorance, source de tous nos malheurs.
Les bouddhas sont omniscients. C'est pourquoi ils ne souffrent pas.
La communication ne peut exister qu'à travers l'ignorance. Donc, la communication est pure souffrance.

Comment avons nous pu perdre notre omniscience ?
Comment une telle horreur a t'elle pu se produire ? :shock:
D'ou vient la flèche, qui l'a tiré ? Pourquoi ? etc... ça sert à quoi toutes ces questions ?

Bon, écoute... là... tu t'abîmes dans des pensées toxiques qui ne servent à rien. Parfois quand ma compagne se morfond, je la brusque verbalement parce que je sais que c'est ce dont elle a besoin, elle a horreur en temps normal de manifester sa faiblesse, donc quand elle se morfond, je la brusque un peu, un coup de pied au cul verbal. Ça marche. Je le fais par "compassion". Et elle ne m'en veut pas.

Tu veux aussi mon pied au cul verbal ?
ted

Circé ! Au secours ! :D
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Circé
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Compagnon, je trouve ta démonstration brillante. ba11
Ted, tu as trouvé Bouddha et le Dharma dans cette vie( et avant peut-être), tu as pris conscience des 4 Nobles Vérités, tu fais des petits pas sur la Voie mais tu avances. L'omniscience comme tu dis, c'est ce qu'on cherche.
Bouddha nous a révélé ce qui peut nous être utile , pour atteindre l'éveil. Je vais te paraître cynique: éprouver exactement la même souffrance que les autres, ce n'est pas utile, tu n'as pas besoin d'entrer dans les détails pour savoir ce qu'est la souffrance, commune à tous les êtres vivants.Tu n'as besoin que d'une chose: savoir comment on en sort.Et tu le sais, Bouddha te l'a dit- 4ème noble vérité.
Je ne suis pas éveillée( schizophrène peut-être) mais la souffrance c'est mon ennemie au quotidien, la mienne, celle de tous les êtres. Mon arme? le Dharma.
Debout Ted, nous sommes des guerriers, pas des victimes ; on va s'en sortir.
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Circé
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P S:plutôt qu'un coup de pied au Q, je te propose de te servir un petit rhum........ ( bon bon, je sors.........)
Compagnon

ted a écrit :Circé ! Au secours ! :D
Ted : mets tes doigts dans ton cul, ressort les, sent les, léche les. Ca pue la merde, ça à le gout de la merde.
Demande à n'importe qui dans le monde de faire la même chose, tu auras le même résultat, tout les monde en principe a des doigts, un cul, de la merde qui en sort, qui à l'odeur et le gout de la merde. (Et si tu chipote avec les différentes odeurs et gouts de merde en fonction du régime alimentaire je te fais bouffer mon mala bille de bois par bille de bois ! Avec la touffe de poils oranges).

Tu crois toujours qu'on est pas fichu de comprendre vraiment ce que ressent l'autre au fond (surtout si ça bien d'un endroit ou la lumière ne brille jamais en principe ?) ?

Scato typiquement zen.

C'est suffisamment clair comme démonstration ? youpi_333

Sinon je peux aussi le faire avec la pisse, le vomi, le pue...

Si je te fais rigoler alors c'est bon, le rire est le meilleur antidote au désespoir je pense ou un des meilleur.

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davi
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Inscription : 28 février 2016, 11:38

Nous naissons, vieillissons, souffrons, et mourons seuls. Nous pouvons êtres entourés d'un tas d'amis et tenter de nous occuper l'esprit autant que possible, quand le silence se fait, l'évidence que nous sommes seuls est notre réalité et c'est un vertige absolu. Perdus dans cette immensité, seuls face à nous-mêmes, à nos choix, à notre devenir.

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Pour faire face à cette angoisse du repli sur soi nous avons choisi l'ouverture.

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S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
ted

Compagnon a écrit : Ted : mets tes doigts dans ton cul, ressort les, sent les, léche les. Ca pue la merde, ça à le gout de la merde.
Demande à n'importe qui dans le monde de faire la même chose, tu auras le même résultat, tout les monde en principe a des doigts, un cul, de la merde qui en sort, qui à l'odeur et le gout de la merde. (Et si tu chipote avec les différentes odeurs et gouts de merde en fonction du régime alimentaire je te fais bouffer mon mala bille de bois par bille de bois ! Avec la touffe de poils oranges).

Tu crois toujours qu'on est pas fichu de comprendre vraiment ce que ressent l'autre au fond (surtout si ça bien d'un endroit ou la lumière ne brille jamais en principe ?) ?

Scato typiquement zen.
C'est suffisamment clair comme démonstration ? youpi_333

Sinon je peux aussi le faire avec la pisse, le vomi, le pue...

Si je te fais rigoler alors c'est bon, le rire est le meilleur antidote au désespoir je pense ou un des meilleur.
Oui, c'est drôle Compagnon.
Mais c'est triste en même temps, parce que tu fais une projection. Tu confirmes ce que je pense...

Je me souviens d'une histoire, tibétaine je crois, où un bodhisattva croisait un chien agonisant, avec des plaies infestées de vers. Pour soulager la souffrance du chien, sans le blesser encore plus, le bodhisattva entreprit d'enlever les vers avec sa langue.

Là où un humain voit une flaque d'eau, un démon voit une flaque de sang, et un déva, du nectar.

Donc si on s'enfonce les doigts dans le derrière, ça peut très bien sentir la rose. D'ailleurs, certains maîtres bouddhistes ne se sont pas décomposés après leur mort.

On peut ressentir d'ailleurs parait-il une souffrance intense en comprenant qu'il n'y a pas de soi. Donc en étant à deux doigts (lol) de la libération.

En fait, arrive un moment où ressentir de la souffrance est indépendant de notre comportement. On perçoit une souffrance en quelque sorte "externe" à nous mêmes. Il n'y a pas quelqu'un qui souffre, mais il y a de la souffrance.

Je ne suis pas arrivé à ce stade bien sur, mais je le pressens vaguement. Arrive tôt ou tard un moment où, même en pratiquant "sans spéculer", on est confronté à un monceau de souffrance et pour être plus précis, à une angoisse existentielle terrible !!! Qui semble ne pas avoir de cause bien définie. Cette souffrance est liée au fait même d'exister et d'être dans l'ignorance, avec l'incapacité de communiquer, parce que rien n'est permanent et susceptible d'être communiqué. Je pense qu'il y a de quoi réellement décourager des pratiquants et je remercie Circé pour ses encouragements. Quoique mon angoisse à moi est sans doute plus prosaïque, plus terre à terre que cette angoisse qui apparaît quand on progresse vers bhanga nana je crois.

@Davi : magnifique !
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yves
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Inscription : 26 février 2016, 13:01

tu souffres du constat "l'ignorance est souffrance" que tu observes dans le quotidien: tu as fais une expérience que tu n'aimerais pas voir se reproduire tout en ayant la lucidité que ça ne sera pas le cas

tu souffres de la peur que cette compréhension, en devenant plus profonde, ne devienne une plus grande souffrance: non seulement tu rejettes cette expérience et en plus tu as peur qu'elle se reproduise avec plus d'intensité

tu constates une souffrance latente et tu redoutes son potentiel omnidirectionnel (en gros ou qu'on creuse y'aura toujours de la souffrance): et tu as peur de ne pas pouvoir lui échapper?

as tu fait l'expérience de la paix? ou est la souffrance dans un moment tel que celui-ci?

il y a en chacun de nous une part qui cri son envie de communion, d'unité et qui est frustré de faire l'expérience limitative de l'incarnation dans la matière

cette part de nous pose l'équation matière=souffrance mais est ce vrai? que nous dit notre propre expérience quand nous investiguons les plus petits détails de la matière?

bien à toi loveeeee

anjalimetta
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
Compagnon

Je me souviens d'une histoire, tibétaine je crois, où un bodhisattva croisait un chien agonisant, avec des plaies infestées de vers. Pour soulager la souffrance du chien, sans le blesser encore plus, le bodhisattva entreprit d'enlever les vers avec sa langue.

Oui je la connais , elle est assez longue dans la version que j'ai, c'est Asanga qui cherche à voir Maitreya. Asanga est régulièrement désespéré car il se sent régulièrement écrasé par la difficulté, au cours de son périple il fait des rencontres curieuses, qui le bouleversent, dont celle avec le chien à la fin, a chaque fois ces rencontrent le dépriment encore plus, et il ne voit toujours pas Maitreya. Mais à la fin je ne sais plus ce qu'il fait au juste, je me demande si il ne tente pas de donner sa propre vie, il faudrait que je vérifie, alors celui auprès de qui il s’apprêtait à intervenir (le chien) se transforme... en Maitreya. Et Asanga lui demande pourquoi il n'est pas apparu plus tôt. Et Maitreya de lui répondre qu'il était là depuis le début, derrière chaque rencontre c'était lui, mais que le karma négatif d'Asanga l’empêchait de voir la réalité telle qu'elle était, de reconnaître Maitreya derrière l'illusion. Comme Asanga à force de compassion au fil des rencontrent finit par épuiser son karma négatif il pu enfin reconnaître Maitreya.

C'est donc une histoire qui finit "bien" et qui donne de l'espoir.

Il ne faut pas se laisser abattre. Justement peut être que tu déprime un peu en ce moment et que ton propre "karma négatif" t'empêche par exemple de voir tout le coté positif du Dharma, à savoir que le Dharma est un message d'espoir, une solution, quelque chose qui doit nous rendre heureux puisque justement c'est une solution à notre souffrance.

J'ai une version du texte en anglais citée par un moine tibétain de l'histoire d'Asanga si tu veux. Je peux la poster en anglais ou prendre le temps de la traduire en français.
ted

yves a écrit : cette part de nous pose l'équation matière=souffrance mais est ce vrai? que nous dit notre propre expérience quand nous investiguons les plus petits détails de la matière?
Yves, j'ai pas envie d'alimenter des architectures astrales. Ce qui arrive inévitablement quand on cherche un bonheur terrestre, mondain, matériel.
Mais peut être que je t'ai mal compris... :oops:

@Compagnon
Merci pour les précisions.

Si j'ai fait allusion à cet épisode, c'est que je voulais faire la différence entre dukkha-dukkha (la souffrance grossière, liée au quotidien) et samkhara-dukkha (la souffrance structurelle, existentielle, inhérente aux états conditionnés, la souffrance la plus profonde).

Tu m'as donné des exemples pour comprendre que dukkha-dukkha était notre patrimoine instinctif à tous : aversion, répulsion pour les mauvaises odeurs, beurk c'est du caca, blessure à la main, etc... C'est ce domaine là que ciblent les méthodes scatos du Zen. :D

Dans tes exemples, il y avait aussi des échantillons de viparinama-dukkha (souffrance causée par le changement). Notamment quand tu m'as parlé de rupture sentimentale ou d'être trahi par son meilleur ami.
Ces deux premières formes de dukkha, dukkha-dukkha (grossière) et viparinama dukkha (changement), on peut leur appliquer ton raisonnement.

Mais la troisième forme de dukkha, la plus profonde, même les sages la ressentent. Elle persistera jusqu'à l'éveil complet et définitif.
Et on pourra toujours se fabriquer des kesas avec des linceuls gluants issus de charniers, on pourra toujours se mettre les doigts dans le derrière, ou apaiser dukha-dukkha par des samadhi, baaaah samkhara-dukkha persistera. Mais normalement, on n'a pas vraiment conscience de ce troisième type de souffrance.

Et c'est pourquoi le bouddhisme passe pour une voie de sérénité, d'épanouissement personnel et d'apaisement, parce que la pratique bouddhiste est très efficace pour apaiser rapidement dukkha-dukkha et viparinama-dukkha. Mais le véritable but de la pratique, c'est d'éradiquer les 3 types de souffrance : dukkha-dukkha (souffrance grossière) viparinama-dukkha (souffrance liée au changement) et samkhara dukkha (souffrance existentielle).

Et même s'il y a des plages de paisibilité qui peuvent durer de nombreuses vies, les deux premiers types de souffrance ne sont jamais totalement éradiqués tant que subsiste la troisième.
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