Qu'est ce qui subsiste ?

Compagnon

Lotus Bleu a écrit :Ni "subsistance" ni "néantisation"... quoi donc alors ? (si quelqu'un a la réponse bien sûr)... Booky buddy
Et puis, si il n'y a pas de "Dieu" (ce que je peux très bien entendre) qu'EST ce qui (à défaut de QUI est ce qui) "juge" ? Comprenez "juge" dans le sens "met dans la balance" les bonnes et les mauvaises actions (fruits) de notre karma (passé, présent et... futur !) peurporte
Impermanence. Que substance éternelle : vue incorrecte. Néant éternel : vue incorrecte (la preuve nous sommes là).
La réponse est sous les yeux qui l'on observe en profondeur. A chaque seconde qui passe tout change constamment autour de nous et en nous, tout l'univers meurt à chaque seconde et renaît la seconde d'après. L'univers d'il y a une seconde est mort. Celui qui sera dans une seconde n'est pas encore né. Il n'y a donc ni néant absolu ni éternité. Rien ne disparaît totalement, rien n'est éternel/immuable.

Brahma, le dieu créateur démiurge de l’hindouisme et qui fait lui aussi partie d'une trinité (justement) apparait de temps à autre dans le dharma bouddhique. Autant pour la croyance erronée qui veut que le bouddhisme nie l'existence de "Dieu". Ou des dieux plutôt.

Toujours les mêmes questions... Tu veux un juge ? Tu es ton propre juge. Tu es en bonne partie responsable de ton karma, tu as le choix de ce que tu penses, dit et fait. Tu récoltes ce que tu sèmes. Tu sèmes le mensonge, tu récoltera le mensonge, tu sèmes l’honnêteté, tu récolteras l’honnêteté. Si tu as besoin d'un juge estime toi comme ton propre juge. Sinon la loi du karma peut être considéré comme la loi de la gravitation par exemple, ou le principe de causalité des physiciens. La loi du karma est impersonnelle. Elle est c'est tout.

D'ailleurs :

« Toutes les choses donc que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-les-leur, vous aussi, de même ; car c’est là la loi et les prophètes. » Mt 7. 12, Matthieu 22:39, Luc 6:31, Luc 10:27.

L'éthique de la réciprocité (qui fait pensé a la loi du karma) est présente : dans le bouddhisme, dans le confucianisme, le christianisme, l'Islam, l’hindouisme, l'humanisme, le jaïnisme, le judaïsme, chez certains philosophes grecs antiques, dans le zoroastrisme.

J'ai vraiment l'impression d'avoir déjà tenu ces conversation autrefois... avec quelqu'un d'autre ici. C'est étonnant comment ou retombe toujours sur les mêmes questions... :lol:

Lotus46 sur SanghaForum même famille Lotus Bleu ? ;)
Lotus Bleu

Merci de ta réponse. Non, je ne suis pas (plus) sur Sangha Forum. J'y ai été un temps puis me suis fais jeter car j'ai commis le crime de lèse majesté (j'ai osé critiquer le Dalaï Lama et Sonam, le gardien du temple m'a jeté comme un nem avarié) je n'aime pas du tout l'esprit de ce forum (faux cools) et je préfère largement celui ci (Nangpa Forum) Butterfly_tenryu
Lotus Bleu

Maintenant, si on retombe, comme tu dis, sur les mêmes questions, c'est qu'elles turlupinent nombre de gens intéressés par le Bouddhisme mais....... :roll:
Compagnon

Chacun fait ce qu'il estime devoir faire, l'important est d'être pleinement conscient de ce que l'on fait au moment ou on le fait dans un état d'esprit calme afin d'agir de la manière la plus habile au regard de la situation. C'est tout.

Selon la religion chrétienne n'est ce pas pour avoir été en désaccord avec "Dieu" a propos de l'homme que Lucifer fut exclu du Paradis et précipité aux Enfers ? :mrgreen:
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davi
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Compagnon a écrit :Dans un enseignement prodiguée à Melbourne (Australie) en 2004 au monastère de Bodhinyana par Ajahn Liem, celui ci répond justement à la question "Que reste t'il ?"

"Quand nous pratiquons l'attention au corps, nous nous concentrons sur le fait que le corps vieillit et meurt ; nous nous concentrons sur le fait que le corps ne peut pas durer éternellement et qu'il ne peut pas être ce que nous appelons "moi".
Chaque jour la mort vous arrive mais sous une forme cachée, pas sous la forme évidente de la mort du corps. On le voit dans le fait que les choses changent. Nous mourrons à l'état d'enfant en devenant adultes - cela aussi c'est une mort. De même, entrer dans une période de notre vie ou le corps se détériore et ne peut plus être maîtrisé aussi facilement qu'avant est une mort. Les différentes parties qui constitues l'être vivant, les 5 khandhâ, font ce qu'elles sont censées faire et puis s'effondrent : la terre retourne à la terre, l'eau retourne à l'eau et le feu retourne au feu. Reste t'il quoi que ce soit que nous pourrions appeler "moi" ?"
Seule une conscience-vacuité, qui n'est pas moi, qui n'est pas personnelle, qui aujourd'hui rêve de moi et du monde. Par élimination c'est tout ce qui subsiste.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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yves
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Lotus Bleu a écrit :Ni "subsistance" ni "néantisation"... quoi donc alors ?
une chaîne infini de causes et d'effets color_3
Dernière modification par yves le 18 février 2017, 23:49, modifié 1 fois.
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
Compagnon



(passer la video en boucle pour le "sans fin").
Lotus Bleu

Excellent ! J'adore ! Ça m'a toujours détendu les cascades (sucres, sucres, autres...) youpi_333
Lotus Bleu

Je voulais écrire sucres, dominos et autres... oiseau2julie
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jules
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La question "qu'est-ce qui subsiste ? " contient il me semble d'une certaine façon en elle même la réponse. Car pour qu'il y'ait subsistance il me faut bien désigner quelque chose qui puisse être sujet de cette dernière. C'est pour désigner ce sujet que je pose donc la question "qu'est-ce qui subsiste ?". Etant donné que j'adhère à la notion de subsistance, la conclusion logique est qu'il existe nécessairement un sujet subissant son effet. En revanche, n'adhérant pas à cette notion, il est évident que celle de sujet possiblement subsistant est par là même évacuée. En d'autre termes, le -"cela" qui serait sensé subsister- et la subsistance sont interdépendants et servent une seule et même représentation conditionnante de la réalité.

C'est pourquoi l'une des réponses possibles serait : Ni subsistance, ni non subsistance, ni sujet possiblement subsistant ou non subsistant.
Ou bien encore : Mu
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