Faire face à quelqu'un en colère qui vous insulte
Publié : 27 octobre 2016, 09:32
Un sutra très utile je trouve (site La Parole du Bouddha), on y retrouve maîtrise de soi, compassion, équanimité, interdépendance :
Sutta Piṭaka
Saṃyutta Nikāya
Brāhmaṇa Saṃyutta
Akkosa Sutta
— Le Brahmane Akkosaka Bhāradvāja —
Le Bouddha montre un exemple de maîtrise face à un individu en colère qui l'insulte, et explique comment il faut se comporter dans une telle situation.
En une occasion, le Fortuné séjournait près de Rajagaha, dans la bambouseraie, au sanctuaire des écureuils. En cette occasion-là, le brahmane Akkosala Bharadvaja avait entendu dire ceci: 'On dit qu'un brahmane du clan des Bharadvaja a quitté la vie de foyer pour la vie sans foyer en présence du renonçant Gotama'. Énervé et mécontent, il alla voir le Fortuné et l'injuria, l'invectiva avec des paroles vulgaires et acerbes. Lorsque cela fut dit, le Fortuné dit au brahmane Akkosaka Bharadvaja:
— Qu'en pensez-vous, brahmane, est-ce que vos amis et collègues, vos proches et les membres de votre famille, ainsi que des visiteurs, viennent vous voir?
— Parfois, Sieur Gotama, mes amis et collègues, mes proches et les membres de ma famille, ainsi que des visiteurs, viennent me voir.
— Qu'en pensez-vous, brahmane, est-ce que vous leur offrez de la nourriture, un repas, ou une friandise?
— Parfois, Sieur Gotama, je leur offre de la nourriture, un repas, ou une friandise.
— Et s'ils ne l'acceptent pas, brahmane, à qui appartient-elle?
— S'ils ne l'acceptent pas, Sieur Gotama, elle reste mienne.
— De la même manière, brahmane, nous n'acceptons pas [votre offrande] d'insultes à nous qui n'insultons pas, d'invectives à nous qui n'invectivons pas, d'injures à nous qui n'injurions pas. Elle reste vôtre, brahmane, elle reste vôtre.
De celui, brahmane, qui répond à l'insulte par l'insulte, qui répond à l'invective par l'invective, qui répond à l'injure par l'injure, on dit qu'il accepte un cadeau, qu'il accepte une invitation. Nous n'acceptons pas le cadeau ni l'invitation. Il reste vôtre, brahmane, il reste vôtre.
— Bien que le roi et sa cour considèrent le Sieur Gotama de la manière suivante: 'Le renonçant Gotama est un arahant', celui-ci se met en colère.
D'où viendrait la colère chez celui qui est sans colère,
Chez celui qui est maître de lui-même, vivant droitement.
Chez celui qui est libéré par la connaissance correcte,
Chez celui qui est constant, apaisé.
Il ne fait qu'empirer la situation,
Celui qui répond à la colère par la colère,
Tandis que celui qui ne répond pas à la colère par la colère
Gagne une bataille difficile à gagner.
Il œuvre au bien des deux,
Le sien propre et celui de l'autre.
Sachant que l'autre est en colère,
Il se calme [en restant] présent d'esprit.
Il soigne les deux,
Lui-même ainsi que l'autre.
Les gens qui le considèrent comme un sot
Ignorent la loi de la nature.
Lorsque cela fut dit, le brahmane Akkosaka Bharadvaja dit au Fortuné:
— C'est excellent, Sieur Gotama, excellent! Tout comme on redresserait ce qui était renversé, ou bien on révélerait ce qui était caché, ou on montrerait le chemin à quelqu'un qui se serait perdu, ou on allumerait une lampe dans l'obscurité [en pensant:] 'Ceux qui sont doués de vision verront les formes', de la même manière le Sieur Gotama a expliqué le Dhamma de diverses façons. Je vais en refuge au vénérable Gotama, ainsi qu'au Dhamma et à la communauté des bhikkhous. Puissé-je obtenir le départ du foyer en la présence du Sieur Gotama, puissé-je obtenir l'ordination monastique.
Alors le brahmane Akkosaka Bharadvaja obtint le départ du foyer auprès du Fortuné, il obtint l'ordination monastique. Et peu de temps après son ordination, le vénérable Akkosaka Bharadvaja, demeurant seul, isolé, assidu, ardent et voué à l'effort, en peu de temps, dans ce monde visible, entra et demeura, en l'ayant réalisée pour lui-même par connaissance directe, dans la suprême conclusion de la vie brahmique pour laquelle les enfants de [bonne] famille quittent à juste titre la vie de foyer pour le sans-foyer. Il réalisa: 'C'en est fini de la naissance, la vie brahmique a été menée à son but, ce qui devait être fait a été fait, il n'y aura plus aucune autre existence.' Alors le vénérable Bharadvaja devint l'un des arahants.

Sutta Piṭaka
Saṃyutta Nikāya
Brāhmaṇa Saṃyutta
Akkosa Sutta
— Le Brahmane Akkosaka Bhāradvāja —
Le Bouddha montre un exemple de maîtrise face à un individu en colère qui l'insulte, et explique comment il faut se comporter dans une telle situation.
En une occasion, le Fortuné séjournait près de Rajagaha, dans la bambouseraie, au sanctuaire des écureuils. En cette occasion-là, le brahmane Akkosala Bharadvaja avait entendu dire ceci: 'On dit qu'un brahmane du clan des Bharadvaja a quitté la vie de foyer pour la vie sans foyer en présence du renonçant Gotama'. Énervé et mécontent, il alla voir le Fortuné et l'injuria, l'invectiva avec des paroles vulgaires et acerbes. Lorsque cela fut dit, le Fortuné dit au brahmane Akkosaka Bharadvaja:
— Qu'en pensez-vous, brahmane, est-ce que vos amis et collègues, vos proches et les membres de votre famille, ainsi que des visiteurs, viennent vous voir?
— Parfois, Sieur Gotama, mes amis et collègues, mes proches et les membres de ma famille, ainsi que des visiteurs, viennent me voir.
— Qu'en pensez-vous, brahmane, est-ce que vous leur offrez de la nourriture, un repas, ou une friandise?
— Parfois, Sieur Gotama, je leur offre de la nourriture, un repas, ou une friandise.
— Et s'ils ne l'acceptent pas, brahmane, à qui appartient-elle?
— S'ils ne l'acceptent pas, Sieur Gotama, elle reste mienne.
— De la même manière, brahmane, nous n'acceptons pas [votre offrande] d'insultes à nous qui n'insultons pas, d'invectives à nous qui n'invectivons pas, d'injures à nous qui n'injurions pas. Elle reste vôtre, brahmane, elle reste vôtre.
De celui, brahmane, qui répond à l'insulte par l'insulte, qui répond à l'invective par l'invective, qui répond à l'injure par l'injure, on dit qu'il accepte un cadeau, qu'il accepte une invitation. Nous n'acceptons pas le cadeau ni l'invitation. Il reste vôtre, brahmane, il reste vôtre.
— Bien que le roi et sa cour considèrent le Sieur Gotama de la manière suivante: 'Le renonçant Gotama est un arahant', celui-ci se met en colère.
D'où viendrait la colère chez celui qui est sans colère,
Chez celui qui est maître de lui-même, vivant droitement.
Chez celui qui est libéré par la connaissance correcte,
Chez celui qui est constant, apaisé.
Il ne fait qu'empirer la situation,
Celui qui répond à la colère par la colère,
Tandis que celui qui ne répond pas à la colère par la colère
Gagne une bataille difficile à gagner.
Il œuvre au bien des deux,
Le sien propre et celui de l'autre.
Sachant que l'autre est en colère,
Il se calme [en restant] présent d'esprit.
Il soigne les deux,
Lui-même ainsi que l'autre.
Les gens qui le considèrent comme un sot
Ignorent la loi de la nature.
Lorsque cela fut dit, le brahmane Akkosaka Bharadvaja dit au Fortuné:
— C'est excellent, Sieur Gotama, excellent! Tout comme on redresserait ce qui était renversé, ou bien on révélerait ce qui était caché, ou on montrerait le chemin à quelqu'un qui se serait perdu, ou on allumerait une lampe dans l'obscurité [en pensant:] 'Ceux qui sont doués de vision verront les formes', de la même manière le Sieur Gotama a expliqué le Dhamma de diverses façons. Je vais en refuge au vénérable Gotama, ainsi qu'au Dhamma et à la communauté des bhikkhous. Puissé-je obtenir le départ du foyer en la présence du Sieur Gotama, puissé-je obtenir l'ordination monastique.
Alors le brahmane Akkosaka Bharadvaja obtint le départ du foyer auprès du Fortuné, il obtint l'ordination monastique. Et peu de temps après son ordination, le vénérable Akkosaka Bharadvaja, demeurant seul, isolé, assidu, ardent et voué à l'effort, en peu de temps, dans ce monde visible, entra et demeura, en l'ayant réalisée pour lui-même par connaissance directe, dans la suprême conclusion de la vie brahmique pour laquelle les enfants de [bonne] famille quittent à juste titre la vie de foyer pour le sans-foyer. Il réalisa: 'C'en est fini de la naissance, la vie brahmique a été menée à son but, ce qui devait être fait a été fait, il n'y aura plus aucune autre existence.' Alors le vénérable Bharadvaja devint l'un des arahants.
