très bonne revue sur les femmes dans le bouddhisme, que soit hier avec notamment l'histoire du maitre du boddhidharma qui était une femme, fait occulté dans la plupart des traditions, http://www.bouddhismeaufeminin.org/praj ... ll-benson/
ou sur la lutte des tibétaines pour accéder au meme grade que les moines (avec l'aide bienveillante de l'actuel DL)
http://www.bouddhismeaufeminin.org/un-p ... -de-geshe/
bouddhisme au féminin
Loin de moi de nier l'apport des femmes dans le Bouddhisme en général, mais concernant Bodhidharma, il y a erreur. Prajnatara est certes dans la lignée de Patriarche du Zen, juste avant Bodhidharma, mais — pardon d'insister — cette lignée est artificielle, tardive (la première mention historique du lien entre Bodhiddharma et Mahakashyapa date de 1029 dans les "Annales de la diffusion de la lampe"), et politique (pour raccorder le Zen/Chan au Bouddhisme chinois, à la demande expresse des fidèles du Zen/Chan et donc le l'Empereur de l'époque). Pour plus d'information, voir "Essais sur le Bouddhisme Zen" de D.T. Suzuki. De plus, d'après certaines écoles, il n'y a pas eu à l'origine 28 (en comptant Çakiamuni) Patriarches mais 23 ou 24. En d'autres termes, d'une part pour rassurer les fidèles du Chan qui voulaient que celui-ci s'inscrive dans l'orthodoxie (Mahayaniste) du Bouddhisme chinois, et d'autre part pour combler un vide entre le 24ème Patriarche (Bhikshu Simha) et Bodhidharma, les historiens (vers le XIème siècle) introduisirent Vashasita, Punyamitra et Prajnatara de façon tout à fait arbitraire (mais en veillant évidemment à respecter une certaine chronologie). En d'autres termes, Prajnatara n'a jamais été le maître de Bodhidharma. Mais bien sûr, cela n'enlève strictement rien à Prajnatara qui devait sans aucun doute être un maître bouddhiste exemplaire (et exceptionnelle).
Ce que je trouve intéressant dans le cas de Prajnatara, ce n'est pas son rapport légendaire avec Bodhidharma, c'est le fait que le personnage apparaisse comme un homme dans certaines traditions écrite chinoise et japonaise, et comme une femme dans certaines traditions orales indienne et coréenne (je résume la divergence d'après des souvenirs de lecture qui peuvent être imprécis , mais cette divergence existe bel et bien). Il semble en réalité que des féministes aient recueilli, à partir du XXème siècle, des traditions qui "féminisaient" un patriarche sur la base de la présence de Tara dans son nom, et les aient utilisées pour montrer l'importance occultée des femmes dans le bouddhisme.
Une démarche qui mérite d'être saluée.
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Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
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Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
<<metta>>
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Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don Dhammapada
ca se complique alors, personnellement je ne suis pas scholar et n'ai aucune idée si c était une femme ou un homme.
Du coup, j'ai essayé de vérifier et ce qui est amusant c'est que la page française de wikipedia donne l'explication habituelle
https://fr.wikipedia.org/wiki/Praj%C3%B1%C4%81tara
et celle en anglais la version féminine !
https://en.wikipedia.org/wiki/Prajnatara
et antony une troisième ! ba11
dommage, je trouvais réjouissant que dans ce monde un peu macho du zen (bouddhisme), une femme ai pu etre le maitre de son
le patriarche légendaire.
Du coup, j'ai essayé de vérifier et ce qui est amusant c'est que la page française de wikipedia donne l'explication habituelle
https://fr.wikipedia.org/wiki/Praj%C3%B1%C4%81tara
et celle en anglais la version féminine !
https://en.wikipedia.org/wiki/Prajnatara
et antony une troisième ! ba11
dommage, je trouvais réjouissant que dans ce monde un peu macho du zen (bouddhisme), une femme ai pu etre le maitre de son
le patriarche légendaire.
Non, aucune ironie de ma part. Je pense vraiment que la remise en lumière de la place des femmes dans le Zen est une excellente chose. Il ne s'agit pas de falsification, puisque les traditions faisant de Prajnatara une femme sont attestées au même titre que celles faisant du personnage un homme. Quant à savoir quel était le sexe, ou le genre, de la personne réelle qui a pu inspirer ces traditions, ma foi... Je ne crois pas que ce soit important. Il a existé des maîtres féminins dans le bouddhisme ancien, et trace en a été conservée, cela seul compte.
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Kong Tseu
ted a écrit :Merci Komyo
on peut disputer du sexe de la lumière ou de celui des anges, mais le zen embrasse les opposés d'après ce que j'ai lu de l'Hôkyôzanmai.Flocon a écrit :Je pense vraiment que la remise en lumière (...) ma foi...
Si on sait ce qu'est devenu Davina, cela ne dit rien sur Véronique.
Il y a longtemps que je sais que la liste des patriarches est bidon. Pour les raisons énumérées par Dumè. Mais ce que je trouve intéressant, c'est qu'il existe quand même une lignée authentique, où, du Bouddha Gautama à nous, une presque centaine de patriarches ont transmis de personne à personne, face à face, d'un coeur/esprit à l'autre, le Dharma, et ce peu importe que leurs noms ne soient pas ceux de la liste, juste parce qu'on n'en a pas la documentation. A ce titre, je récite cette liste en sachant qu'elle est tout à la fois fausse et authentique, ni fausse ni authentique, ni non-fausse ni non-authentique (et j'oublie le quatrième lemme ba11 )
C'est comme les sûtras. On n'a pas à être en extase devant eux ni devant les textes qu'ils contiennent, mais on doit en même temps se rappeler que sans eux la tradition se serait perdue. Les choses n'ont pas toujours le sens qu'il semble, mais elles l'ont parfois aussi.
C'est comme les sûtras. On n'a pas à être en extase devant eux ni devant les textes qu'ils contiennent, mais on doit en même temps se rappeler que sans eux la tradition se serait perdue. Les choses n'ont pas toujours le sens qu'il semble, mais elles l'ont parfois aussi.
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".