Comprendre la première noble vérité

ted

Dharmadhatu a écrit :
ted a écrit :Est-ce qu'on peut se débarrasser définitivement des deux premières formes de dukkha (dukkha-dukkha et viparinama-dukkha) tout en conservant la troisième ( samkhara-dukkha) ?
:D Impossible, Ted, car la 3ème (samkhara-dukkha) est à l'origine des 2 autres: le fait que les agrégats soient fabriqués par kk entraîne inévitablement qu'ils portent en quelque sorte l'adn des types plus grossiers de souffrance.
T'es sûr ?
Prenons le cas des âryas. Ils baignent dans une joie sans objet, et s'ils sont encore liés à la souffrance pendant leur 7 dernières vies, ça ne peut pas être une souffrance grossière ? :shock: Samkhara-dukkha est là, simplement parce que l'arya est tributaire de ses agrégats, mais plus pour très longtemps, non ?

Donc, est-ce qu'il n'y a pas un seuil de non-régression où les aryas ne connaîtront plus jamais de souffrance grossière ? Et où ils sont en route pour éradiquer définitivement samkhara-dukkha ? :oops:
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Dharmadhatu
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ted a écrit :
Dharmadhatu a écrit :
ted a écrit :Est-ce qu'on peut se débarrasser définitivement des deux premières formes de dukkha (dukkha-dukkha et viparinama-dukkha) tout en conservant la troisième ( samkhara-dukkha) ?
:D Impossible, Ted, car la 3ème (samkhara-dukkha) est à l'origine des 2 autres: le fait que les agrégats soient fabriqués par kk entraîne inévitablement qu'ils portent en quelque sorte l'adn des types plus grossiers de souffrance.
T'es sûr ?
Prenons le cas des âryas. Ils baignent dans une joie sans objet, et s'ils sont encore liés à la souffrance pendant leur 7 dernières vies, ça ne peut pas être une souffrance grossière ? :shock: Samkhara-dukkha est là, simplement parce que l'arya est tributaire de ses agrégats, mais plus pour très longtemps, non ?

Donc, est-ce qu'il n'y a pas un seuil de non-régression où les aryas ne connaîtront plus jamais de souffrance grossière ? Et où ils sont en route pour éradiquer définitivement samkhara-dukkha ? :oops:
jap_8 Ah oui! Excellent, Ted ! Tu parles des Aryas auditeurs sûrement, et c'est le même cas pour les Aryas bodhisattvas: ils n'éprouvent plus la souffrance grossière dès le chemin de la vision et donc dès le premier bhumi. Je ne sais pas si des textes parlent de ce qui se passe pour le second type de souffrance.

Pour la troisième, elle disparaît seulement à partir du 8ème bhumi où leur réalisation devient semblable à celle des Arhats auditeurs.

Le cas que tu soulignes avec justesse concerne en effet un segment de la voie en cours, car le but final des véhicules bouddhistes implique la cessation totale et définitive de toute souffrance et donc aussi de la 3ème.
Ajahn Chah a écrit :Dans le Bouddhisme, la première raison pour laquelle nous étudions le Dhamma (la Vérité) est trouver le moyen de transcender la souffrance et atteindre la paix. Que vous étudiiez les phénomènes physiques ou mentaux, la citta (esprit ou conscience) ou les cetasika (facteurs mentaux), ce n’est que lorsque vous prenez la libération de la souffrance comme votre but ultime, plutôt que n’importe quoi d’autre, que vous serez en train de pratiquer de la façon correcte. C’est parce que la souffrance et ses causes existent déjà ici et maintenant.

En contemplant la cause de la souffrance, vous devez comprendre ceci : quand ce que nous appelons l’esprit est calme, il est dans un état de normalité. Dès qu’il bouge, il devient sankhara (ce qui est façonné ou fabriqué). Lorsque l’attirance apparaît dans l’esprit, c’est sankhara. S’il y a le désir d’aller ici et là, c’est sankhara. Tant que vous n’êtes pas attentifs à ces sankharas, vous aurez tendance à courir après et à être conditionnés par eux. Où que l’esprit se meuve, il devient sammuti-sankhara – imbriqué dans le monde mouvements de l’esprit – que le Bouddha nous a enseigné à contempler.
http://www.forum-bouddhiste.com/viewtopic.php?f=88&t=9156

Magnifique ! <<metta>>

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apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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