tirru... a écrit :Définition du mot
dukkha selon Mohan Wijayaratna :
Dukkha (skt.duhkha) : dans son sens ordinaire, ce mot désigne la souffrance, la douleur, le chagrin, le malheur et le mal-être, en tant qu'expérience. Dans son sens spécial et philosophique, il désigne à la fois les conflits, le mal, l'absurdité, l'impermanence, l'état insatisfaisant qui réside dans toutes les *choses composées et conditionnées. C'est dans ce sens philosophique que dukkha est employé en tant que première Noble Vérité de l'enseignement du Bouddha. Même le bonheur spirituel très pur est qualifié dukkha, à cause de son impermanence et de son incapacité à donner une satisfaction définitive. Source : Le renoncement au monde de Mohan Wijayaratna.
Le Ven. Walpola Rahula, dit à ce titre :
La notion de dukkha peut être considérée de trois points de vues différents :
1. dukkha en tant que souffrance ordinaire (dukkha-dukkha), 2. dukkha en tant que souffrance causée par le changement (viparinama-dukkha), et 3. dukkha en tant qu'état conditionné (samkhara-dukkha).
Source : L'enseignement du Bouddha de Walpola Rahula.
"Même le bonheur spirituel très pur est qualifié dukkha, à cause de son impermanence et de son incapacité à donner une satisfaction définitive. "
On est bien d'accord : c'est l'aspect
définitif de la satisfaction qui est le propre du Dhamma du Bouddha.
Ce que je comprends :
Il y a d'autres satisfactions qui
apaisent mais qui sont étiquetées comme souffrance uniquement parce qu'elles sont
impermanentes. Parce qu'elles ne sont pas définitives.
- Ces autres satisfactions ne sont pas des souffrances ressenties (
dukkha-dukkha)
- Elles ne sont pas non plus des souffrances créées par le changement (
viparinama-dukkha) (tant qu'elles existent avec des variations relativement semblables à elles mêmes) !
- Elles sont des souffrances potentielles, structurelles, liées à la nature des agrégats. Liées aux états conditionnés (
samkhara-dukkha) et ne deviennent, je suppose, souffrances
effectives qu'à l'apparition de
viparinama-dukkha, qui va alors ouvrir la porte à
dukkha-dukkha.
L'exemple classique étant celui des dévis qui retombent dans une renaissance inférieure.