@Robi
La conscience n'est donc pas fabriquée à partir de par exemple un coup de poing, mais elle est en interaction permanente avec le corps.
Si car Vijñāna est fabriquée suite au contact de l'organe et de l'objet. Si pas exemple tu lis un livre et qu'une cloche sonne, Vijñāna va apparaître. Mais admettons que tu sois tellement absorbé par ta lecture que tu ne l'entends pas, alors Vijñāna n'apparait pas.
Ce qui peut être vue comme fabriquée, c'est la conscience de soi ou l'ego.
Je suis d'accord.
Encore que cette fabrication à lieu tôt dans la vie d'un individu, s'installe durablement et non fabriquée à chaque situation qu'un sujet rencontre.
Je ne suis pas sûr de bien comprendre ce que tu veux dire en ce qui concerne la partie de la phrase que j'ai souligné.
@Dhamma
Il y a plusieurs choses qui me semblent devoir être rectifiées dans ton propos, Upekkhā:
- Le Bouddha a dit dans le Dhammapada: sabbe sankhara anitya: tous les composés sont impermanents. Il n'a pas dit (dans le Dhammapada en tout cas) sabbe dhamma sankhara (tous les phénomènes sont composés), mais sabbe dhamma anatta (tous les phénomènes sont sans soi).
Ça ne revient pas au même? Pour moi ça veut dire que leur existences sont conditionnées. Ceci dit, je ne suis pas sûr du sens de "sabbe dhamma sankhara (tous les phénomènes sont composés)".
On entend souvent que le Bouddha a dit que tout est conditionné et donc que tout est impermanent mais j'aimerais bien si c'est possible qu'on cite les sources dans lesquelles il le dit; tu as des infos là-dessus ?
C'est le principe de la co-production conditionnelle (ou conditionné): pratītyasamutpāda.
- Le fait d'être substantiellement établi ne signifie pas que ça perdure, ça signifie que ça n'a pas besoin d'un autre phéomène pour être perçu
Ok, je ne le voyais pas dans ce sens là.
alors qu'une personne n'est pas perçue directement, mais par l'intermédiaire de sa forme, c'est pourquoi elle a une existence nominale et pas substantielle
Je ne comprends pas.
- Et enfin, le fait qu'un phénomène soit impermanent n'empêche pas la durée: une existence humaine est impermanente, mais elle peut durer plusieurs années. En effet, la définition d'impermanent, dans le Bouddhisme, est "instantané" (kshanika). Ca veut dire qu'un phénomène causalement composé doit changer d'instant en instant, et ce changement peut s'opérer dans la durée, comme une fleur qui fane.
Je suis d'accord.
Mais la conscience mentale n'apparaît pas avec le corps. La conscience mentale préexiste au corps, c'est un principe bouddhiste fondamental
Mais cela ne sous entendrait-il pas une essence, quelque chose qui perdure? Car cela devient de la réincarnation et plus le principe d'existence nouvelle, et ce n'est pas bouddhiste pour le coup.
Edit:
@Robi
Pas besoin que ce soit intellectuel pour avoir mal et crier aïe... C'est disons plutôt la concience de soi, du "je" de l'ego
Mais la conscience du soi est mentale vu que l'égo est une fabrication mentale. L'illusion de l'égo provient de notre attachement aux agrégat comme étant "mon soi". Imagine une seconde que tu perds tes 6 consciences, que va-t-il te rester? Y aura -t-il une différence entre ça et une personne morte?