Sommes-nous préparés à affronter les problèmes de la vie ?

ted

tirru... a écrit :D'ailleurs, il y a des cas ou il vaut mieux ne pas garder son calme, se secouer, déployer son énergie pour changer les choses quitte à le faire sans calme car le calme peut très vite devenir apathie, indifférence, soumission, hébétude, être trop cool, etc...
C'est un vieux débat...
Avec le recul, je m'aperçois que toutes les actions énergiques que j'ai entreprises en perdant mon calme, ont laissées des blessures autour de moi. :-( Malgré leur succès apparent de l'instant. Que ce soit au niveau professionnel, sentimental, amical ou associatif.

Blessures qu'on m'a reproché à ma grande surprise des années après, et dont je ne m'étais même pas aperçu !
Blessures portées, invisibles à nos yeux de chevaliers du redressement, trop occupés à manier nos fiers destriers de l'ordre juste.

Donc je crois sincèrement qu'il faudrait essayer de RESTER ZEN en toutes circonstances (j'en suis loin, on est bien d'accord :lol: ).
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jules
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Alexandra a écrit : On a beau tous savoir que l'on mourra un jour, mais lorsqu'on vous confronte à la maladie je me demande qui arriverait à ne pas ressentir une crispation... Au moins le temps de digérer...
D'ailleurs il vaut mieux se dire qu'on la sentira cette crispation, dans le sens que toute difficulté amène quand même un minimum d'incertitude etc. Partir du présupposé qu'on va être top, genre "même pas mal" me semble un peu irréaliste. Il est vrai cependant qu'en fait ce qui nous prépare vraiment, ce sont les coups durs. Le genre de projections type; "quand je serai face au problème, je serai capable de le surmonter ou pas" en se faisant des films sur un avenir dont en réalité on ne sait rien, ne sont pas très utiles je pense.
<<metta>>
ted

Alexandra a écrit :Être préparé ? Non car on imagine dès lors une anticipation. Mais vivre l'instant présent reste l'objectif non ? Si l'on suit son présent on suit ses évolutions quelles qu'elles soient : sans évidemment les définir comme bonnes ou mauvaises. Du coup on peut être prêt !
Tu rejoins le point de vue de Tongra... il me semble...
Zopa a écrit :Mais je pense que Ted veut dire que le calme mental issu de la pratique de la concentration nous permet de réagir plus librement aux évènements ( car moins sous l'emprise de nos réactions impulsives), de réagir plus justement, de manière plus adaptée ( car comprenant mieux ce qui se passe, grâce à une lucidité importante), et de réagir plus sagement ( grâce à la prise de hauteur mentale qu'apporte la concentration).
Oui. C'est cela Zopa. jap_8
Et je ne le dis pas pour philosopher, mais parce que je craque ces temps-ci... :-(
Zopa

jules a écrit :
Alexandra a écrit : On a beau tous savoir que l'on mourra un jour, mais lorsqu'on vous confronte à la maladie je me demande qui arriverait à ne pas ressentir une crispation... Au moins le temps de digérer...
D'ailleurs il vaut mieux se dire qu'on la sentira cette crispation, dans le sens que toute difficulté amène quand même un minimum d'incertitude etc. Partir du présupposé qu'on va être top, genre "même pas mal" me semble un peu irréaliste. Il est vrai cependant qu'en fait ce qui nous prépare vraiment, ce sont les coups durs. Le genre de projections type; "quand je serai face au problème, je serai capable de le surmonter ou pas" en se faisant des films sur un avenir dont en réalité on ne sait rien, ne sont pas très utiles je pense.
<<metta>>
Je pense pareil que Jules.
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tirru...
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C'est clair que lorsqu'on cultive le calme mental et qu'on le développe, cela devient une force qui nous rend capable de mieux affronter les problèmes de la vie, mais on est jamais à l'abris d'une tempête intérieur, impermanence faisant. Du point de vue de l'expérience personnelle, j'ai remarqué que lorsque j'ai des problèmes plus ou moins sérieux, j'ai plus de facilité à aller au fond de moi-même et surtout d'y voir plus clair et le calme (relatif) en est le résultat.
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Zopa

En dehors du calme mental qu'on peut essayer de développer pour faire face aux difficultés de la vie, je crois qu'il faut vraiment aussi savoir s'appuyer sur nos proches en cas de besoin. Une amitié fidèle est ce qui nous aide le plus, je pense.
Jean

Il me semble que si on a un mental positif, non pollué par les 5 poisons, on a un mental plus calme ou qui se calme beaucoup plus facilement.

Il est plus facile d'être calme dans l'immobilité que dans l'action.

Si on sait laisser respirer le corps naturellement, cela induit aussi au calme.

etc...

Mais si on essaye de but en blanc d'atteindre par la méditation un état de calme, cela est possible mais c'est plus difficile que si on a créé avant la situation, l'environnement pour que la méditation, contemplation se produisent.

Il a aussi l'aspect de familiarisation avec l'état contemplatif. Plus on s'est familiarisé avec cet état plus celui ci est facile à retrouver.
Zopa

Jean a écrit : Il a aussi l'aspect de familiarisation avec l'état contemplatif. Plus on s'est familiarisé avec cet état plus celui ci est facile à retrouver.

D'ailleurs le mot tibétain pour dire méditer est "gom".
Et Gom signifie deux choses: méditer et s'habituer à (se familiariser avec).
la force de la méditation : la force de l'habitude.
Zopa

Zopa a écrit :En dehors du calme mental qu'on peut essayer de développer pour faire face aux difficultés de la vie, je crois qu'il faut vraiment aussi savoir s'appuyer sur nos proches en cas de besoin. Une amitié fidèle est ce qui nous aide le plus, je pense.
Pour développer sur ces deux choses utiles ( la méditation et l'amitié) :

La méditation rend notre esprit doux et calme.
Elle est la douceur rafraichissante.
Elle lave ce qui est souillé,
Baigne ce qui est aride,
Guéris ce qui est blessé,
Assouplis ce qui est raide,
Réchauffe ce qui est froid,
Rends droit ce qui est courbé.

L'amitié est semblable.
Elle remplit le coeur,
Dans le labeur,
Le repos,
Dans la fièvre,
La fraîcheur,
Dans les pleurs,
Le réconfort.
Elle baigne ce qui est aride,
Guéris ce qui est blessé,
Assouplis ce qui est raide,
Réchauffe ce qui est froid,
Rends droit ce qui est courbé. <<metta>>
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axiste
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La majorité des gens, lorsqu'ils découvrent la méditation ou font leurs premiers pas, cherchent d'abord un mieux être, une sérénité, une paix plus profonde, une clarté certainement, un cadre qui les soutienne, une ouverture, un lâcher prise. C'est cet espace qui peut convaincre avant tout...avant d'aller plus loin. Alors le calme mental me semble être une base incontournable parce qu'il faut une assise stable pour entrevoir plus loin. C'est déjà un bel axe pour affronter les problèmes de la vie.
Enfin, je vois ça comme ça.
Après, quand on meurt, ce calme doit aussi bien aider, pour peu qu'il soit présent à ce moment...
Sinon, comment voir clairement, cela me semble impossible...!
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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