Sommes-nous préparés à affronter les problèmes de la vie ?

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ted

A quoi sert-il de partir au combat si on n'est pas entrainé et équipé ? C'est voué à l'échec.

De même, à quoi sert-il d'affronter les problèmes de la vie, si on ne possède pas le calme mental stable ?

Ne vaut-il pas mieux tourner le dos et partir à l'écart pour préparer son corps et son esprit à l'affrontement ?
tongra

Ce à quoi il faudrait s'entraîner c'est à arrêter d’étiqueter sans cesse les évènements de la vie en " problèmes ou réjouissances". Les évènements sont ce qu'ils sont et croire qu'il faut les "affronter" est un des multiples délires par lesquels nous sommes pris et une fois ça constaté en profondeur ... la vie se vit tout simplement.
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Flocon
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ted a écrit :Ne vaut-il pas mieux tourner le dos et partir à l'écart pour préparer son corps et son esprit à l'affrontement ?
C'est une possibilité, mais qui ne peut pas toujours être mise en œuvre. C'est vrai que le Bouddha historique a laissé derrière lui sa famille, son pays et ses amis, en choisissant la vie d'ascète, pour mieux revenir auprès d'eux par la suite, une fois l'éveil atteint. Mais ce n'est pas un exemple facile à imiter : ce n'est pas pour rien qu'on lui attribue des vies antérieures très nombreuses, passées à se rendre capable de ce geste radical.

Mieux vaut sans doute bien réfléchir et ne pas forcer les choses. :) Le calme mental peut être cultivé et stabilisé dans un cadre laïc et sans rupture avec son milieu.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
ted

tongra a écrit :Ce à quoi il faudrait s'entraîner c'est à arrêter d’étiqueter sans cesse les évènements de la vie en " problèmes ou réjouissances". Les évènements sont ce qu'ils sont et croire qu'il faut les "affronter" est un des multiples délires par lesquels nous sommes pris et une fois ça constaté en profondeur ... la vie se vit tout simplement.
Mais ça, c'est l'objectif Tongra. :shock: loveeeee
D'ailleurs, tu dis bien : "une fois ça constaté en profondeur". En profondeur ! eveil_333
Est-ce qu'on peut atteindre les profondeurs sans le calme mental stable ? :roll:

Flocon a écrit :C'est vrai que le Bouddha historique a laissé derrière lui sa famille, son pays et ses amis, en choisissant la vie d'ascète, pour mieux revenir auprès d'eux par la suite, une fois l'éveil atteint. Mais ce n'est pas un exemple facile à imiter : ce n'est pas pour rien qu'on lui attribue des vies antérieures très nombreuses, passées à se rendre capable de ce geste radical.
Voilà ! C'est pas facile ! C'est ce que je disais à Tongra...
Flocon a écrit : Le calme mental peut être cultivé et stabilisé dans un cadre laïc et sans rupture avec son milieu.
Quand même... :roll: Je me demande parfois si on peut apprendre à nager pendant qu'on se noie ? :?:
C'est sans doute possible ? :oops: Mais ça doit pas arriver souvent !
Ne vaut-il pas mieux apprendre à nager avant : au calme, à l'écart, dans le petit bassin ? :)
lausm

J'ai vraiment commencé à nager tout seul, quand mon père m'as mis dans le grand bassin, et m'a laissé nager seul. Il était là, tout proche, mais me laissait nager seul, et me laissait l'attraper quand je fatigais. Dans le petit bassin, je barbotais. On apprend quand on y va. On peut se préparer longtemps, mais ça n'est pas comme là vraie expérience vécue.
ted

lausm a écrit :J'ai vraiment commencé à nager tout seul, quand mon père m'as mis dans le grand bassin, et m'a laissé nager seul. Il était là, tout proche, mais me laissait nager seul, et me laissait l'attraper quand je fatigais. Dans le petit bassin, je barbotais. On apprend quand on y va. On peut se préparer longtemps, mais ça n'est pas comme là vraie expérience vécue.
Pratiquer en étant laïc, c'est vraiment trop dur.. :-( J'en peux plus...
Ou alors, je pratique mal... :cool: Ca doit être ça...

Mais non, je plaisante... :D

Quoique... :cool:

Baaaahh.. Je ne sais même plus si je plaisante ou pas...

Yavait pas un texte tibétain ou un grand Yogi expliquait qu'il n'en pouvait plus ? Et où il citait toutes ses faiblesses, toutes ses défaillances ?
Me souviens plus de son nom...
Jean

L'éducation (parents, école) sert à cela et adulte, on peut continuer à s'y préparer.

L'exemple de Davina : Elle était intéressée et pratiquais déjà un chemin spirituel quand son fils de 23 ans est décédé soudainement. Sa pratique spirituelle antérieure lui a permis de supporter le choc et de traverser l'épreuve moins difficilement.

La méditation est considérée aussi comme une préparation à la mort. La mort peut être vue comme la difficulté ultime de la vie.

Si quelqu'un est vraiment prêt à mourir, les difficultés de la vie doivent lui sembler juste anecdotiques.

On a des ennuis, on a un ami, un parent qui agonise sur son lit de mort. Va-t-on aller lui raconter nos ennuis? Non, car ils paraissent alors dérisoires.
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jules
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Ted : Yavait pas un texte tibétain ou un grand Yogi expliquait qu'il n'en pouvait plus ? Et où il citait toutes ses faiblesses, toutes ses défaillances ?
Me souviens plus de son nom...
Le problème, c'est que dès qu'on commence à voir ses faiblesses et même qu'on ne voit plus que cela, en général suite à une bonne claque de la Voie, on laisse entrer la possibilité de devenir plus fort. Ca grimpe, ça grimpe on commence à se sentir de mieux en mieux, de plus en plus sûr et plaf ! une autre baffe et c'est reparti pour un tour.
C'est peut être pour cela que dans le tao il est dit que le sage préfère se maintenir vide, je ne trouve plus la phrase exacte.
Et en fait, peut-être que la mort peut effectivement s'avérer bonne conseillère, car devant un mort, s'il est vrai qu'on hésite à raconter ses problèmes, on hésite aussi à montrer sa force.
<<metta>>
ted

Jean a écrit :La méditation est considérée aussi comme une préparation à la mort. La mort peut être vue comme la difficulté ultime de la vie.

Si quelqu'un est vraiment prêt à mourir, les difficultés de la vie doivent lui sembler juste anecdotiques.
La mort n'est pas obligatoirement ce que craint le plus une personne...
Il y a sans doute des gens qui, sur leur lit de mort, sont désolés de devoir abandonner leurs proches...
désolés de n'avoir pas terminé une oeuvre...
désolés de plus être utiles à ceux qui comptaient sur eux... :-(
Est-ce que ce regret intense, cette frustration, ne peut pas l'emporter sur la peur de mourir ? et l'occulter jusqu'à la dernière seconde ?
jules a écrit :C'est peut être pour cela que dans le tao il est dit que le sage préfère se maintenir vide, je ne trouve plus la phrase exacte.
Le sage, oui... Du haut de son renoncement construit sur une tradition millénaire qui le vénère...
Mais le petit laïc est-il un sage ?
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jules
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Peut-être qu'on peut dire qu'il est un sage qui se construit, et que la petite lumière au loin construite sur une tradition millénaire le pousse à avancer dans sa quête éternelle...
Jusqu'à ce qu'il atteigne l'état de Bouddha qui est incomparable. shuuuuuuuuuuuuttttt

<<metta>>
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