jules a écrit :DDT :
A partir d'où commence le ciel ?
Je trouve cette question assez similaire à celle de Robi qui dit : "De quoi l'être dépend t'il ?"
Le ciel commence à partir de la où un commencement est envisagé.
De même, je dirais que l'être dépend du fait qu'on s'autorise à envisager une dépendance de l'être.
A partir du moment où un commencement est envisagé, un non commencement peut être envisageable, et ce sera la même chose en ce qui concerne la dépendance et la non dépendance.
<<metta>>
Oui, mais ça ne veut pas dire que tout ce qui est envisagé existe dans la réalité. La dépendance est désignée en dépendance de l'indépendance, mais ça ne veut pas dire que l'indépendance (en tant qu'absolu) existe. Elle existe dans certains contextes. Par exemple, il y a une indépendance notoire entre les phénomènes permanents et les causes et conditions. Mais les permanents continuent de dépendre d'autre chose.
Robi a écrit :La santé, ça va ça vient... L'être lui est toujours là, il ne va ni ne vient, il ne disparait jamais, a toujours été. C'est bien pour cela qu'il ne dépend que de lui ou de rien d'autre que lui.
C'est quoi l'être ? Une idée philosophique, une généralité établie intellectuellement en dépendance de ses instances (les existants).
L'être est aussi désigné en dépendance du non-être.
L'esprit conceptualise donc l'être. Est-ce que ta perception directe appréhende l'être ?
Mais le néant est toujours nié puisqu'il n'y a pas de néant. L'être existe donc toujours et non seulement lorsque le néant est nié.
Le néant est toujours nié, donc l'être existe toujours (puisqu'il est la négation du néant et que cette négation est perpétuelle; et puisqu'il est aussi désigné en dépendance des existants et qu'il y aura toujours des existants).
Le non-né précède la désignation puisque pour qu'il y ait désignation (nous en l'occurrence qui désignons) il faut d'abord qu'il y ait le non-né (ou l'être).
1) Où donc le Bouddha a-t-il dit que le non-né était l'être ?
2) D'abord il n'y a pas UN non-né. Voir la
Perfection de sagesse en 25000 vers. Donc si le non-né était la même chose que l'être, alors il y aurait autant d'êtres que de non-nés.
3) Si le non-né précède toute désignation, comment sais-tu qu'il existe ?
C'est la désignation qui dépend du non-né et non l'inverse.
c'est implacablement cohérent. C'en est même jouissif.
Comment elle dépend du non-né ? Il la crée ?
C'est seulement ce que je dis: il n'y a pas de non-être (en général). Autrement dit l'être est.
Tu ne fais que prouver que l'être est une désignation en dépendance de la négation du non-être.
Le non-né par définition n'est pas né, il est donc bien sans cause, sans relation, non relatif, donc absolu.
Même chose: le NON-né n'est que la négation du né, il dépend donc du "né qui est nié" !
S'il dépend, il ne saurait être absolu.
CQFD.
Merci Aldous, c'était très sympa, une fois de plus.