A une époque, je dressais maladroitement avant mes séances de méditation un petit autel improvisé...
Il y avait une statue du Bouddha achetée pour son esthétique qui se révéla être une représentation thaïlandaise...
Elle reposait sur une vielle boite de whisky en bois dans laquelle j'avais glissé les caractères sanskri om mani padme hum.
J'y déposais également un cadre d'Avalokitesvara , quelques bougies, de l'encens et prenais refuge en Tibétain…
Aujourd'hui je ne ressens plus le besoin d'un tel rituel.
Je prends toujours refuge dans les trois joyaux mais dans notre langue maternelle en insistant beaucoup sur mon ressenti.
Je prend refuge dans le Bouddha avec gratitude, en essayant de me remémorer ses qualités, en essayant de me reconnecter sincèrement à la joie et la compassion dont il a fait preuve pour nous enseigner.
Je prend refuge dans le Dhamma en me représentant ce précieux fil d’Ariane qui nous guide à travers les hauts et les bas de l’existence, mesurant les écueils qu'il m'a aidé à traverser et abordant avec plus de confiance ceux qui restent à venir...
Je prends refuge dans le Sangha en me remémorant les interactions que nous avons pu avoir, en remerciant les enseignants qui ont fait évoluer ma pratique…
Évidemment ça ne veut pas dire qu'un autel est un obstacle à une pratique sincère.
C'est simplement la recette qui marche le mieux avec ma tête de bois qui est aujourd'hui mon objet rituel de prédilection
