Bouddhisme et pornographie

ted

En fait, le troisième précepte est fascinant, parce que, suivant les cultures, il semble autoriser toutes sortes de pratiques sexuelles réprouvées parfois au départ par d'autres religions (homosexualité, masturbation, etc...) :D :)
Et sur sa finalité : la masturbation ? Pourquoi ?

Pour répondre à cette question, il faut séparer la masturbation de la pornographie, parce qu’il y a plein de gens qui se masturbent sans jamais regarder de pornographie. En ce qui concerne les personnes qui pratiquent les deux, on peut se référer à la réponse à la première question.

Pour les autres, que je sache, le Bouddha n’a pas parlé de masturbation, et si on rencontre chez certains bouddhistes des tabous ou des proscriptions par rapport à la masturbation, cela vient probablement de vues et d’habitudes culturelles et non pas de l’enseignement du Bouddha lui-même. Nous pouvons pourtant y appliquer les mêmes principes éthiques. Un acte n’est pas, en soi, bon ou mauvais ; il est bénéfique ou néfaste selon l’état d’esprit qui l’inspire et l’état d’esprit qu’il provoque chez celui qui le commet. La masturbation peut apporter un certain soulagement, plaisir et détente et, en règle générale, n’implique pas d’autres personnes, alors c’est à chaque personne de déterminer si c’est quelque chose de bénéfique pour elle ou du moins qui ne l’amène pas dans des états d’esprit nuisibles ni dans un cycle négatif comme celui évoqué ci-dessus.

Source

Mais ce précepte est-il bien compris ? :roll:
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Zopa2
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ted a écrit :
13 décembre 2017, 16:54
En fait, le troisième précepte est fascinant, parce que, suivant les cultures, il semble autoriser toutes sortes de pratiques sexuelles réprouvées parfois au départ par d'autres religions (homosexualité, masturbation, etc...) :D :)
Et sur sa finalité : la masturbation ? Pourquoi ?

Pour répondre à cette question, il faut séparer la masturbation de la pornographie, parce qu’il y a plein de gens qui se masturbent sans jamais regarder de pornographie. En ce qui concerne les personnes qui pratiquent les deux, on peut se référer à la réponse à la première question.


Pour les autres, que je sache, le Bouddha n’a pas parlé de masturbation, et si on rencontre chez certains bouddhistes des tabous ou des proscriptions par rapport à la masturbation, cela vient probablement de vues et d’habitudes culturelles et non pas de l’enseignement du Bouddha lui-même.

Source

Mais ce précepte est-il bien compris ? :roll:


Je me demande si la source citée par Ted, " Vassika" "du centre bouddhiste en question, est bien informée.

De mémoire, il me semblait que le Bouddha a émis un avis très négatif sur le sujet.
Dans quelle occasion ? Je crois qu'il répondait à un moine novice prénommé Tisa (ou Tissa) mais c'est peut être un autre nom.
Dernière modification par Zopa2 le 13 décembre 2017, 17:59, modifié 1 fois.
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davi
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Oui mais un moine n'est pas un laïc. La sexualité fait partie de la vie humaine; il ne faut pas demander à un homme/femme de renier complètement sa nature. Par contre si l'activité engendre de l'addiction ou de la souffrance, bien sûr c'est à proscrire. En tant qu'être humain nous sommes soumis aux désirs et aussi à la souffrance. Les plaisirs peuvent soulager cette souffrance/insatisfaction que nous ressentons continuellement. Comment pourrait-on condamner une personne qui cherche simplement à soulager cette souffrance/insatisfaction dans la mesure du raisonnable ? Si on a pris des vœux c'est différent.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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Zopa2
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davi a écrit :
13 décembre 2017, 17:57
Oui mais un moine n'est pas un laïc. La sexualité fait partie de la vie humaine; il ne faut pas demander à un homme/femme de renier complètement sa nature. Par contre si l'activité engendre de l'addiction ou de la souffrance, bien sûr c'est à proscrire. En tant qu'être humain nous sommes soumis aux désirs et aussi à la souffrance. Les plaisirs peuvent soulager cette souffrance/insatisfaction que nous ressentons continuellement. Comment pourrait-on condamner une personne qui cherche simplement à soulager cette souffrance/insatisfaction dans la mesure du raisonnable ? Si on a pris des vœux c'est différent.
Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis, sauf qu'ajouter " pour ceux qui ont pris des voeux, c'est différent", est-ce à dire que les moines et moniales doivent renoncer complètement à leur nature humaine ?
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davi
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L'idéal serait de se passer complètement de désirs insatisfaisants; c'est un entraînement de l'esprit parce que le besoin vient de l'habitude. Donc plus on laisse ces désirs errer dans notre esprit, plus ce sera difficile de ne pas y succomber. Un moine qui fait vœux d'abstinence devrait a minima faire les efforts nécessaires pour faire diminuer le désir charnel. S'il ne le fait pas il est en faute vis à vis de ses engagements. S'il y succombe (trop souvent), s'il laisse faire sans réagir, il créé des habitudes, lesquelles engendreront de nouvelles pensées en rapport. Mais c'est vrai aussi pour les laïcs.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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jules
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C'est bien vu Ted, d'avoir distingué masturbation et pornographie.
Dans les faits on peut se masturber sans avoir recours à ce procédé. Le truc, c'est que la masturbation n'est pas seulement une affaire de besoin imminent, parfois le besoin physique n'est pas vraiment là, ça peut juste être comme s'adonner à une activité parce qu'on sait qu'elle est plaisante. C'est dans ces moments qu'il est plus facile pour se stimuler, de céder au fait de regarder un film porno plutôt que courageusement :D puiser dans son imagination.
Dernière modification par jules le 13 décembre 2017, 18:24, modifié 1 fois.
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Zopa2
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davi a écrit :
13 décembre 2017, 18:13
L'idéal serait de se passer complètement de désirs insatisfaisants; c'est un entraînement de l'esprit parce que le besoin vient de l'habitude. Donc plus on laisse ces désirs errer dans notre esprit, plus ce sera difficile de ne pas y succomber. Un moine qui fait vœux d'abstinence devrait a minima faire les efforts nécessaires pour faire diminuer le désir charnel. S'il ne le fait pas il est en faute vis à vis de ses engagements. S'il y succombe (trop souvent), s'il laisse faire sans réagir, il créé des habitudes, lesquelles engendreront de nouvelles pensées en rapport. Mais c'est vrai aussi pour les laïcs.
C'est ta réponse à ma question ?
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davi
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Ah oui, ta question a disparu... :D
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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Zopa2
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davi a écrit :
13 décembre 2017, 18:29
Ah oui, ta question a disparu... :D
:D , oui.
Elle s'est évanouie dans la vacuité.
ted

Zopa2 a écrit :
13 décembre 2017, 18:03
Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis, sauf qu'ajouter " pour ceux qui ont pris des voeux, c'est différent", est-ce à dire que les moines et moniales doivent renoncer complètement à leur nature humaine ?
Davi a écrit :il ne faut pas demander à un homme/femme de renier complètement sa nature. 
Zopa, Davi

C'est quoi "la nature humaine" ? Une sorte de soi propre ? :roll: :mrgreen:
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