Mais Dharmadatu lis bien mon texte, je ne dis pas "la vacuité est là le temps de la fleur" mais je dis: "la vacuité de la fleur est là le temps de la fleur". Ce n'est donc pas la vacuité qui dépend de la fleur mais uniquement sa vacuité à elle. La fleur peut bien disparaître et du coup sa vacuité à elle aussi disparait mais des autres phénomènes sont là et ne cessent d'apparaître, ce qui fait que la fleur disparaissant la vacuité elle ne disparait pas.Dharmadhatu a écrit :youpi_333 Si la vacuité est là le temps de la fleur, c'est qu'elle dépend de la fleur: on dit d'ailleurs la vacuité DE la fleur.Robi a écrit :Non la vacuité ne dépend pas de la fleur. J'ai dit la vacuité de la fleur est là le temps de la fleur.
Si je dis "la couleur rouge de cette pomme", lorsque cette pomme disparaît la couleur rouge ne disparaît pas pour autant, seule la couleur rouge de cette pomme disparâit.
Mais non la vacuité et la fleur ne sont pas distinctes. C'est précisément ce que je dit avec la formule la vacuité est les phénomènes et les phénomènes sont vacuité. Cette formule (je croyais que tu l'avais comprise, mais non...) signifie que ultimement il n'y a pas de distinctions entre la nature essentielle d'un phénomène et la vacuité. Donc je maintiens que la fleur est vacuité (ultimement puisque j'ai cité cette formule) et je ne me contredis nullement.Dharmadhatu a écrit :Tu viens de dire "la vacuité DE la fleur" donc si tu dis maintenant que la fleur est la vacuité, tu te contredis. On ne dit pas "la fleur de la fleur" car la fleur n'est pas un phénomène distinct; si on dit "la vacuité de la fleur", alors la vacuité et la fleur sont distinctes et non identiques. La fleur est sur substrat et la vacuité qualifie ce substrat.La vacuité et la fleur c'est la même chose: la vacuité est les phénomènes et les phénomènes sont vacuité!
Mais si la vacuité est la fleur. La formule célèbre la vacuité est les phénomènes et les phénomènes sont vacuité le dit. C'est précisément pour cela que j'ai cité cette formule: pour bien te montrer que je parle ici au niveau ultime (mais apparemment tu n'as pas saisi...)Dharmadhatu a écrit :De plus si la vacuité était la fleur, alors on serait tous libérés depuis toujours puisqu'il suffirait de voir une fleur pour voir la vacuité. Le Bouddha n'aurait pas besoin de dire "la fleur est vide", parce qu'on sait tous qu'une fleur est fleur.
Mais non je ne me contredis pas, sinon la formule la vacuité est les phénomènes et les phénomènes sont vacuité serait une contradiction. Si la vacuité est les phénomènes et les phénomènes sont vacuité c'est bien que la fleur et la vacuité sont identiques au niveau ultime. Et pour que tu comprennes bien j'ai ajouté l'essence da la fleur c'est la vacuité pour que tu comprennes que cette formules est un raccourci qui signifie que ce n'est plus l'apparence relative de la fleur dont il s'agit mais de son essence, sa nature esentielle (qui est vacuité).Dharmadhatu a écrit :Tu continues de te contredire: si la vacuité est l'essence DE la fleur, elle n'est pas la fleur elle-même: la fleur est vérité relative alors que la vacuité est sa vérité ultime.La vacuité et les phénomènes (la fleur si tu veux) c'est la même chose au plan ultime. L'essence de la fleur c'est la vacuité!T'en as lu combien des traités madhyamikas sincèrement ?
Moi aussi je parle du contexte ontologique (ultime. pourquoi changer les mots et faire complique? Pour faire plus savant?) et non du contexte épistémologique (conventionnel. Là aussi pourquoi compliquer le vocabulaire?) et je dis bien (contexte ontologique) que la vacuité est l'élimination de tout concept à propos de la réalité.Dharmadhatu a écrit :Là tu confonds le contexte ontologique et le contexte épistémologique, moi je parle du contexte ontologique: Donc dire qu'il n'y a rien ultimement implique qu'il y a tout conventionnellement.La vacuité est l'élimination de tout concept à propos de la réalité.
La vacuité rend compte qu'on ne peut rien dire de la réalité. C'est donc bien qu'ultimement il n'y a pas rien, mais seulement qu'on ne peut rien en dire.
Ben si on peut le dire. Il ne faut pas confondre "ne pouvoir rien dire" de l'ultime et il n'y a rien ultimement.Dharmadhatu a écrit :De fait, on ne peut dire qu'ultimement il n'y a PAS rien !De fait on ne peut dire que ultimement il n'y a rien,![]()
Dire ultimement il y a toujours la réalité cela ne veut pas dire que je conceptualise la réalité. Quand un bouddha réalise la vacuité il ne disparaît pas dans le néant, c'est donc bien que la réalité est encore là.Dharmadhatu a écrit :"il y a toujours la réalité" est un concept !car ultimement il y a toujours la réalité (qu'on ne peut conceptualiser).![]()
Mais biensûr qu'on trouve un phénomène conventionnel à l'issue de l'analyse. Encore une fois c'est ce que dit la formule "la vacuité est les phénomènes et les phénomènes sont vacuité".Dharmadhatu a écrit :Donc tu trouves un phénomène conventionnel à l'issue de ton analyse ultime puisque tu trouves la réalité !Cette même réalité, lorsqu'elle est conceptualisée, c'est le conventionnel.Là tu te trompes à la fois sur le plan ontologique mais au plan épistémologique. C'est à se demander si tu as déjà effectué ce type de méditation analytique parce que c'est évident qu'à l'issue de cette analyse ultime, il n'y a rien qu'on puisse désigner comme étant ceci ou cela.
Le Bouddha lors de son éveil c'est ce qu'il fait, il réalise que la réalité peut s'appréhender de deux façons: conventionnellement et ultimement; Conventionnellement c'est la réalité duelle (composée), ultimement c'est la réalité non duelle (incomposée) et dont on ne peut rien dire.
Bonne journée,