Arjopa a écrit :Mais "consommez, copulez, reproduisez vous sans fin, envahissez encore,exploitez, détruisez", on finit toujours par passer à la caisse à la fin, et payer les pots cassés
L'amour est loin, très loin de ce genre de "karma"


Arjopa a écrit :Mais "consommez, copulez, reproduisez vous sans fin, envahissez encore,exploitez, détruisez", on finit toujours par passer à la caisse à la fin, et payer les pots cassés
L'amour est loin, très loin de ce genre de "karma"
Cela ne correspond pas à la définition moderne du hasard.Dharmadhatu a écrit :... Cependant si le hasard existait, la nature n'emploierait pas de causalité dans le sens où une cause substantielle engendrerait n'importe quel effet, ou même n'importe quel effet naîtrait sans cause substantielle.
Dharmadhatu a écrit :Pourtant, selon le principe du tiers exclu, c'est soit progressif, soit soudain.
Tout simplement parceque les êtres ayant hérités des caractères génétiques les plus favorables ont été favorisés par le sélection naturelle...Dharmadhatu a écrit :
Nous sommes capables de découvrir des espèces encore inconnues, animales ou végétales, pourquoi ne découvrons-nous pas de "pré-hommes" encore existants et en train d'évoluer vers l'homme ?
Nul doute que même une image mentale a une certaine réalité...Mais l'image d'un chien ne mord pas...Dharmadhatu a écrit : Ceci n'est valable que pour l'école Sautrantika qui suit la logique, mais pas pour le Prasangika selon lequel il n'est rien qui n'ait une existence conventionnelle sans pour autant devoir n'être qu'une image mentale. Même pour le Sautrantika, une image mentale a une certaine réalité, sinon il te serait impossible de reconnaître un palmier comme étant un arbre quand on t'a montré la première fois un arbre en t'indiquant un sapin. L'image mentale (ou la généralité de sens; skt. artha-samanaya; tib; deun tch'i) est en fait l'objet explicite d'expression (tib. ngoeu kyi djeu dja).
Certes mais pas seulement, une personne est douée de conscience lui permettant d'agir en tant que cause efficiente sur le monde. C'est de là que dérive la notion de Karma qui est lié à l'intention, et à l'acte effectué en relation avec l'intention. Blesser un être sans en avoir eu l'intention n'est pas générateur de karma.Dharmadhatu a écrit : Une personne est-elle un phénomène singulier ? N'est-elle pas une image mentale attribuée à un ensemble de facteurs inter-agissant ? N'est-elle pas à ce titre une généralité ?
Effectivement sans la collaboration des personnes au même but de fabriquer une voiture, celle-ci ne peut-être fabriquée. Cela n'en fait pas un Karma collectif pour autant. Chaque individu a pris la décision individuellement de participer à l'entreprise.Dharmadhatu a écrit : Il ne faut pas confondre la généralité d'espèce (tib. rik tch'i) et son référent (les instances): s'il y a plusieurs feux embrasant une forêt, n'y a-t-il qu'un seul feu qui brûle ? De la même manière, si plusieurs personnes travaillent à l'usine, n'est-ce pas l'ensemble de ces personnes qui a fabriqué une voiture ?
J'avoue que je n'ai aucune compétence comme toi en arithmétique Karmique, avec laquelle tu sembles être très à l'aise....Dharmadhatu a écrit : Une abstraction a une certaine réalité, sinon tu ne pourrais pas en parler et la qualifier. Quand 10 personnes complotent pour en tuer une autre, chacune des 10 accumule un karma décuplé.
Si je renverse ton argument, tu n'affecte pas plus de conscience à un individu fait d'agrégats, qu'à un groupe fait d'autre agrégats.Dharmadhatu a écrit : Comment une collectivité d'agrégats, abstraction mentale sans réalité propre, serait-elle l'auteur d'un acte unique d'écrire des mots sur un forum et en subirait-elle l'effet collectivement ?
Attention de ne pas tout mélanger : Par exemple essaie donc de séparer ton esprit de ton corps ne serait-ce qu'un instant...Si tu y arrives, préviens-moi...!!!Dharmadhatu a écrit :Individu signifie en latin "indivisible", or ne peux-tu pas diviser ton identité en plusieurs facteurs, ne serait-ce que corps et esprit ?( C'est toujours l'individu qui subit...)
Peut-il exister un seul phénomène singulier au point de n'avoir qu'une seule dimension ? Même les atomes sont sécables.
Dharmadhatu a écrit :C'est exact; c'est pour ça que personne ici ne parle d'un karma engendré par une collectivité, mais d'un karma collectif (= un karma engendré ou éprouvé par plusieurs personnes, comme l'expérience collective de vivre sur cette Terre, parsemée d'expériences individuelles, comme telle personne vivant sous dictature, telle autre président d'une république, etc...).Nuançons cependant : la collectivité étant un rassemblement d'individus, elle constitue une condition générale qui influence nécessairement l'action de chacun de ses membres; mais elle n'est capable ni en elle-même ni par elle-même d'induire un karma
Et comment sais-tu cela ?????Dharmadhatu a écrit :Faux. Il n'y a pas de karma collectif selon le Bouddhisme Zen (auquel tu te rattaches, je crois). Mais il y a bien un karma collectif dans le Bouddhisme tantrique.il n'y a donc pas de karma collectif dans le bouddhisme.(pp. 66-7) S.S. le Dalaï Lama: Pour les bouddhistes, il y a dans le monde extérieur des éléments matériels et des éléments immatériels. Et la matière fondamentale, cette chose d'où émerge le monde matériel, ce sont les "particules d'espace"*. (...)
Quelle est alors la cause de ce processus ? Que s'est-il passé ? Nous croyons que d'autres conditions, ou d'autres influences, immatérielles, se sont présentées, qui par essence étaient conscience. L'action des êtres animés qui peuplaient l'univers précédent a modifié en quelque sorte, ou a influencé la formation du monde naturel.(p. 70) Thubten Jinpa: Pour construire une maison d'habitation, il faut un plan. Et c'est d'après ce plan qu'on construit une maison et qu'ensuite on peut y habiter. De la même manière, les êtres animés responsables de l'évolution de cet univers ont établi le plan en question, ce qui n'était pas nécessairement conscient, en laissant des empreintes karmiques dans leur conscience mentale subtile, lesquelles, activées par la suite, ont forcément eu une influence sur la formation de notre univers.
En effet on peut parler de co-évolution. Mais quel rapport avec le Karma ???Dharmadhatu a écrit : Voir aussi L'Infini dans la paume de la main où Matthieu Ricard explique la parfaite correspondance entre le monde inanimé et les êtres qui y vivent: comme les deux volets d'une coquille de noix qui coïncident parfaitement. Selon le Bouddhisme, ce ne sont pas les êtres conscients qui s'adaptent au monde, mais les deux qui s'adaptent l'un à l'autre.
C'est toujours son acte et sa responsabilité individuelle...Toujours selon le Bouddhisme, il peut porter la charge des autres s'il connaît leur acte et a la même motivation.Quand plusieurs individus accomplissent un même type d'acte ensemble et au même moment, en réalité, c'est chaque individu qui agit et porte la charge entière de son acte.
Un même fruit karmique éprouvé par différents êtres à cause de karma respectifs différents...est tout simplement contradictoire et relève du non-sens.Dharmadhatu a écrit : L'idée d'un individu attribuée à un ensemble d'agrégats est une notion générale. De plus, j'ai dit précédemment: pour le Bouddhisme, un karma collectif n'est pas forcément un même karma engendré en même temps par des êtres différents, mais un fruit karmique éprouvé en même temps par différents êtres à cause de leurs karmas respectifs.
Désolé je ne connais pas ces entretient...Mais je me demande dans quelle mesure ta conception du Karma n'est pas favorable à l'exacerbation du nationalisme...Dans ton shéma le "peuple tibétain" devient une entité soudée et indivisible comme peuvent l'être les cellules d'un individus...Dharmadhatu a écrit : Je crois me souvenir que Sa Sainteté évoque ce point dans 5 Entretiens, prenant l'exemple du peuple tibétain et de l'occupation sanglante de l'armée chinoise.
Chakyam a écrit :Je ne savais pas, maintenant je le sais ! qu'un forum était le recensement des oeuvres que chacun avait lu, compris, cru comprendre etc etc ... bref une bibliothèque ambulante.
Fa a écrit :Cela ne correspond pas à la définition moderne du hasard.
Ce qui correspond à ce que je réfute.Evénement non lié à une cause.
Concours fortuit de circonstances.
Alors "soudain" est un abus de langage mis en comparaison avec ce qui prend beaucoup plus de temps.Certes mais la définition de "Progressif" et de "soudain" doit être mis en rapport avec des échelles de temps s'étalant sur des 10 aines de millions d'années...
Sur cette échelle de temps, même le "soudain" peut paraître progressif...C'est une question d'échelle.
Alors nous devrions en trouver malgré tout des traces archéologiques, tout comme nous trouvons des traces d'herectus.Tout simplement parceque les êtres ayant hérités des caractères génétiques les plus favorables ont été favorisés par le sélection naturelle...
Un pitbull ne mord pas non plus, ce n'est rien d'autre qu'une image mentale: ce que nous percevons n'est pas un pitbull, uniquement sa base d'imputation.Nul doute que même une image mentale a une certaine réalité...Mais l'image d'un chien ne mord pas... Un pitbull mécontent lui risque de te mordre....
Si, ça peut être un karma engendré par ignorance.Certes mais pas seulement, une personne est douée de conscience lui permettant d'agir en tant que cause efficiente sur le monde. C'est de là que dérive la notion de Karma qui est lié à l'intention, et à l'acte effectué en relation avec l'intention. Blesser un être sans en avoir eu l'intention n'est pas générateur de karma.
Bien sûr que si dans le cas où tous les ouvriers partagent la même motivation. Voir ci-dessus.Effectivement sans la collaboration des personnes au même but de fabriquer une voiture, celle-ci ne peut-être fabriquée. Cela n'en fait pas un Karma collectif pour autant.
Qu'est-ce qu'une entreprise ou une organisation si ce n'est un ensemble d'individus conscients de leurs actes ?L'entreprise ne véhicule aucun karma, une organisation ne véhicule aucun karma, ce sont les individus conscients de leur actes et responsables de leurs actes qui génère un karma.
Tu ne peux pas renverser mon argument car tu dis toi-même qu'un individu peut agir et subir le fruit de ses actes. Or un individu n'est rien d'autre qu'une généralité attribuée à un ensemble d'agrégats.Comment une collectivité d'agrégats, abstraction mentale sans réalité propre, serait-elle l'auteur d'un acte unique d'écrire des mots sur un forum et en subirait-elle l'effet collectivement ?
Si je renverse ton argument, tu n'affecte pas plus de conscience à un individu fait d'agrégats, qu'à un groupe fait d'autre agrégats.
Est-ce qu'un individu est toujours conscient de lui-même ? Est-il conscient d'avoir respiré quand il a regardé un film à la télé ?Ainsi pour toi un groupe constituerait une entité consciente d'elle même au même titre que peut l'être un individu...
Tu ne comprends pas le point que je soulève: mets une graine de piment dans ton assiette, tu as un goût pimenté. Quand tu mets une poignée de piments de ton assiette, tu as un goût encore plus pimenté. Pourtant, chaque graine de piment possède ses propres caractéristiques pimentées. C'est l'ensemble qui rend le goût plus fort. Cela ne veut pas dire qu'il y a une seule graine universelle, il n'y a qu'un ensemble de graines pimentées.Je réfute ce point du vue. Un individu est porteur d'une propriété émergente qui s'appelle conscience, et cette aptitude n'est pas concevable pour une organisation.
On peut distinguer conceptuellement des caractéristiques sans avoir à les séparer physiquement voyons ! C'est bien ce que tu fais toi-même en parlant du corps et de l'esprit comme étant des phénomènes distincts !Attention de ne pas tout mélanger : Par exemple essaie donc de séparer ton esprit de ton corps ne serait-ce qu'un instant...Si tu y arrives, préviens-moi...!!!
C'est faux. Le corps est matériel et tous les méditants qui ont reconnu la nature conventionnelle de leur esprit te diront qu'il n'est pas du tout matériel, mais de nature cognitive.La corps est l'esprit forment un entité indivise le temps de notre existence bien sur.
On peut séparer les éléments d'une personne sans aucun problème: conceptuellement, et physiquement (si on la tue).Contrairement à une organisation, dont on peut séparer les éléments et les agencer comme bon nous semble....!
Ceci n'est pas en accord avec la réalité. Bon nombre de personnes issues des nouvelles générations par exemple ont un sentiment très fortement partagé de vivre une même expérience.Il n'y a pas d'expérience collective de vivre sur terre.
Tu trahis mes dires. Je dis qu'il y a une expériences générale ou commune et qu'au sein de celle-ci il y a des expériences individuelles. Nous sommes tous les deux francophones ou terriens (expériences commune) mais nous ne regardons pas le même programme télé (expériences individuelles).Comme tu le fais remarquer toi-même il s'agit toujours de trajectoires singulière et individuelles.
Et toi, comment sais-tu la thèse opposée ?Et comment sais-tu cela ?????
Comment pourrait un univers correspondre à des êtres en un temps ultérieur (après un kalpa sans manifestation) si ce n'est par le karma ?En effet on peut parler de co-évolution. Mais quel rapport avec le Karma ???
Non, il prend sur lui la charge d'autres personnes s'il partage leur motivation.C'est toujours son acte et sa responsabilité individuelle...
Pas du tout mon ami ! Tu crois vraiment que les karmas sont des causalités linéaires ? X a tué dans a vie antérieure, Y a tué il y a 10 vies antérieures, chacun a engendré ou pas des conditions s'opposant ou pas au murissement de leurs actes dans cette existence actelle; ce qui fait que les deux éprouvent le fruit karmique d'être tués en même temps. C'est d'une grande cohérence et en accord avec les Kammavibhaga-Suttas.Un même fruit karmique éprouvé par différents êtres à cause de karma respectifs différents...est tout simplement contradictoire et relève du non-sens.
Je le conseille à qui veut en prendre connaissance; cela répond à bien des questions.Désolé je ne connais pas ces entretient...
Je t'encourage à trouver des réponses à ce genre d'interrogation, car l'issue peut être très grave.Mais je me demande dans quelle mesure ta conception du Karma n'est pas favorable à l'exacerbation du nationalisme...
Où seraient les différences ? Où seraient les similitudes ? A toi de trouver tes propres réponses.Dans ton shéma le "peuple tibétain" devient une entité soudée et indivisible comme peuvent l'être les cellules d'un individus...
Si pour toi un peuple est une métaphore, je me demande sur quelle planète tu vis. Un gouvernement (oui, un ensemble de gros bonnets) a décidé d'éradiquer la culture d'un ensemble d'individus (qui ne sont pas des Hanhs) parce que cet ensemble d'individus ne voulait pas reconnaître que cet ensemble et l'autre ensemble sont le même ensemble.Métaphore hazardeuse à mon avis...
Fa a écrit :Un peuple, une organisation, une collectivité n'a pas de moi, ni de conscience, comment une telle entité pourrait-elle avoir un Karma ??? L'énergie du karma est générée au coeur de la polarité "moi-monde".
En conséquence il est inapproprié de parler de karma collectif.
Fa a écrit :Parler de la "volonté' d'un peuple, voilà ce que j'appelle un abus de langage.
Ce que je rappelle au-dessus ne permet pas ce glissement. Quand on parle de karma collectif, on assemble un nombre de karmas individuels formant un effet.Explique-moi donc ce qui te permet ce glissement de sens, qui te fais considérer un "peuple" comme un individu doué de la conscience de soi ????
Alors je précise: la volonté majoritaire d'un peuple.Je te signale pas ailleurs qu'une élection ne représente pas la volonté d'un peuple, puisqu'au sein du scrutin toutes les tendances sont représentées.
Oui.Il s'agit plutôt d'un processus de décision basé sur le principe de la majorité.
J'ai déjà précisé: l'exercice du pouvoir par la majorité.L'exercice du pouvoir par le peuple, pour le peuple, n'implique pas qu'il existe
au sein de ce peuple une volonté unique, si c'était le cas...le vote démocratique serait inutile.
Et c'est justement parce que cette démocratie tient compte de la volonté majoritaire d'un peuple ! CQFD.Le vote démocratique permet d'éviter l'appropriation du pouvoir par un dictateur.C'est l'une des nombreuses vertus de la démocratie.