boudiiii ! a écrit :Dharmadhatu a écrit :
Alors on peut en avoir une sensation, quand on pense à une situation où quelqu'un nous critique en public, ou quand on nous complimente à tarbasse. Mais cette sensation, là, pas loin du cœur, elle est associée à quoi ?
mediter sur cette sensation de brûlure jusqu'à faire un avec (et la dissoudre si on peut) ;chercher à l'associer à une pensée est déjà s'éloigner de la cible ,
à mon avis .


Justement, les prasangikas diront que l'ignorance innée est innée dans le sens non-intellectuelle. Mais dire que l'ego ne serait QUE cette sensation ne tient pas la route, sinon les hémiplégiques n'auraient plus d'ego.
Seule la pensée peut permettre de savoir où regarder. La preuve: sans elle tu croies que l'ego est cette sensation de brûlure, comme certains scientifiques qui croient que la conscience n'est que le déplacement des ondes électrochimiques du cerveau. C'est bien dommage de confondre une chose et son symptôme parce qu'on pourra méditer encore et encore à ne faire qu'un avec la brûlure pour l'étouffer, mais ça ne fait que l'étouffer (parce qu'on croit étouffer l'ego alors qu'on n'étouffe qu'une sensation liée à l'ego le plus manifeste), ça ne l'éteint pas définitivement; seule une sagesse du non-soi le peut. Et encore pas n'importe laquelle, une sagesse qui réalise le non-soi le plus subtil et inné.
Imaginons que quelqu'un pratique les Tantras sans comprendre ce qu'est le non-soi et qu'il pratique seulement quand il n'a pas cette sensation de brûlure, ça donne du n'importe nawak. Pourquoi ? Parce que cette sensation de brûlure n'est qu'un symptôme d'une montée d'ego manifeste, mais ça ne veut pas dire qu'on n'a plus d'ego quand cette sensation n'est pas là. On n'a simplement plus d'ego
manifeste. Si quelqu'un pratique par exemple les Tantras ainsi, ça ne fera que renforcer son ego parce que celui-ci se mêlera allègrement et sans même en avoir l'air à l'identité du
Yidam et transformera le remède en poison.
