Ted a écrit :Dans omniscience, ya "science". Et une science est aussi un savoir-faire. Pas seulement un savoir-observer.
Ça n'a rien n'à voir avec l'Omniscience du Bouddha, laquelle n'a rien à voir avec la science, voire la technologie, au sens où on l'entend aujourd'hui habituellement : c'est à dire sciences physiques, mathématiques, ingénierie... L'Omniscience au sens bouddhique dérive directement de la réalisation de la Vacuité du Dharmakaya ; c'est une Sagesse. C'est la même chose que la Compassion Infinie. Il ne peut pas y avoir de Compassion Infinie sans Omniscience.
La puissance n'a rien à voir avec la science. C'est une grandeur physique qui mesure le rapport d'un travail au temps. On dit que Dieu a créé le monde (c'est son travail) en 7 jours (c'est le temps qu'il a mis pour le faire). C'est une preuve de sa puissance, et aussi de sa productivité (car la productivité est homogène à la puissance : P (Puissance ou Productivité) = W/t). Ça n'a strictement rien à voir avec le Bouddhisme, d'autant que si tu considères un temps "immobile", c'est à dire qui ne s'écoule pas, le temps devient donc "infini" et la puissance tend donc vers le zéro absolu. Voilà une explication rationnelle de la raison pour laquelle le Bouddha n'est pas omnipotent. Pour autant, l'esprit de Bouddha n'est ni immortel, ni éternel. Il est "Non-né" (c'est à dire non soumis au temps qui est une dimension du Samsara). En revanche le Bouddha fournit un travail qui est le Dharma. Le rapport du Dharma au non-né n'est pas exactement homogène à une puissance, même si l'on se doute bien qu'il faut une certaine énergie pour effectuer ce travail. Cette énergie est celle du Sangha (qui est homogène au "Bouddha dans le monde"). Il ne faut pas confondre énergie et puissance, d'autant que le travail de transmettre le Dharma est "sans fin".
D'ailleurs, dans les pays d'Asie, il me semble qu'ils sont beaucoup moins frileux que les occidentaux à ce sujet. La-bas, et certainement aussi les communautés expatriées ici, on prie clairement les Bouddhas pour obtenir toutes sortes de faveurs, de grâces, de bénédictions. Les Bouddhas n'y sont pas des observateurs passifs, menottés par les lois de l'univers. Ce bouddhisme là est quand même l'essentiel de la communauté bouddhiste mondiale. Faudrait pas l'oublier.

Il ne s'agit là que de syncrétisme dont les Asiatiques sont des adeptes chevronnés. Le Bouddha y est assimilé à une sorte de Dieu omnipotent, susceptible de donner du bonheur, de la joie, des richesses, la santé... Ça n'a rien à voir avec le Bouddhisme.
Est-ce dans la nature de l'homme d'abandonner la quête de la connaissance ?
Non, c'est dans la nature des imbéciles et des fainéants.
Parce qu'au départ, il ne voulait pas seulement mettre fin à la souffrance, mais aussi à la maladie, à la vieillesse et à la mort. Ca, je trouve qu'on l'oublie un peu vite.
Où as-tu lu que le Bouddha voulait mettre fin à la maladie, à la vieillesse et à la mort ? Ne disait-il pas : "la maladie est souffrance, la vieillesse est souffrance, la mort est souffrance" ? Ce n'est pas la même chose ! Et par ailleurs, le Non-né (Nirvana), n'étant pas soumis au temps, est la fin de la maladie, de la vieillesse et de la mort, c'est à dire de la souffrance. Tu l'aurais pas oublié un peu vite ?
