ted a écrit :En tout cas, ça montre que je n'ai pas l'intention d'y céder comme à 20 ans
Personnellement, je trouve plus difficile de résister aux pulsions libidinales à quarante ans qu'à vingt ans. Peut-être est-ce la crise de la quarantaine, alias le "démon de la luxure" que Dante rencontrait, sous forme d'une panthère, dans la forêt obscure où il s'était perdu "au milieu du chemin de la vie"? On peut aussi y voir une certaine libération vis-à-vis du surmoi patriarcal que j'ai construit dès l'enfance, et qui me chuchote tous les jours de ne pas tromper Monsieur Flocon parce que ce n'est pas bien

: une forme de maturité, peut-être?
Difficile à dire.
Je me souviens qu'il y avait eu de longues discussions dans le forum au sujet de ce que le bouddhisme appelle l'inconduite sexuelle, définie dans le troisième précepte. En lisant les sutras qui en traitent, on voit bien que ces textes sont une simple formulation de la morale ordinaire de leur milieu de production, au même titre que les évangiles, par exemple, ou les traités du Talmud touchant à la pureté familiale.
Le risque, me semble-t-il, à trop vouloir se référer à ce type de texte, surtout si on le fait "naïvement", c'est-à-dire en dehors de leur tradition d'interprétation, est de tomber dans le puritanisme, à l'égard de soi-même comme à l'égard d'autrui, et de transformer le cadre que l'on s'est choisi en carcan.
Et là, pour le coup, je vois bien la bombe prête à exploser en moi-même.
Bref, je suis d'accord avec
Le vent, mais je trouve aussi que le mélange de liberté intérieure et de rigueur qui semble idéal est souvent difficile à doser.
Mais tout cela ne doit pas nous empêcher de siroter quelques mojitos au soleil.

Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu