de retour...

[Lotus Bleu]

Vous avez raison. Intéressant de comparer Milarepa et Saint-Paul.
La voie n'est pas compliquée, c'est nous qui la compliquons ? Oh certainement, oui !
Le vénérable TNH enseigne qu'il ne faut pas être trop sévère avec le débutant et ne pas trop lui tenir rigueur de ses "accommodements" avec le Dharma (notamment sur l'existence du "soi" qui perturbe beaucoup, je confirme...) mais Philippe Cornut précise que si l'on suit pas avec rigueur le "credo" bouddhique on passe à côté du message véritable et on ne peut en retirer qu'une simple philosophie genre développement personnel. Ou alors j'ai compris de travers (possible aussi...)

[Compagnon]

Je crois qu'il faut écouter ce qui nous parle, ce qui est fait pour nous. Si nous sommes d'un caractère rigoureux, intransigeant, discipliné, strict, sans concession, alors un enseignant qui nous parle en ces termes est ce qu'il nous faut. Si nous sommes d'un caractère plus doux, souple, conciliant, alors un maître qui nous parle en ces terme est ce qu'il nous faut.

Il transmettent chacun le même message mais avec une forme différente.

Je crois qu'on le "sens" quand cela nous "parle", il faut essayé plusieurs formes d'enseignements et on finit par voir celui qui est "fait" pour nous.

Parfois je trouve que Tich Nhat Hanh peut avoir des propos "simplistes" au regard de certains enseignements de maître du Théravada par exemple, puis je me rend compte que sous des dehors doux, poétiques, très compassionnels, il y a des leçons puissantes et bien organisées derrière, que c'est un bon pédagogue, mais qu'il ne faut pas se laisser leurrer par la surface.

[tirru...]

Bonsoir,

Vaste programme... j'aimerais bien... C'est compliqué... On pense que l'on a compris et on retombe dans les mêmes travers, on subit ses mêmes Demons... Quelle faiblesse, quand même...
Bien à vous toutes et tous qui œuvrez par vos pensées (et les comportements qui vont avec).
Une pensée pour moi même (on dirait du Marc Aurele) : Ce n'est pas tout d'attester le principe des quatre nobles vérités si on est pas capable d'appliquer celui (qui doit suivre naturellement) de l'octuple Sentier. Comme dirait Compagnon, tout est déjà dit, expliqué, proposé.

Le préalable dans ce vaste programme est un compromis simple avec soi même qui consiste à se protéger de soi-même justement et de cesser petit à petit de se jeter sur ces propres murs ou d'au moins en tirer un profit, un enseignement. La base sans quoi rien n'est possible se résume au Sila, la discipline éthique qui permet de créer en quelque sorte une sorte de terre ferme hors de vagues liées au vicissitude de la vie. Sans Sila, bhavana, la culture mentale ou la méditation est une perte de temps !

La piste de base, ce sont les cinq préceptes. Il s’agit de s’abstenir de tuer, de voler, de commettre des pratiques sexuelles illégales, de mentir et de consommer des substances intoxicantes. Cela peut paraître peu, mais ceux qui parviennent à tenir ces cinq préceptes bénéficient de bienfaits inestimables. Entre autres, ils sont assurés de ne pas renaître dans les mondes inférieurs lors de la prochaine renaissance, ils sont protégés des gros dangers et ont déjà fait la moitié du chemin jusqu’à la libération de dukkha ! En suivant ces préceptes, la positivité développée sur le plan du kamma est gigantesque, et l’influence bénéfique sur son entourage l’est tout autant. Imaginons un pays où l’intégralité de la population respecte la vie de tous les êtres, ne vole pas, demeure fidèle dans ses relations, ne ment pas et ne consomme ni drogues ni alcool. Cela se passe de commentaire…

Comme Marc Aurèle a été évoqué, je me permet d'ajouter une citation extraite de son unique livre :

Effacer les impressions sensibles ; apaiser l'émotion qu'elles ont pu nous causer ; éteindre nos passions ; rester complètement maîtres de la raison qui doit nous guider.

[Lotus Bleu]

Sans Sila, tout en vain ! Je comprends tout à fait... Enfin, les cinq préceptes, parce que pour ce qui est des huits, effectivement, à moins de devenir moine, c'est un peu dur...









« Voici la morale parfaite : vivre chaque jour comme si c’était le dernier ; Ne pas s’agiter, ne pas sommeiller, ne pas faire semblant. » – Marc Aurèle