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Lire un sutra ou caresser un chat : où est la différence ?
Publié : 21 mai 2014, 06:24
par ted
Ya des gens qui disent que les bouddhistes sont gentils, pleins de compassion parfois idiote.
Mais on connait tous des bouddhistes secs, cassants. Qui récitent des trucs qu'ils n'appliquent pas eux-mêmes.
Mais mêmes ceux là ont une chance formidable : ils ont déjà la solution à leurs problèmes.
Comme d'autres ont le code de la porte d'entrée sur un bout de papier froissé, au fond de leur poche.
Le bouddhiste comprend que ce qui lui arrive est la conséquence de ses actes. Du coup, il n'en veut pas à son voisin.
Le gars con ou violent qui nous tombe dessus, c'est juste un figurant que le karma embauche.
Faut pas lui en vouloir. Nous sommes dans un scénario dont nous pouvons nous évader.
Si nous ne faisons rien pour nous en évader, alors nous devons jouer notre rôle.
Faut savoir vivre ensemble.
Si on donne, on reçoit.
Donnons de l'amour, nous recevrons de l'amour.
Donnons de la haine, nous recevrons de la haine.
Pourquoi cultiver de la rancune ?
Est-ce pour éprouver de la satisfaction à voir souffrir quelqu'un qui nous a blessé ?
Mais cette satisfaction sera éphémère et empoisonnera notre continuum de vie durablement.
Il vaut mieux caresser un petit chien ou un petit chat. Il se sent aimé et de plus, c'est apaisant.
miaaouuuuu
Re: Lire un sutra ou caresser un chat : où est la différence
Publié : 21 mai 2014, 10:16
par Robi
ted a écrit :Le bouddhiste comprend que ce qui lui arrive est la conséquence de ses actes. Du coup, il n'en veut pas à son voisin.
Le gars con ou violent qui nous tombe dessus, c'est juste un figurant que le karma embauche.
Un gars con et violent qui tombe sur une grand mère pour lui prendre son sac, c'est quand même pas la faute à la grand mère et son karma... Sinon tout serait de notre faute personnellement et une sorte de dévalorisation, de mésestime ou d'autoaccusation de soi à tout va...
Re: Lire un sutra ou caresser un chat : où est la différence
Publié : 21 mai 2014, 10:34
par jules
ted a écrit :Le bouddhiste comprend que ce qui lui arrive est la conséquence de ses actes. Du coup, il n'en veut pas à son voisin.
Le gars con ou violent qui nous tombe dessus, c'est juste un figurant que le karma embauche.
On peut imaginer un spectateur qui regarderait la scène. Il verrait la rencontre de deux personnes au destin inextricablement lié; leur karma.
Re: Lire un sutra ou caresser un chat : où est la différence
Publié : 21 mai 2014, 10:48
par Robi
jules a écrit :ted a écrit :Le bouddhiste comprend que ce qui lui arrive est la conséquence de ses actes. Du coup, il n'en veut pas à son voisin.
Le gars con ou violent qui nous tombe dessus, c'est juste un figurant que le karma embauche.
On peut imaginer un spectateur qui regarderait la scène. Il verrait la rencontre de deux personnes au destin inextricablement lié; leur karma.
Pour qu'il y ait karma, il faut qu'il y ait intention (responsabilité). Se promener dans la rue avec un sac à main n'est nullement l'intention ni d'agresser, ni de se faire agresser.
(Le destin n'est pas le karma, c'est même l'inverse. Le destin s'oppose au libre arbitre, à la responsabilité; le karma l'inclut).
Re: Lire un sutra ou caresser un chat : où est la différence
Publié : 21 mai 2014, 11:40
par jules
Robi :
Se promener dans la rue avec un sac à main n'est nullement l'intention ni d'agresser, ni de se faire agresser.
Tout à fait
Re: Lire un sutra ou caresser un chat : où est la différence
Publié : 21 mai 2014, 11:43
par Robi
jules a écrit :Robi : Se promener dans la rue avec un sac à main n'est nullement l'intention ni d'agresser, ni de se faire agresser.
Tout à fait
C'est pourquoi il n'y a pas de karma par rapport au fait de se faire agresser, contrairement à ce que tu dis, pour la grand-mère.
jules a écrit :Il verrait la rencontre de deux personnes au destin inextricablement lié; leur karma.
Par cette phrase tu entretiens la confusion entre destin et karma. Alors que ce n'est pas la même chose.
C'était son destin à la grand mère d'être agressée (ou de recevoir un pot de fleur sur la tête) mais pas son karma...
Re: Lire un sutra ou caresser un chat : où est la différence
Publié : 21 mai 2014, 11:47
par jules
ok

Re: Lire un sutra ou caresser un chat : où est la différence
Publié : 21 mai 2014, 12:30
par ted
Robi a écrit :C'était son destin à la grand mère d'être agressée (ou de recevoir un pot de fleur sur la tête) mais pas son karma...
Une grand-mère qui se fait agresser, c'était peut être le hasard (le bouddha laisse cette possibilité dans les suttas), ou c'était peut être son karma.
Elle n'a pas toujours été une grand-mère...
Et peut être qu'elle n'a pas toujours été une victime...
Il n'y a qu'elle pour savoir au fond d'elle même d'où lui vient son malheur : le hasard ou le karma.

Re: Lire un sutra ou caresser un chat : où est la différence
Publié : 21 mai 2014, 12:35
par Robi
ted a écrit :Robi a écrit :C'était son destin à la grand mère d'être agressée (ou de recevoir un pot de fleur sur la tête) mais pas son karma...
Une grand-mère qui se fait agresser, c'était peut être le hasard (le bouddha laisse cette possibilité dans les suttas), ou c'était peut être son karma.
Elle n'a pas toujours été une grand-mère...
Et peut être qu'elle n'a pas toujours été une victime...
Il n'y a qu'elle pour savoir au fond d'elle même d'où lui vient son malheur : le hasard ou le karma.

Comme je l'ai dit plus haut pour qu'il y ait karma, il faut qu'il y ait volition, volonté, responsabilité. Je ne vois pas en quoi la grand mère puisse avoir la volonté ou la responsabilité de son agression. Donc ce n'est pas son karma (ni même "peut-être" son karma)
Re: Lire un sutra ou caresser un chat : où est la différence
Publié : 21 mai 2014, 12:52
par ted
Robi a écrit :Comme je l'ai dit plus haut pour qu'il y ait karma, il faut qu'il y ait volition, volonté, responsabilité. Je ne vois pas en quoi la grand mère puisse avoir la volonté ou la responsabilité de son agression. Donc ce n'est pas son karma (ni même "peut-être" son karma)
C'est "peut-être" son karma... Parce que ce n'est pas qu'une grand-mère, mais un continuum de conscience sans début, ni fin...