Le rôle du désir dans la quête spirituelle ?

Zopa

Cette photo est tout de même géniale...

Ted, t'as vu ? Ils sont un peu comme moi... Ils ont l'air d'aimer la vie !

Tu crois qu'ils ont lu Goethe ?

Par exemple ce passage que j'ai déjà cité :

" Fais comme moi. Avec une sagesse joyeuse,
L'instant, regarde le dans les yeux !
Fais - lui accueil avec une vivante bienveillance !
Que ce soit pour l'action, pour la joie ou l'amour
Où que tu sois, soit tout cela,
Toujours dans cette disposition d'enfant"
Zopa

Pour revenir au topic, voici un poème intitulé " Jour de printemps " composé par Kelsang Gyatso, septième Dalaï Lama (1708-1757)

" Le huitième jour d'un mois de printemps,
En un temps nommé l'année blanche,
J'ai essayé de tenir mon esprit et de l'immobiliser -
Mon esprit qui vagabonde sans but.
Sans cesse, j'ai essayé, d'une manière toujours plus découragée.
J'aurai voulu fondre mon esprit
Dans le ciel de l'espace immaculé ;
J'aurai voulu faire flotter mon corps
Légèrement, dans les nuages dansants.
Comme une brise en plein air,
Mon esprit aspire à dériver, mal à l'aise au repos.
Maintenant, pourtant, avant que le soleil rougisse et se couche,
Puissè-je quitter ce lieu, cet état béant -
Domaine des floralies de lotus, spacieux, merveilleusement heureux -
L'esprit à l'aise et joyeux...
Les routines affairées de la pensée et de l'action échouent
A contenir l'afflux du désir qui monte de mon coeur. "

Chants de la vision pure
Éditions Kunchab
Zopa

Est -ce que le Bouddha prônait l'extinction des désirs ?

Je ne parle pas de la maîtrise ou du contrôle des désirs. Ma question concerne bien " l'extinction".
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jules
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Il faut voir encore une fois, ce que visent les désirs. Si on veux ceci ou cela pour acquérir le bonheur, il est dit :

« Ce que l'homme ordinaire appelle bonheur, l'être éveillé l'appelle dukkha » (Samyutta Nikâya, 35, 136).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Quatre_nobles_vérités

Je pense quoi qu'il en soit qu'on peut dire que ne pas vouloir avoir de désir est encore un désir.
Zopa

jules a écrit :Il faut voir encore une fois, ce que visent les désirs. Si on veux ceci ou cela pour acquérir le bonheur, il est dit :

« Ce que l'homme ordinaire appelle bonheur, l'être éveillé l'appelle dukkha » (Samyutta Nikâya, 35, 136).
Oui, peut être. il y a de nombreux soit disants bonheurs pour les uns qui sont souffrances pour les autres.

Mais était-ce la question ?
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jules
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Zopa : Oui, peut être. il y a de nombreux soit disants bonheurs pour les uns qui sont souffrances pour les autres.

Mais était-ce la question ?
Si par désir, on considère ce mouvement de quête vers le bonheur, dans le sens que quelque chose qui ne serait pas là serait susceptible de nous le faire découvrir alors oui, cela me semble être en rapport avec le sujet. Mais peut-être que ce qui fait écho en moi ne résonne pas en toi.

Le bonheur qui au travers d'objets (physiques ou spirituels) doit être poursuivi n'est-il pas dépendant de causes et de conditions propices à cette acquisition ? Si ces dernières ne sont pas réunies qu'adviendra t'il de notre équilibre ?

Et quelque soient les raisons de notre bonheur actuel, qu'adviendra-t-il si les causes et conditions ne sont plus réunies pour que ce bonheur puisse persister.

Par là on peut comprendre que notre équilibre ne peut dépendre de l'acquisition d'objets ni non plus des objets que nous possédons déjà, et que cet équilibre profond n'est probablement pas le fait d'une quête "d'objets" ou de leur possession.

Un éveillé ne devrait-il pas, même en enfer, parvenir à maintenir son équanimité intacte ?
La première noble vérité est que l'existence conditionnée, l'existence que nous connaissons, est imbue de souffrances : la naissance est une souffrance, la vieillesse est une souffrance, la maladie est une souffrance, la mort est une souffrance, être uni à ce que l'on n'aime pas est une souffrance, être séparé de ce que l'on aime est une souffrance - et, finalement, les cinq agrégats (skandhas) d'attachement (à savoir la forme, la sensation, la perception, la volonté et la conscience) sont aussi des souffrances. Ce terme de souffrance est aussi traduit par l'insatisfaction, puisque ce qu'il désigne est bien au-delà de la douleur physique.

wiki, les quatre nobles vérités ( première noble vérité )
Zopa

Quelle conclusion tires-tu de ton raisonnement ?

Le bouddha prônait-il l'extinction du désir (le désir sous toutes ses formes, donc pas seulement les désirs avides, obsessionnels, insatiables, mais tout ce qui peut constituer un désir) ?

Je parle bien de l'extinction du désir sous toutes ses formes et non pas de la maîtrise sur ses désirs.


Oui, tout à fait ?
Non pas du tout ?
Ni l'un ni l'autre ?
A la fois oui et non ?
La question ne se pose pas ?
La question ne m'intéresse pas ?
Je ne sais pas ?
Tu te poses trop de questions ? :)
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jules
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Je ne sais pas.

Je trouve la distinction entre désir maîtrisé et désir tout court un peu hasardeuse. Si le désire ne tiraille pas, qu'il n'entraine aucune souffrance, j'aurais tendance à ne pas l'appeler par ce terme. Mais peut-être que je me trompe. jap_8
Zopa

jules a écrit : Si le désire ne tiraille pas, qu'il n'entraine aucune souffrance, j'aurais tendance à ne pas l'appeler par ce terme. Mais peut-être que je me trompe. jap_8

Ba je ne suis pas sûr que tu te trompes! ;-)
Que terme te semblerait mieux approprié alors ?
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