Conscience d'être

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jules
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Parler de conscience d'être n'est-il pas un abus de langage ?
ted

Non, parce que la conscience n'est pas le soi, nous dit le Bouddha.
La conscience a la faculté de prendre n'importe quel objet pour cible.
La conscience est un des 5 agrégats.
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jules
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ted a écrit :Non, parce que la conscience n'est pas le soi, nous dit le Bouddha.
La conscience a la faculté de prendre n'importe quel objet pour cible.
La conscience est un des 5 agrégats.
C'est pour cela que je parle d'abus de langage.
Le soi et l'être pourrait être considérés comme synonymes.
"Le Tao dont on parle n'est pas le Tao." dit Lao Tseu
De même, l'être en tant qu'objet prit comme cible par la conscience n'est pas l'être.
Et le soi dont on parle, donc que nous prenons comme cible consciente, n'est pas le soi.
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axiste
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D'où cette impression d'être toujours à côté ?
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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jules
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Oui, sans doute. Quelque chose de véritablement fondamental doit nous manquer il me semble et ce qui nous manque, c'est probablement ce qui nous est retranché lorsque nous faisons en sorte de combler ce manque par le fait d'agir en pensée ou en acte.
:?:

PS : Cet agir dont je parle, il faut le comprendre bien sûr comme transcendant le fait de faire quelque chose (faire la vaisselle) ou ne rien faire (je laisse la vaisselle s'accumuler). Cette transcendance, c'est plutôt "le non agir" taoïste. Un peu comme si tout était à sa place, y compris l'action.
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axiste
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Est-ce que cette sensation de manque ne concerne pas tout ce qui n'est pas "soi": c'est à dire tout ce qui est en delà des limites de nos corps et de nos consciences ?
Quelque chose de véritablement fondamental doit nous manquer il me semble et ce qui nous manque, c'est probablement ce qui nous est retranché lorsque nous faisons en sorte de combler ce manque par le fait d'agir en pensée ou en acte.
Ce manque toucherait ce qui est retranché et ce qui doit arriver avant toute action ?
Un peu comme si tout était à sa place, y compris l'action.
Dans l'action il n'y a pas de manque, sauf quand elle n'est pas en accord avec la situation...


L'impression que le "soi" que je saisis pour dire est comme un négatif photo et que l'impression de retranchement est comme un révélateur un peu… shuuuuuuuuuuuuttttt
Mes mots, c'est comme ce jeu nommé "Patatras", plus j'en rajoute plus c'est instable crysmiley

Ce qui est sur, c'est que s'oublier beaucoup, c'est vraiment apaisant.

Merci Jules. <<metta>>
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jules
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Axiste a écrit : 
Est-ce que cette sensation de manque ne concerne pas tout ce qui n'est pas "soi": c'est à dire tout ce qui est en delà des limites de nos corps et de nos consciences ?
Le manque serait peut-être ce que nous distinguons comme n'étant pas le soi, c'est à dire ce que nous ne voulons pas accepter, ce qui ne devrait pas être et qui se traduit par des tensions physiques et psychiques...Or, on se rend compte à force de le vivre et de le dépasser qu'il fait partie du processus d'élévation, en tous les cas c'est ce que je constate au stade où j'en suis.
jules : Quelque chose de véritablement fondamental doit nous manquer il me semble et ce qui nous manque, c'est probablement ce qui nous est retranché lorsque nous faisons en sorte de combler ce manque par le fait d'agir en pensée ou en acte.
Axiste : Ce manque toucherait ce qui est retranché et ce qui doit arriver avant toute action ?
Oui, retranché par le plus qui est cherché en quelque sorte. Il y'a même un proverbe qui dit cela clairement : "Le mieux est l'ennemie du bien."

L'impression que le "soi" que je saisis pour dire est comme un négatif photo et que l'impression de retranchement est comme un révélateur un peu… shuuuuuuuuuuuuttttt
Mes mots, c'est comme ce jeu nommé "Patatras", plus j'en rajoute plus c'est instable crysmiley
Cela me parle bien cette idée de négatif photo. On voit la photo et on sait qu'elle fait apparaître l'invisible par ce qu'elle ne montre pas.
Ce qui est sur, c'est que s'oublier beaucoup, c'est vraiment apaisant.
Oui, vraiment.
Merci Jules. <<metta>>
Merci à toi également. love3
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axiste
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Je vais tenter des mots...

Dans l'instant le corps semble là, mais il coule comme une rivière et nous on le voit pas.
Tous nos mots sont décalés.
Je est "mémoires" inconscientes ramenées dans un nouvel évènement, provenant de la profondeur des évènements empilés.
Les évènements passés ne sont pas à nous, c'est l'univers entier qui s'exprime à l'instant.
Ca nous semble très instable. D'où notre manque sans doute...
Le manque de l'autre ou du monde, c'est une erreur parce que tout est lié ou joue une partition globale.
Quand on médite le temps disparait parce qu'on ne se le représente pas. Il n'y a plus de décalage. Le manque disparait.
Butterfly_tenryu
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