J'en fis la remarque, et mon vieil oncle qui était là me dît :
Parler des absents permet la non confrontation directe avec les personnes présentes.
J'ai remarqué aussi que se plaindre de l'attitude d'un ou de plusieurs absents, permettait aussi de diluer les rancoeurs (d'où le terme de vases communicants), car lorsqu'on parle ainsi d'un absent à quelqu'un, on se décharge déjà en grande partie de sa propre agréssivité, car c'est déjà un peu à l'absent qu'on parle indirectement au travers de la personne présente. De plus la personne à qui l'on se confie n'est pas forcément aussi concernée que nous, alors cela peut-être facile pour elle d'accueillir calmement la chose.
Il arrive d'ailleurs souvent qu'une certaine honte finisse par nous gagner, et finisse par nous faire nous justifier : Ok, mais on l'aime quand même...oui, il a aussi pleins de bons côtés...Sans doute parce que à ce moment là, on se rend compte qu'on aimerait pas être à sa place et être critiqué de la sorte.


L'oreille attentive saurait peut-être recevoir cela et ne pas en rajouter...et se décharger du fardeau par des pratiques diverses et faire s'éteindre le karma, à la manière d'un trou noir qui absorbe la lumière.